Comme en 2015, les trois grandes écoles issues de diverses fusions se suivent au SIGEM !

Le passage de Toulouse BS devant NEOMA et la domination de KEDGE sur Rennes School of Business étant formellement actés pour ce SIGEM 2016, nous constatons dès lors la formation d’un groupe de trois écoles que l’on baptisera “la convergence des fusions”.

Regardons leurs désistements croisés :

Fusions SIGEM 2016 - 2

Soit en pourcentages :

NEOMA – SKEMA : 66,4% – 33,6% (66,5% – 33,5% en 2015)

SKEMA – KEDGE : 60,2% – 39,8%  (68,5% – 31,5% en 2015)

NEOMA – KEDGE : 68,6% – 31,4% (81,1% – 18,9% en 2015)

On remarque donc un phénomène en tout point inédit : si NEOMA réussit à conserver son avance de 2015 sur SKEMA, KEDGE opère un rapprochement inédit avec sa consœur d’Ecricome. Chez les littéraires, le duel NEOMA-KEDGE est bien plus serré : 53,8% – 46,2% ! Entre les deux, nous retrouvons SKEMA, qui avait débouté KEDGE hors du top 10 l’année dernière et qui voit cette dernière recoller. KEDGE en profite également pour exclure Rennes School of Business de ce groupe par une domination sans équivoque : 81,9% – 18,1% (77,7% – 23,3% en 2015), mettant ainsi fin à la folle dynamique de l’école bretonne qui s’était hissée de la 17ème place en 2013  la 12ème place en 2015.

Des mastodontes qui n’ont pas dit leurs derniers mots

Durant les années à venir, l’évolution de ce groupe sera extrêmement intéressante à suivre. Dans la mesure où ces écoles sont le fruit de fusions, elles disposent de budgets colossaux et (en théorie) de moyens dont ne disposent pas les écoles les entourant au SIGEM. Regardons ces chiffres fournis par Challenges :

  • Audencia BS : 39,8M€
  • Grenoble EM : 58M€
  • Toulouse BS : 48,4M€
  • NEOMA BS : 79,6M€
  • SKEMA BS : 72M€
  • KEDGE BS : 95M€
  • Rennes SB : 31,2M€
  • Telecom EM : 18,4M€

Alors certes vous nous affirmerez avec justesse que l’argent ne fait pas tout. Mais ces écoles, faisant partie du fleuron français de l’enseignement supérieur, peuvent désormais envisager de conquérir le monde, que ce soit à travers l’implantation de nouveaux campus à l’étranger (stratégie mise en avant par SKEMA et adoptée semble-t-il plus récemment par NEOMA) ou bien par l’intensive internationalisation du corps professoral et du recrutement à KEDGE, le colosse aux 95M€ de budget.

Quid de ces écoles dans quelques années ? Toulouse BS, dont il faudrait ajouter le budget de Rennes SB pour obtenir exactement celui de NEOMA pourra-t-il dominer toujours cette dernière au SIGEM ? GEM tombera-t-elle dans les bras du prince lyonnais ? Audencia et sa nouvelle direction arriveront-ils à insuffler une nouvelle dynamique à travers davantage de stabilité dans sa direction ? En résumé : les écoles aux plus petits budgets arriveront-elles à suivre le rythme des grandes manœuvres opérées par ces trois mastodontes ?

Bref, cette année, les résultats d’attractivité SIGEM nous offrent une séduisante “convergence des fusions” mais aussi l’heure des premiers bilans que nous ne tarderons pas à réaliser sur Business Cool. Gardons en mémoire ces nouvelles grilles de lectures. Elles nous permettront de mieux appréhender l’avenir des écoles de commerce françaises, au-delà des effets de mode qui ne durent que quelques années.