Si l’épreuve d’ECO-DROIT ESSEC est la plus redoutée de toutes par les ECT, c’est principalement, en plus du temps qui se fera précieux, à cause de la masse de connaissance nécessaire pour pouvoir aborder chacun des exercices proposés. Et si la QRA n’a pas pour but d’être une simple restitution de cours, avoir des connaissances assez pointues sur l’ensemble du programme d’économie se révélera un précieux atout, non seulement pour votre compréhension du sujet et des enjeux qu’il soulève, mais également pour pouvoir argumenter correctement et préciser vos propos. Voici donc un petit recap de l’ensemble des auteurs et des chiffres importants, par chapitre, que vous êtes censé connaître et donc que vous pouvez mobiliser pour votre QRA. Petite précision concernant les chiffres, j’ai essayé de vous fournir les données les plus récentes possibles mais certaines sont assez difficiles à trouver donc n’hésitez pas à les actualiser assez souvent, surtout celles qui évoluent assez régulièrement (comme le chômage ou l’inflation). Le but est avant tout de vous donner un ordre d’idée des différentes données que vous pouvez mobiliser pour votre QRA (mais ce n’est absolument pas une liste exhaustive).

LES MENAGES

Keynes :

 Lorsque le revenu s’accroît, la consommation augmente mais dans des proportions moins importantes.

Kuznets :

L’augmentation des revenus se traduit par une augmentation équivalente de la consommation, non pas parce que le ménage a plus de besoin à satisfaire, mais parce qu’il consomme des biens et services de meilleurs qualités.

Duesenberry :

 – effet de démonstration (les ménages consomment en copiant le style de vie de la classe sociale supérieure ou de référence auquel ils s’identifient et souhaitent appartenir). 

          Effet de cliquet (la consommation est fonction du revenu le plus élevé obtenu, si celui-ci baisse, la propension à consommer va augmenter et celle à épargner baisser pour conserver le même niveau de vie).

 

Friedman (théorie du revenu permanant) :

La consommation est fonction du revenu anticipé en fonction du niveau d’étude, des compétences professionnelles développées, du patrimoine…

 

Modigliani (cycle de vie de la consommation) :

La personne s’endette pendant ses études, épargne pendant la vie active pour pouvoir consommer pendant la retraite malgré la baisse de revenu.

 

Chiffres : – en 2015, la propension des ménages à consommer est de 84% et celle à épargner de 16%

          En 2015, le taux d’épargne dans la zone euro était de 13% et de 10% au sein de l’UE

 

L’ETAT

Beveridge (rapport Beveridge 1942) :

Promeut une économie mixte faisant cohabiter une large intervention de l’Etat et la régulation par le marché, en créant le premier système moderne d’assurance sociale.

 

Rosanvallon (cause des crises de l’Etat providence en 1970) :

– moindre efficacité des interventions de l’Etat

          Financement problématique des dépenses publiques

          Perte de légitimité de l’interventionnisme

Buchanan et Tullock :

Les politiques des personnes élues privilégient leurs propres intérêts personnels plutôt que l’intérêt général afin de favoriser leur réélection par exemple.

Musgrave (Les fonctions de l’Etat) :

– affectation des ressources (ses dépenses)

          Redistribution des ressources

          Régulation

 

Wagner :

 L’accroissement des dépenses publiques provient de la complexité croissante de la société (urbanisation, hausse de la population, du niveau de vie…).

 

Peacock & Wiseman (L’effet de cliquet expliquant les dépenses toujours plus importantes de l’Etat) :

 Hausse des aides publiques (donc des dépenses de l’Etat) dans les moments de crise mais refus de la part de la population de ne plus bénéficier de la hausse des aides lors du retour en période normale.

 

Chiffres : – en 2015, l’impôt sur le revenu a rapporté plus de 70 milliards d’euros à l’Etat, et 30% les plus riches de France ont payé 93% de cette somme.

          En 2015, les prélèvements obligatoires en France représentaient 45% du PIB soit 945,6 milliards d’euros.

          En 2016, la dette publique s’élevait à environ 100% du PIB français alors que le traité de Maastricht impose aux Etats qui l’ont ratifié de ne pas excéder 60%.

          En 2016, le déficit public représentait 4,3% du PIB alors que le traité de Maastricht impose aux Etats qui l’ont ratifié de ne pas excéder 3%.

          En 2015, les dépenses publiques s’élevaient à plus de 1210 milliards d’euros.

          En 2015, les recettes publiques s’élevaient à plus de 1120 milliard d’euros.

          En 2015, le budget de l’Etat concernant les dépenses était de 372,9 milliards d’euros (constate l’écart entre les prévisions et la réalité).

