Au moins 10 personnes ont été tuées ce lundi par l’explosion d’une bombe artisanale dans le métro de Saint-Pétersbourg, en Russie.

Une explosion s’est produite vers 14h40 (13h40 heure française), une heure où le métro n’est pas trop fréquenté. L’explosion a fait dix morts et 47 blessés, selon le ministère russe de la Santé cité par l’agence de presse Interfax. Un précédent bilan communiqué par la Commission nationale antiterroriste russe faisait état de neuf morts et vingt blessés.

Par ailleurs, une autre bombe artisanale a été découverte dans le métro, mais désamorcée avant qu’elle n’explose.

A l’heure actuelle, aucune piste n’est écartée ont précisé les enquêteurs russes en charge de l’affaire. Dans un climat aussi tendu, la possibilité d’une attaque terroriste est naturellement l’hypothèse privilégiée. Reste à savoir qui pourrait en être l’instigateur ; l’Organisation Etat Islamique (OEI) ou des militants tchétchènes ?

Le soutien affiché du président Poutine envers son homologue syrien Bachar al Assad a fait de la Russie un pays fortement exposé aux attaques de l’OEI. Quant à la menace tchétchènes, elle plane sur la Russie depuis plus d’une décennie, et résulte de la fermeté avec laquelle Vladimir Poutine avait maté les velléités indépendantistes de cette minorité.

En mars 2010, le métro de Moscou avait été frappé par deux femmes kamikazes, vraisemblablement tchétchènes, qui avaient tué au moins 38 personnes en déclenchant leurs ceintures d’explosifs au milieu des passagers de deux rames.