Comme chaque année depuis maintenant 5 ans, l’EDHEC NewGen Talent Center, organe de recherche de l’EDHEC Business School, a tenté d’en savoir davantage sur la génération née au XXème siècle (mais plus pour très longtemps) qui constitue les préparationnaires d’aujourd’hui. A quoi ressemble leur quotidien ? Quels sont leurs rêves ? Comment perçoivent-ils la prépa et ce qui les attend par la suite ? Ce sont toutes ces questions et beaucoup d’autres qui ont trouvé réponse grâce au large panel de prépas interrogé dans le cadre de cette étude.

Les prépas, des jeunes commes les autres

S’il y a une filière qui alimente tous les fantasmes, c’est bien celle de la classe préparatoire. Réputée stressante, écrasante en termes de charge de travail, individualiste et donc très difficile psychologiquement pour ses pensionnaires, cette spécificité française qu’est la prépa n’a guère bonne presse auprès de ceux qui en parlent sans la vivre / l’avoir vécue de l’intérieur.

Pourtant, les résultats de l’étude mettent en exergue la normalité, voire la banalité, des étudiants de prépas : ils aiment et regardent Game of Thrones, lisent des romans, écoutent Eminem et Ed Sheeran, se passionnent pour les J.O et la coupe du monde de foot… Bref, l’enquête très précise de cette année dépeint des prépas une image bien lointaine de celle de rats de bibliothèque ou d’anxieux chroniques qu’on leur prête allègrement.

Surtout, 3/4 des prépas n’ont pas renoncé à leurs attractivités extra-scolaires : la moitié des prépas font toujours du sport, 1/5ème d’entre vous sont impliqués dans une asso… 7% ont même un job en parallèle !

Ces à côtés de la prépa représentent en termes de temps près de 7 heures par semaine pour les bizuts, forcément moins (4h45 en moyenne) pour ceux qui passent les concours en fin d’année.

La prépa n’est pas le bagne

Autre enseignement intéressant de cette étude : la majorité des étudiants vivent plutôt bien leur prépa. Sur une échelle allant de -3 à +3, les milliers d’étudiants interrogés jugent la prépa agréable (+0,7 pour les filles, +1,2 pour les garçons), variée, heureuse et passionante (+1 pour chacun de ces termes). Dans l’antagonisme stressante / épanouissante, c’est égalité parfaite pour les filles et un maigre +0,6 pour les garçons. Par ailleurs, les prépas perçoivent davantage la prépa comme une expérience individuelle (+1,1) que collective.

Quid de la fameuse pression inhérente à la prépa ? D’abord, elle reste modérée (6,5/10) et en plus, elle est perçue comme motivante plus que comme stérile (6,8/10).

Les aspirations des prépas évoluent

Enfin, les étudiants de prépa sont confiants pour leur avenir, ont une vision en grande majorité (93%) positive voire très positive de l’entreprise et manifestent une profonde envie de marquer celle-ci de leur empreinte. Pour les prépas, la réussite rime avec fidélité à ses valeurs, la motivation suppose de défendre une cause qui leur tient à cœur, et avoir une vision permet de se dépasser. En somme, on perçoit une véritable quête de sens, qui constitue le moteur principal de toute initiative – professionnelle ou personnelle -.

Ils sont également conscients que la prépa leur a permis d’acquérir une excellente capacité de travail (cité par 97% d’entre vous) ainsi que de le persévérance et de l’adaptabilité, ce qui explique sans doute leur confiance relative ou totale quant à leur insertion sur le marché du travail (75%).

C’est donc fort logiquement que les prépas prônent un monde du travail qui place l’humain au coeur du système, avec une gouvernance simplifiée des entreprises, favorisant de fait l’épanouissement personnel et le travail collectif. L’idéalisme de la jeunesse avec les moyens de réaliser de grandes choses : plus que jamais, les prépas sont la fierté de notre système d’enseignement supérieur ! <3