          Le budget 2016 de l’Etat prévoyait un déficit budgétaire de 72 milliards d’euros.

 

LE MARCHE DU TRAVAIL

 Théorie Néo-Classique :

En concurrence pure et parfaite, le marché s’autorégule et le salaire est flexible, assurant ainsi une allocation optimale entre l’offre et la demande de travail. S’il n’y a pas d’obstacle (donc d’intervention de l’Etat), le chômage ne peut pas exister ou bien il est volontaire. Le SMIC constitue donc un prix plancher créant du chômage et les allocations chômage n’incitent pas à retrouver du travail rapidement et intensifie la hausse du chômage.

Keynes (théorie du chômage involontaire) :

Quel que soit le salaire, le nombre de personnes voulant travailler reste le même. De même, les salaires sont fixes sur le court terme. Le chômage est involontaire et provient d’une insuffisance de la demande effective (les entreprises n’embauchent pas assez, souvent car les perspectives de croissance ne sont pas suffisantes).

 

Lipman & MacCall (théorie du job search) :

 Le chômeur se fixe un salaire de réservation minimum au-dessous duquel il refusera systématiquement l’offre d’emploi. Le temps de recherche crée du chômage volontaire et le fait de bénéficier d’allocations chômage permet d’allonger cette période de recherche (donc de chômage).

 

Becker & Schult (théorie du Capital Humain) :

 Le patrimoine d’un individu est constitué des capacités physiques et intellectuels qu’un individu peut mobiliser pour produire. Ce capital peut donc croître grâce à la formation initiale et continue et ainsi améliorer l’employabilité de l’individu.

 

Azariadis, Baily & Gordon (théorie des contrats) :

 Pour supprimer l’incertitude quant au revenu, le salarié va négocier un salaire fixe grâce au contrat de travail, ce qui provoque de la rigidité sur le marché du travail et donc du chômage.

 

Leinbenstein (théorie du salaire d’efficience) :

La productivité individuelle est fonction croissante du salaire réel. La firme doit donc arbitrer entre le salaire de l’individu et la productivité du salarié qui pourrait générer du revenu pour l’entreprise.

 

Jensen & Mickling (théorie de l’agence) :

Il existe une asymétrie d’information entre l’agent (l’entreprise) et le principal (le salarié). De fait, pour s’assurer de la productivité de son salarié, l’entreprise aura tendance à augmenter le salaire.

 

Spencer (théorie du signal) :

 Les salariés émettent des signaux pour se mettre en valeur sur le marché du travail et ainsi être employé. Ces signaux sont les diplômes, les stages, l’expérience professionnelle…

 

Stiglitz & Shapiro (théorie du risque moral) :

En versant un salaire élevé, l’employeur s’assure de la bonne productivité du salarié qui aura peur de perdre ce salaire.

 

Dunlop & Rose (le syndicalisme) :

L’action des syndicats pour augmenter les salaires entraine des suppressions de postes et au plus ce syndicat est imposant, au plus il créera de la rigidité sur le marché du travail et donc du chômage).

 

Calmfors & Driffils (la centralisation des négociations syndicales) :

Au plus le niveau de centralisation des négociations syndicales augmente, au plus la rigidité créée sera importante.

 

Doeringer & Piore (Segmentation du marché du travail) :

 Il existe un marché primaire composé des personnes qualifiées peu concernées par le chômage et un marché secondaire constitué des personnes peu qualifiées très régulièrement au chômage (Inégalité sur le marché du travail).

 

Lindback & Snower (effet d’hystérèse) :

Il y a peu de mobilité entre le marché primaire et le marché secondaire. Au plus on est au chômage, au plus on a de chance d’y rester car on ne développe aucune expérience professionnelle par exemple.

 

Schumpeter (destruction créatrice) :

 Le progrès technique entraîne de la substitution du capital au travail donc détruit bien des emplois peu qualifiés mais par derrière la création d’emplois qualifiés.

 

Sauvy (phénomène de déversement de main d’œuvre) :

 Le progrès technique va supprimer des emplois dans certains secteurs et donc si les personnes concernées n’ont pas la polyvalence nécessaire pour retrouver un emploi dans un autre secteur, elles se retrouvent au chômage.

 

Chiffres : – En 2013, plus de 450000 contrats d’avenir ont été créé.

          En 2015, le déficit de l’assurance chômage s’élevait à 4,4 milliards d’euros et la dette a plus de 25 milliards d’euros.

          Au troisième trimestre 2016, le taux de chômage en France était de 9,7% soit environ 3,5 millions de chômeurs

          En 2016, la population active est d’environ 29 millions de personnes et la population inactive est d’environ 37 millions de personnes. Le taux d’activité est donc de 44% (29/66 millions de personnes en France) et la part du chômage 4,6% (3,5/66).

