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Tu sais que l’actualité est indispensable en langues, géopo, éco etc mais tu n’arrives jamais à trouver le temps de lire la longue liste de quotidiens conseillés par tes professeurs? Cette synthèse est faite pour toi ! Tu y trouveras les faits incontournables que tu ne peux pas te permettre d’ignorer en colle et qui pourront faire office d’accroche à l’occasion…

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La Corée du Nord continue ses provocations

La semaine dernière, les relations diplomatiques au sein de la communauté internationale ont été mises à rude épreuve. Tout d’abord, la Corée du Nord continue ses provocations. Après avoir réalisé le tir du missile intercontinental Hwasong-15 mardi, elle l’a célébré en grande pompe place Kim II-Sung. Cette mise en scène soignée l’était déjà mardi pour la communication de cette nouvelle prouesse technologique.

Ce tir est une véritable marque de défiance face aux Etats-Unis. Toutefois, c’est avant tout son accession au statut d’État nucléaire à part entière que fête l’État. A la suite de ce tir les États-Unis ont appelé l’ensemble de la communauté internationale à couper ses relations diplomatiques et commerciales avec la Corée du Nord. La pression sur Pékin est particulièrement importante.

Nouvelle victoire pour Donald Trump

Aux États-Unis, ce ne sont pas les seuls évènements liés aux provocations de la Corée du Nord qui agitent la classe politique. Le Sénat a approuvé samedi 2 décembre par 51 voix contre 49 le projet de réforme fiscale de Donald Trump. C’est la première victoire d’ampleur pour l’équipe Trump après l’échec d’abrogation de la loi sur la santé de l’ancien président Obama. Cette réforme fiscale se fait au prix d’une aggravation du déficit publique (3,5% du PIB malgré une croissance de plus de 3%). Le texte prévoit de réduire les impôts de 1 400 milliards sur 10 ans mais les recettes induites ne dépasseront pas les 460 milliards d’après les prévisions. On notera que cette réforme est la première d’ampleur depuis celles décidées par Reagan dans les années 1980, à la seule différence que Donald Trump ne cherche pas à faire passer cette loi sous consensus ! Un volet concerne les entreprises qui verront pour la plupart leur taux d’imposition passer de 30 à 20% (soit 2 points sous la moyenne de l’OCDE) et l’autre les particuliers (selon les calculs du New York Times en 2019 il y aurait 8% de perdants dont les divorcés et les étudiants, 30% de neutres et 62% de gagnants).

Donald Trump suit sa ligne de conduite en matière de politique migratoire

Par ailleurs, Donald Trump a déclaré qu’il souhaitait que les décisions en matière de politique d’immigration soient « toujours prises par les Américains et les seuls Américains ». Dans cette logique il a décidé de retirer les États-Unis d’un pacte mondial de l’ONU voté en 2016 et visant à améliorer la gestion internationale des migrants et des réfugiés. Sa décision est avant tout motivée par ce qu’il qualifie d’ « incompatibilité » avec sa politique migratoire. Cette décision est en accord avec sa ligne politique annoncée sur le sujet depuis le début de sa campagne électorale jusqu’à aujourd’hui.

Le sommet d’Abidjan

En matière de diplomatie on notera également le somment d’Abidjan qui s’est tenu la semaine dernière, mercredi 29 novembre. Il s’agit de la cinquième rencontre entre l’Union Africaine et l’Union Européenne accueilli par la Côte d’Ivoire. On notera l’absence des présidents Algérien,  de la RDC et du Zimbabwe.  L’absence de Robert Mugabe peut par ailleurs s’expliquer par le thème phare de cette rencontre : la jeunesse. Le rang et la position de chacun sur la photo officielle peuvent paraître révélateurs. Malgré la récente défaite des Eléphants ivoiriens face à l’équipe marocaine,  Mohamed VI a été chaleureusement accueilli par le président Alassane Dramane Ouattara auquel il a rendu une visite d’État deux journées et demi avant le sommet. Le Sommet s’est clos sur le discours du Roi du Maroc (qui s’est largement imposé comme leader) en écho avec celui de Macron à Ouagadougou mais plus en profondeur sur la problématique de développement dans la région.

Première tournée de Macron en Afrique

Autre événement notable dans la région : la première tournée du Président français. Lundi 27 novembre il est ainsi arrivé au Burkina Faso. Au cours d’un long discours à l’université de Ouagadougou, il a entre autres abordé le thème de l’émancipation des femmes et de la colonisation. Les termes et tournures employés ont fait débat.