          En 2016, Le CDI représente 87% de l’emploi salarié (pourcentage en baisse au profit des contrats précaires).

          En France, le coût horaire du travail est de 36,2€/H. Il n’est que de 21€/h en Espagne, 6€/h en Roumanie et 3,8€/h en Bulgarie.

 

LA CROISSANCE

Kondratiev (cycle de croissance long, entre 40 et 60 ans) :

 En phase A, hausse des prix, de l’activité, de la production, de l’emploi puis ralentissement.

Jugler (cycle de croissance moyen, entre 9 et 10 ans) :

Première phase d’expansion grâce à une hausse de l’investissement permise par la baisse des taux d’intérêts, puis crise et dépression et enfin phase de reprise.

 

Kitchin (cycle de croissance court lié aux variations de stocks) :

En phase de croissance, les entreprises produisent afin de satisfaire la demande et constituer des stocks mais en période récession, elles réduisent leur production et déstockent.

 

Schumpeter (cycle de croissance lié à l’innovation) :

La croissance s’explique par les grappes d’innovation et au plus le temps avance, au plus le temps entre les cycles se réduit car l’innovation est de plus en plus fréquente.

 

Kaldor :

Constate une tendance à la hausse de la croissance donc suppose l’infinité de la croissance.

 

Harrod & Domar :

La croissance n’est possible que lorsque l’investissement est égal à l’épargne ce qui est donc très difficile à avoir.

 

Solow :

Les pays émergents ont un taux de croissance supérieure à celui des pays développés donc sur le long terme, ces pays rattraperont le niveau de développement des pays développés. Une fois arrivé à ce stade, le taux de croissance stagne à nouveau. De fait, le seul moyen pour retrouver de la croissance pour ces pays est le progrès technique. Le problème est que c’est une variable exogène qu’il faut endogéniser.

 

Meadows (« Halte à la croissance » 1972) :

Les ressources naturelles sont limitées donc la croissance ne peut pas être infinies et surtout ne doit plus être une fin en soi, il faudrait adopter le modèle de la « décroissance ».

 

Okun :

Il existe une relation linéaire entre le taux de croissance et la variation du taux de chômage. Au plus la croissance augmente, au plus le chômage baisse.

 

Amartya Sen :

 Face au critique que l’on peut faire au PIB, L’IDH semble être un indicateur beaucoup plus pertinent pour mesurer le niveau de développement d’un payse en prenant en compte l’espérance de vie, le niveau d’éducation et le PIB par habitant.

 

Chiffres : – En 2016, le taux de croissance du PIB par rapport à 2015 devrait rester le même que celui de 2015 par rapport à 2014, c’est-à-dire 1,1%, ce qui correspondrait à un PIB d’environ 2100 milliards d’euros.

          En 2015, la formation brute de capital fixe représentait 22% du PIB soit 466,9 milliards d’euros.

          Jusqu’en 1980, le taux d’intermédiation en France était toujours inférieur à 50%.

          En 1990, le revenu des banques provenait à 80% de l’intermédiation, cette part n’est plus que de 40% aujourd’hui.

          En 2008, les entreprises avaient recours à l’emprunt pour se financer en France à hauteur de 722 milliards d’euros. En 2012, cette somme est désormais de 818 milliards d’euros.

          En France, le nombre d’entreprises tourne autour de 3,6 millions aujourd’hui.

          En plus du CAC40, il y a actuellement 46442 entreprises cotées en bourse.

          La France a connu une période de récession en 1929, 1974, 1993 et 2009.

LES TENDANCES DU COMMERCE INTERNATIONAL

Viner :

 Les blocs commerciaux entrainent : – un détournement de trafic (les prix dans la zone commerciale baissent grâce aux économies d’échelles car les coûts de production diminuent donc le pouvoir d’achat dans la zone augmentent)

          Une création de trafic (les économies réalisées grâce au détournement sont utilisées pour acheter d’autres choses en dehors de la zone).

 

Chiffres : – En 2015, 25% du PIB mondial correspondait à des exportations.

          En 2016, 80% du commerce international ne concerne que les pays de la Triade (Amérique du Nord, Japon, Europe de l’Ouest).

          Le taux d’exportation en France était de 11,1% en 1960 et est de 29% aujourd’hui.

          Le taux d’exportation en Allemagne était de 20,7% en 1960 et est de 33% aujourd’hui.

          La chine était le 1er exportateur mondial en 2012 en valeur (plus de 1200 milliards de dollars) et détenait 11% des parts de marché. Cependant, s’il l’on considère tous les pays membre de l’UE comme une seule et même entité, c’est l’Union Européenne qui est première avec plus de 15% de parts de marché.

          Le taux d’ouverture en France était de 14% en 1950 et est de 25% aujourd’hui.

          Le taux de couverture en France était de 1,2 en 1950 et est de 0,93 aujourd’hui.

          Les produits manufacturés représentent plus de 80% des échanges aujourd’hui.

          En 2015, la balance commerciale de la France était de -57,2 milliards d’euros.

 

LIBRE ECHANGE ET PROTECTIONNISME

Smith (théorie des avantages absolus) :

Un pays dispose d’un avantage absolu sur son partenaire concernant un bien lorsqu’il peut le produire avec moins de travailleur que lui. Il doit alors se spécialiser dans la production de ce bien et l’échanger avec les autres pays. Cela impliquerait donc qu’un pays ne disposant pas d’avantage absolu se retrouverait exclu du commerce international.

 

Ricardo (théories des avantages comparatifs) :

Tout pays a intérêt à participer au commerce international en mettant l’accent sur la production du bien pour lequel il dispose du plus grand avantage comparatif ou du plus petit désavantage relatif. On peut toutefois critiquer cette théorie en remarquant que les travailleurs ne sont pas forcément mobiles d’un secteur à l’autre et ne sont plus immobiles au niveau international, que l’on peut douter de l’intérêt à se spécialiser pour certains pays comme les pays du Sud, et la non explication de l’origine de l’avantage comparatif ainsi que de l’existence du commerce intra branche.

 

 Heckscher, Ohlin & Samuelson :

– un pays a intérêt à exporter le bien dont la production est intensive dans le facteur (capital ou travail) abondant.

          Une hausse du prix d’un produit a pour effet d’augmenter la rémunération du facteur dont l’emploi est intensif dans cette production.

          La rémunération des facteurs évoluant en sens inverse, le développement du commerce international doit conduire à une égalisation des prix des facteurs entre les pays donc il faut se spécialiser dans le facteur où l’on est le plus doté.

           

Leontieff :

 Précise le théorème HOS (les trois conclusions précédentes) en affirmant qu’il faut distinguer trois sortes de facteur : le capital, le travail non qualifié et le travail qualifié).

 

Rybczynski :

Les dotations factorielles évoluent dans le temps (ex : la croissance démographique entraine une hausse du facteur travail et les politiques stimulant l’investissement augmentent le facteur capital) donc la spécialisation doit elle aussi évoluer.

 

Vernon (corrélation entre le commerce international et le cycle de vie des produits) :

 – phase de lancement = pas de commerce international, vente qu’au niveau national

– phase de croissance = développement à l’international

– phase de maturité = exportation importante

– phase de déclin = plus de production à l’échelle national, le produit est désormais importé en provenance d’autres pays.

 

Krugman & Brandner :

Le commerce international est un commerce intrabranche croisé de biens strictement identiques où chaque firme détient la moitié des parts de marché de sa rivale.

 

Chamberlin :

La différenciation des produits résulte du fait que le consommateur, quel qu’il soit, souhaite consommer le plus grand nombre de variétés possibles d’un même produit.

 

Lancaster :

Un individu ne souhaite consommer qu’un seul type de produit, c’est la multitude de goûts possibles variant en fonction des individus qui explique la différenciation des produits.

 

List (modèle des industries naissantes) :

Un Etat peut chercher à mettre à l’abri les jeunes entreprises prometteuses dans un nouveau secteur de la concurrence étrangère généralement plus compétitive en attendant que celles-ci atteignent leur taille critique et être en mesure de ne plus avoir besoin de la protection de l’Etat pour survivre, ce qui correspond à du protectionnisme sélectif et temporaire.

 

Brandner & Spencer (politiques commerciales stratégiques) : L’Etat doit protéger ses « bijoux de famille », c’est-à-dire les industries nationales importantes et a intérêt à être actionnaire de ces entreprises pour développer les domaines les plus stratégiques pour le pays.

 

Krugman (théorie des jeux) : Parfois, les subventions étatiques à un marché sont indispensables pour que ce marché puisse exister et contribuer au bien-être du pays (reprendre le célèbre exemple des compagnies aériennes).

 

Chiffres : – En 1940, les tarifs douaniers représentaient plus de 40%. En 2004, ce chiffre tombait à 4%.

 

ORGANISATION DES ECHANGES INTERNATIONAUX

 Chiffres : – En 1947, création du GATT, entrée en vigueur officielle le 1er janvier 1948 avec 23 pays membres

          En avril 1994, le GATT devient l’OMC et entre en vigueur le 1er janvier 1995 avec les accords de Marrakech, avec 125 pays membres. Depuis 2015, Il y a plus de 161 pays membres dont le dernier membre sont les Seychelles, membres depuis septembre 2015. La France est membre depuis la création, la Chine depuis 2001, la Russie depuis 2012. De 2005 à 2013, le directeur était Pascal Lamy. C’est aujourd’hui Roberto Azevêdo.