Mercredi il s’est ensuite rendu en Côte d’Ivoire où se tenait le Sommet Afrique-Europe. Il a plaidé pour une opération d‘évacuation d’urgence en Libye et des sanctions contre les trafiquants de migrants. Il a également posé la première pierre du métro de la capitale économique ivoirienne (projet pour lequel la France a accordé un prêt de 1,4 milliard d’euros).

Jeudi 30 novembre, Macron a réitéré au Ghana son discours auprès des jeunes Africains. Il les encourage à rester et réussir en Afrique. Des propos sans doute maladroits qui une fois de plus ont fait débat

Le Pape en Birmanie

Le Président français n’est pas le seul à s’être déplacé cette semaine. Le Pape s’est lui rendu en Birmanie.

Les Nations Unies et de nombreuses organisations humanitaires condamnent la répression actuellement menée contre les Rohingya en Birmanie : certains dénoncent un nettoyage ethnique. Critiqué pour son silence au début de la crise, le Pape s’y est rendu lundi afin d’entre autre aborder ce dossier.

Le  commandant en chef de l’armée birmane a nié l’existence de toute forme de persécution dans son pays. Mais le Pape a tenu à s’entretenir avec la dirigeante du pays. Il a officiellement appelé au « respect de tout groupe ethnique » sans jamais cependant prononcer le nom des Rohingya. A l’issue de cette rencontre Mme Suu Kyi s’est engagée à promouvoir droits pour tous et tolérance dans son pays.

Bruno Lemaire à Pékin

Quant au ministre de l’Économie, c’est en visite à Pékin qu’il s’est rendu. Là-bas, il a œuvré pour attirer les investissements chinois en France tout en y posant certaines conditions. Il s’agit du cinquième dialogue financier et économique sino-français à haut niveau. Aujourd’hui, si la Chine est le second fournisseur de la France, elle est seulement son huitième client ce qui devrait évoluer.

Cette opération s’inscrit dans la logique de développement de la place financière française. La France veut redevenir une place financière mondiale et cette démarche succède à l’obtention du transfert de l’Autorité bancaire européenne de Londres vers Paris.

Alibaba condamné pour contrefaçon

Mais les relations économiques entre les acteurs chinois et français sont aussi tendues à certains égards. Le géant de l’e-commerce Alibaba a vécu sa première condamnation en tant qu’éditeur de contenu cette semaine. L’objet du délit : des annonces de contrefaçon de fauteuils Lafuma Mobilier présentes sur le géant chinois d’e-commerce.

Cette condamnation est française alors qu’Alibaba reste un acteur mineur en France actuellement. Alibaba refuse la sentence et compte faire appel.

Etat d’urgence déclaré au Honduras

En Amérique latine de on observe la situation politique reste préoccupante dans l’ensemble.

Après des violences post-électorales, le Honduras décrète l’état d’urgence. A partir du 1er décembre les garanties constitutionnelles seront suspendues pour dix jours.

Le président sortant Juan Orlando Hernandez a  notamment approuvé un décret restreignant la libre circulation des riverains entre 18 et 6 heures (seuls certains corps professoraux comme celui des médecins et des transports font exception).

Le président sortant cherche à rester à la tête du pays mais sa candidature est contestée par l’opposition au nom de l’interdiction constitutionnelle de deux mandats consécutifs. Ce weekend les voix de la présidentielle qui a eu lieu le 26 novembre doivent être recomptées. Il n’y a actuellement donc aucun vainqueur.

Maduro ne veut pas partir

Au Venezuela, Maduro continue à vouloir rester. Malgré les difficultés qu’il a traversées au cours de son premier mandat et la situation chaotique du Venezuela, l’ancien chauffeur de bus souhaite enchaîner un second mandat en 2018.

Président depuis 2013 il laisse le pays ruiné par l’effondrement des cours  du brut (96% de ses devises) et une pénurie de médicaments et d’aliments. Selon le FMI une hyperinflation est à envisager pour 2018. Une telle situation a donné lieu  à quatre mois de manifestations  presque quotidiennes dès avril et exigeant son départ. En septembre Maduro avait à peine 20% d’opinions favorables.

Les éléments qui jouent cependant en sa faveur sont : son alliance avec l’armée (et donc le contrôle des pouvoirs), une opposition divisée et affaiblie, le caractère clientéliste du système qu’il a mis en place (programme d’aliments subventionnés destinés aux zones populaires et mis en place en 2016 entre autres).