          En 2009, L’ORD (organisme de règlements des différents) de l’OMC a dépassé la barre des 400 litiges réglés. 

          Le commerce international a été multiplié par 20 entre 1950 et 2000.

          Le round de Doha dure depuis 2001.

          Le FMI a été créé en 1994 avec plus de 188 pays membres, un effectif de 2600 personnes originaires de 147 pays différents. En 2015, le montant des quotes-parts était de 362 milliards de dollars, celui des ressources promises de 885 milliards de dollars et celui des ressources effectivement engagées de 163 milliards de dollars.

          L’UE, avec 28 pays membres, représente environ 500 millions de personnes.

          Les pays membres du G20 représentent les deux tiers du commerce international et de la population mondiale et plus de 90% du PIB mondial.

          En 2011, les firmes multinationales représentaient plus de 447% de l’emploi et 6% de la valeur ajoutée du pays.

 

LE CHANGE

 Cassel (théorie de la parité des pouvoirs d’achat) :

Le taux de change évolue en fonction du différentiel d’inflation avec les pays partenaires commerciaux (donc dans le pays où il y a le plus d’inflation, il y a dépréciation de la monnaie par rapport à l’autre pays avec la monnaie différente).

 

Chiffres : – En décembre 2016, 1€=1.06$

 

LA MONDIALISATION DU FINANCEMENT DE L’ACTIVITE ECONOMIQUE

 Smith, Walras & Pareto (attention, ce n’est pas une théorie en commun des trois auteurs, c’est la fait d’associer les trois théories de ces auteurs qui permet d’aboutir à cette conclusion) :

En concurrence pure et parfaite, le marché permet un équilibre général assurant la meilleure allocation des ressources possibles, ce qui aboutit à un optimum de Pareto car améliorer la situation d’un individu reviendrai à dégrader celle d’un autre. De fait,

La libéralisation des marchés financiers conduit à ce que l’allocation des ressources au niveau mondial se fasse de façon optimale. De même, cela lisse la courbe de consommation car les ménages peuvent plus facilement emprunter.

 

Bodie & Merton (fonctions du système financier) :

          Fournir et gérer les moyens de paiement

          Collecter l’épargne pour financer les projets nécessitant des investissements importants et non dissociables

          Transférer au mieux les ressources économiques à travers l’espace et le temps

          Offrir des instruments de gestion des risques

          Produire de l’information participant aux décisions économiques et financières

          Mettre en place des mécanismes incitatifs pour réduire les conflits liés aux asymétries d’informations.

 

Dunning (corrélation entre le stock d’IDE et le niveau de développement du pays) :

          Si le pays est considéré comme PMA, il n’y a ni IDE entrant, ni IDE sortant

          Si le pays est émergent, le solde est négatif car il est seulement en mesure d’accueillir des IDE

          Si le pays commence à être plutôt développé, son stock sera nul car en plus de recevoir des IDE, il sera en mesure d’en effectuer lui aussi.

          Si c’est un pays développé, le solde est positif car il sera en mesure d’investir massivement à l’étranger.

 

Fisher :

Les crises résultent du manque de transparence des marchés ainsi que de l’absence de règles de prudences en matière bancaire.

 

Krugman :

Les crises correspondent à un éclatement d’une bulle spéculative provoqué par le fait que les banques se permettent de prendre des risques énormes car elles savent que l’Etat peut se porter garant en cas de crise.

 

Sacks & Stiglitz :

Les crises sont provoquées par un phénomène de prophéties auto réalisatrices et du mimétisme des individus (si quelqu’un d’influant se met à vendre ses actions car il prévoit une crise, tout le monde va se mettre à vendre, faire chuter le cours de l’action et donc réaliser la crise).

 

Chiffres : – Aujourd’hui, 80% des opérations de financement se déroulent sur le marché financier.

          4000 milliards de dollars de devises sont échangées chaque jour dans le monde.

          Le PIB mondial est d’environ 60000 milliards de dollars, soit une création de richesse de plus de 164 milliards tous les jours.

          60% des IDE sont destinés au pays du Nord, les 40% restant étant principalement destinés aux pays émergents.

 

L’UNION EUROPEENNE

Chiffres : – lorsque l’euro est apparu les prix ont augmenté de 2,3% mais seulement 0,3% proviendrait effectivement du passage à l’euro en 2002.

          Le PIB de l’UE en 2015 était de 13500 milliards d’euros.

          Le budget de l’UE en 2015 était de 145,3 milliards d’euros.

          Les dépenses de L’UE en recherche et développement représentent 2,1% du PIB de l’UE, mais l’objectif est d’atteindre les 3% pour être aussi performant que les meilleurs pays dans le domaine comme le Japon ou les USA.

          L’UE représente 15% des exportations mondiales de bien et 25% des exportations mondiales de services (c’est la première exportatrice de biens et de services).

          En 1952, la Communauté Européenne du Charbon et de l’Acier (CECA) regroupait 6 pays. C’est devenu en 1958 la Communauté Economique Européenne (CEE) puis la communauté européenne en 1967 puis enfin l’Union Européenne en 1993 avec le traité de Maastricht engageant les Etats à ne pas avoir plus de 2% d’inflation, un déficit budgétaire inférieur à 3% du PIB et une dette publique inférieure à 60% du PIB. Le dernier traité important est celui de Lisbonne en 2009.

 

LES SYSTEMES MONETAIRES

 

Truffin (crise de Bretton Woods) :

Une monnaie nationale ne peut servir durablement de monnaie internationale

 

Rueff (bilan sur Bretton Woods) :

Ce système monétaire était un système asymétrique fondé sur l’hégémonie du dollar qui donnait en quelque sorte un droit de seigneuriage aux USA, c’est-à-dire que tous les autres pays devaient s’adapter aux fluctuations du dollar.

 

Friedman (avantages d’un taux de change flottant) :

          Permet d’obtenir le véritable taux de change entre les monnaies correspondant au libre jeu de l’offre et le demande de devises

          Permet d’éviter les politiques de déflation

          La spéculation peut s’avérer stabilisante

 

Laffer : On ne peut plus revenir à un système monétaire fondé sur l’or (pour rappel, Bretton Woods était basé sur la parité entre l’or et le dollar) du fait de son inégale répartition dans le monde.

 

Williamson (théorie des zones cibles) :

Les pays doivent se coordonner et laisser flotter les monnaies autour d’un taux de change d’équilibre fondamental unique.

 

Chiffres : – En 1944 a été introduit le système monétaire de Bretton Woods reposant sur la parité Or/$ (1 once d’or égale environ à 35 dollars). L’UE est ensuite passée au serpent monétaire européen en 1972 puis au système monétaire européen en 1978 avant de devenir une union économique et monétaire en 1999 pour les entreprises et en 2002 pour tous les agents économiques.

          La convertibilité de l’or en dollar est supprimée par Nixon en 1971.

 

L’ALLOCATION DES RESSOURCES

 

Clark & Fourastié :

Un secteur d’activité est un ensemble d’activités économiques de même nature. On peut en distinguer trois sortes : – le secteur primaire (exploitation du milieu naturel, chasse, pêche, agriculture…)

          Le secteur secondaire (l’industrie, activités de transformation, construction, travaux publics, agroalimentaire)

          Le secteur tertiaire (les services).

 

Coase & Williamson (théorie des coûts de transaction) :

L’Etat possède le même dilemme que les entreprises, c’est-à-dire faire, faire faire ou faire avec et opte pour la solution qui lui coûtera le moins.

 

Schumpeter (typologie de l’innovation) :

          Innovation sur un produit

          Innovation de procédé

          Innovation de processus

 

Chiffres : – en 2012, le rapport Gallois a réalisé 22 propositions pour améliorer la situation de l’industrie en France.

          Le CICE prévoit une baisse de 4% des charges sociales la première année puis de 6% les années suivantes.

          La BPI France mobilise plus de 22 milliards d’euros en accompagnant plus de 86000 entreprises en avançant plus de 85% des montants nécessaires pour financer le CICE.

          Le Répertoire des entreprises contrôlées majoritairement par l’Etat (RECME), crée en 1984 par l’INSEE, répertorie environ 1444 entreprises soit 800000 salariés mais seulement 8 le sont majoritairement. Depuis 1945, on observe une baisse des nationalisations et surtout, depuis 1980, une hausse des privatisations.

          Entre 1980 et 2004, l’industrie française a perdu plus de 1,5 millions d’emplois soit le tiers.

          La part de l’industrie dans le PIB français était de 40% en 1970 et n’est plus que de 19% aujourd’hui.

          Depuis 2012, la France a perdu 78 usines (130 créations pour 208 fermetures).

          Les dépenses en Recherche et développement ne sont que de 2,1% du PIB.

          80% des aides publiques ne concernent que quelques grandes entreprises.

          Le poids de l’industrie manufacturière en France est passé de 25% en 1945 à 10% en 2012.

          En valeur ajoutée, en 2015, le secteur tertiaire représentait 1470,9 milliards soit 79,25%, le secteur secondaire 355,2 milliards soit 19,13% et le secteur primaire 30,2 milliards soit 1,6%.

          En emploi, le secteur tertiaire représente 74,6% de l’emploi, le secteur secondaire 22,5% et le secteur primaire 2,9%.

          Si 97% des entreprises bénéficient du CICE, 38% du CICE est touché par des entreprises qui n’exportent pas du tout ou ne sont pas en concurrence directement avec l’international.

           

LA REDISTRIBUTION DES RESSOURCES

 

Samuelson :

L’économie doit permettre de répondre aux problèmes de l’allocation des ressources et de la répartition des richesses.

 

Lorenz (courbe mesurant les inégalités dans un pays) :

 La courbe linéaire x=y est la courbe « parfaite » où 50% des revenus sont détenus par 50% de la population.

 

Gini (coefficient mesurant les inégalités dans un pays) :

Au plus ce coefficient tend vers 0, au moins les inégalités sont importantes et, au contraire, au plus il tend vers 1, au plus elles le sont.

 

Von Hayek :

Rejette la notion de justice économique et de justice sociale. Pour lui, l’Etat doit se contenter de s’occuper de la loi, de la sécurité et de l’éducation.

 

Von Mises :

« L’inégalité des revenus et de fortune est un caractère inhérent de l’économie de marché. Son élimination détruirait totalement l’économie de marché ». Dans un marché libre, les revenus dépendent donc du hasard, du talent et de l’effort.

 

Bentham :

« Sont justes les inégalités qui permettent de maximiser la somme du plus grand bonheur pour le plus grand nombre ». Il propose donc : – de garantir un revenu minimum pour tous

          L’intervention de l’Etat pour encourager la croissance économique et démographique

          D’assurer une redistribution des richesses propre à augmenter le bonheur collectif.

 

Stuart Mill :

          Remet en cause la théorie de Bentham en pointant le fait qu’il n’y a pas d’homogénéité des besoins, ils sont tous différents selon les individus donc pas de bonheur collectif possible car la vision du bonheur est différente pour chacun

          Met en avant que cette théorie reste avant tout une loi de la majorité qui ne peut donc pas convenir à tout le monde

          Il faudrait donc favoriser l’épanouissement personnel.

 

Rawls :

« Il doit être indifférent de naître avec telles caractéristiques plutôt que les autres » :

          Principe de liberté-égalité (droit égal pour tous tant que celui-ci n’empêche pas la liberté d’autrui de s’exercer).

          Principe de différences (admet des inégalités justes).

          Principe d’égalité des chances (à capacités égales, tout le monde doit avoir le même accès aux mêmes fonctions de la société).

 

Nozick :

L’Etat minimal est le seul Etat juste et s’oppose totalement au principe de la redistribution.

 

Bismark (1883) :

Mise en place du système Bismarkien pour désamorcer les conflits sociaux avec une logique d’assurance (couverture proportionnée à la cotisation de l’assurer). Repose sur une organisation professionnelle et est financé par les cotisations assises sur le revenu professionnel.

 

Beveridge :

Inspire la création de la sécurité sociale à la fin de la seconde guerre mondiale avec une logique d’assistance (Etat providence assurant un minimum de protection sociale). Organisation Etatique et financée par l’impôt.

 

Laroque (1945, création du système de protection social français) :

Conserve la logique assurantielle financée par la capitalisation des travailleurs mais de façon généralisée.

 

Laffer :

« Trop d’impôt tue l’impôt ».

Chiffres : – Le coefficient de Gini de la France est de 0,331, celui des USA 0,411, celui du Brésil 0,519 et celui de la Chine 0,610.

          En France, le seuil de pauvreté est fixé à 60% du revenu médian, ce qui correspond à moins de 987€ par mois. Aux USA, il est de 10850$/an.

          10% des ménages les plus riches détiennent plus de 50% du patrimoine français.

          Les hommes gagnent en moyenne plus 35% que les femmes à poste égal, dont 11% ne sont pas explicables et relèverait donc de la pure discrimination.

          Le revenu primaire des ménages est composé à 73,9% du salaire, 18,9% de l’entreprise individuelle et 7,2% du patrimoine.

          Les cadres les plus riches gagnent en moyenne 3 fois plus que les ouvriers les plus riches.

          En ce qui concerne le 1er emploi, c’est un CDI pour 20% des non diplômés et un CDD pour 74% alors que pour un Bac+5, c’est un CDD pour 46% et un CDI pour 51%.

          Le taux de pauvreté en France en 2015 était de 12% soit 8 millions de personnes. LA France a le 6eme taux le plus élevé parmi les pays de l’UE dont le taux s’élève à 16,9%. Ce taux est à 21% en Espagne.

          13% de la population mondiale vivait au-dessous du seuil de pauvreté en 2015 (soit environ 900 millions de personne qui moins de 1,9$ par jour pour vivre).

          Les 1% les plus riches du monde détiennent 99% des richesses mondiales.

          La part des transferts sociaux dans le revenu disponible des ménages était de 15% en 1950, elle est de plus de 35% aujourd’hui.

          La TVA rapporte plus de 135 milliards d’euros à l’Etat par an, l’impôt sur le revenu 68 milliards d’euros, l’impôt sur les sociétés 44 milliards d’euros.

          Le déficit de la sécurité sociale était de 22 milliards d’euros en 2009, il est aujourd’hui de 10 milliards d’euros.

          En 2015, 49% des dépense de la sécurité sociale concernait la branche maladie.

          En 2015, l’écart inter décile était de 3,5.

 

LES POLITIQUES ECONOMIQUES AUTORITES PUBLIQUES

 

Tinbergen (objectifs des politiques économiques) : 

          La stabilité des prix

          La croissance de la production (efficacité économique)

          Le plein emploi des facteurs de production

          L’équilibre commercial

          La stabilité du taux de change

 

Kaldor (le carré magique) :

La situation économique d’un pays est parfaite lorsque :

          Le taux de croissance est à 10%

          Le taux de chômage est à 0%

          Le taux d’inflation est à 0%

          Le compte des transactions courantes se situe autour de 3% du PIB

Cependant, ces 4 critères sont impossibles à obtenir simultanément car cela revient à avoir des objectifs contradictoire (ex : une hausse de la croissance entraine une hausse de l’inflation).

 

Keynes (politiques contra-cycliques) :

          Si la croissance diminue, recherche de l’effet multiplicateur grâce à un déficit budgétaire et des politiques de relance donc provoque une hausse des dépenses publiques dans le but d’avoir un retour sur investissement par la suite.

          Si la croissance augmente, l’Etat doit mettre en place des politiques d’austérité pour rembourser ses dettes générées par ses investissements et ses politiques de relance

          Cela ne peut fonctionner que si les revenus sont dépensés en France, si la propension à épargner est faible et si les produits consommés sont nationaux.

 

L’INFLATION

 

Fisher (illusion monétariste) :

Critique du modèle de Keynes car risque d’anticipation des agents économiques des politiques de relance ou d’austérité ce qui engendre l’inefficacité des politiques du gouvernement et peut même provoquer de la stagflation.

 

Kydland, Prescott, Barro & Gordon :

Les banques centrales doivent être indépendantes des Etats et se forger une bonne réputation afin d’inspirer la confiance auprès des individus afin d’éviter leur anticipation des politiques économiques.

 

Chiffres : – Le taux d’inflation prévu pour 2016 par rapport à 2015 reste très faible (à peine 0,2%).

 

LES EFFETS DE L’INFLATION SUR LE CHOMAGE

 

Keynes :

L’inflation ne peut apparaître qu’une fois le plein emploi atteint. Inflation et chômage ne peuvent coexister car les salaires sont fixes sur le court terme donc il ne peut y avoir d’inflation.

 

Phillips : Etablie une courbe montrant le lien entre le taux de chômage et la variation du salaire nominal

          Il y a une relation décroissante (au plus les salaires augmentent, au plus le chômage baisse)

          Cette relation n’est pas linéaire (si le chômage est élevé, les salaires sont faibles mais atteindront forcément à un moment un plancher au-dessous duquel ils ne pourront pas descendre)

          La courbe coupe l’axe des abscisses en un point de NAWRU (point pour lequel le taux de chômage n’entraine pas de variation de salaire).

 

Solow & Samuelson :

Les hausses de salaire ne génèrent de l’inflation seulement si elles correspondent à des gains de productivité. Il y a donc un « cruel dilemme » entre choisir d’avoir de l’inflation ou du chômage.

 

Friedman :

          Avoir 0% de taux de chômage est impossible, même avec énormément d’inflation

          Les politiques de relance ne sont donc efficaces que sur le court terme à cause de l’anticipation adaptative des agents où les commerçants augmentent leurs prix car savent que les ménages ont plus d’argent, donc aucun effet sur le long terme sur le chômage et ne grée juste que de l’inflation.

 

Les nouveaux Classiques :

Le seul moyen d’avoir des politiques de relance efficaces est de surprendre les agents en annonçant par exemple une politique de stabilité monétaire tout en procédant à une politique de relance (d’où l’importance de la crédibilité des banques centrales).