S’entraîner sur les annales, c’est très bien. Mais le problème, c’est que cela signifie que l’on s’entraîne sur des thèmes récemment tombés et donc qui risquent de ne pas être abordés par le sujet qui vous concernera vous. C’est pourquoi s’exercer sur des sujets inédits et plausibles en fonction de l’actualité économique de l’année est encore plus fructueux. Dès lors, suite à de nombreuses demandes, voici une petite sélection de sujets possibles qui pourraient être abordés dans la partie économie des épreuves d’eco-droit en ECT, avec au passage, quelques anecdotes sur chacun des sujets permettant de faire des intros qui mettent en PLS le correcteur.

Pour chacun des thèmes, on vous propose un sujet de question de réflexion argumentée qui semble particulièrement pertinent au regard de l’actualité économique de l’année 2017, en expliquant pourquoi (sans pour autant vous faire un corrigé détaillé, sauf si vous le souhaitez vraiment, car, d’une part, les sujets peuvent être abordés de plein de manière différentes et surtout, cela vous influerait lorsque vous allez travailler sur ces sujets et vous empêcherez de mener une réflexion personnelle mobilisant vos propres connaissances), ainsi que d’autres sujets tournant autour du même chapitre pour bien se préparer à l’épreuve d’Ecricome et la deuxième partie de l’épreuve ESSEC. Sachant que cette dernière demande également de rédiger une note de synthèse dont le thème est directement en lien avec la question de réflexion argumentée, à défaut de pouvoir vous proposer une synthèse de documents inédite, on vous proposera quelques thèmes sur lesquels se renseigner qui pourraient faire l’objet d’une synthèse pour chaque chapitre. L’objectif n’est évidemment pas de s’être entraîné sur tous les sujets ci-dessous d’ici les concours, mais en avoir fait un ou deux sur chaque chapitre en conditions réelles (c’est-à-dire essayer de ne pas prendre plus d’une heure, 1h30 grand maximum pour garder du temps pour la partie droit) vous permettra de vous tester sur à peu près tous les points du programme et notamment ceux qui sont le plus susceptible de tomber cette année. Il peut être également très intéressant de ne pas rédiger « au propre » mais juste de prendre un sujet au hasard de temps en temps, et de s’exercer à analyser le sujet, définir les termes, trouver une problématique et un plan avec juste les arguments, références théoriques et chiffrées pour vous entrainer à faire votre brouillon le plus rapidement possible.

Les sujets ont été choisis de la façon suivante : ils abordent des thèmes qui ont marqué l’actualité économique en 2017 et 2018, ils sont directement en lien avec le programme ECT, ils ne sont pas tombés récemment (bien qu’un chapitre puisse être abordé par une banque d’épreuve une année puis par une autre de manière différente l’année suivante) et ils peuvent à la fois faire l’objet d’une synthèse de document sur un thème bien précis puis une question de réflexion argumentée en adoptant un questionnement plus général. A noter que ces sujets seront particulièrement utiles à ceux qui souhaiteraient s’entrainer à l’oral d’économie d’HEC car beaucoup de sujets sont directement inspirés de ceux proposés aux candidats ECE lors des oraux d’ESH de HEC et ESCP.

L’Etat doit-il toujours arbitrer entre égalité et efficacité économique ?

Christine Lagarde qui dénonce la recrudescence des inégalités dans les pays développés dans un discours à Harvard en Octobre dernier et plaide en faveur d’une taxation plus élevée sur les plus riches pour contrer cette hausse inquiétante, la publication du premier rapport sur les inégalités mondiales 2018 à l’occasion du Forum Economique Mondial de Davos en Janvier durant lequel cette hausse des inégalités a également été pointée du doigt, les nombreux scandales d’évasion fiscale avec les « Panama Papers » en 2016 puis les « Paradise Papers » cette année, et même le best-seller de Thomas Piketty Le Capital au XXIème siècle (2013) qui alarmait déjà sur une nouvelle tendance à la hausse des inégalités en France qui suscite encore bien des débats parmi les économistes font sûrement des inégalités le sujet économique le plus brulant de 2017 et 2018.

Ce thème est d’autant plus sujet à controverse que malgré tous les éléments cités précédemment, les chefs d’Etat semblent peu en tenir compte : Aux Etats-Unis, la réforme fiscale de Donald Trump pour booster une économie qui frôle déjà le plein emploi avec un taux de croissance plutôt élevé va sans doute favoriser les plus riches et faire exploser les inégalités dans un pays où elles ont déjà atteint des niveaux inquiétants. En France, les réformes par ordonnance du code du travail et la réforme fiscale pour attirer et aider « les premiers de cordé » a valu au président Macron sa réputation de « président des riches » qui cherche à rendre la France plus attractive, compétitive et performante au détriment de toute justice sociale dans un pays jusque-là réputé pour sa redistribution importante et capable de contenir les inégalités. Dès lors, performance économique et justice sociale semble être deux objectifs antagonistes inconciliables qui obligeraient les Etats à faire un choix. En 1975, Athur Okun publiait déjà un ouvrage intitulé Equality and Efficiency. The Big Tradeoff, où il défendait clairement l’idée d’un arbitrage nécessaire entre ces deux notions.

Particulièrement actuel, ce sujet permet de mobiliser de nombreux chapitres du programme et le thème des inégalités n’a été abordé par aucune des banques d’épreuve depuis bien longtemps. Cela en fait donc un sujet de réflexion argumentée parfait qui permet en plus aux candidats de mobiliser de nombreuses connaissances théoriques, chiffrées et factuelles ancrées directement dans l’actualité économique. On prendra soin a bien définir ce qu’est la performance économique d’un pays, et de distinguer les différentes inégalités possibles (et pas simplement se contenter des inégalités économiques). On remarquera également que le « toujours » laisse supposer que certains défendent l’idée que les inégalités seraient un frein à la croissance économique. Concernant la synthèse de documents, on peut très bien imaginer comme thème le revenu de base par exemple qui était au centre de nombreux débats durant les élections présidentielles et dont la première version (sur un échantillon de personnes assez faible) a été expérimentée en 2017 en Finlande, et qui pourrait être une solution pour lutter contre la grande pauvreté.

Autres sujets portant sur le thème de la justice sociale :

  • Prélèvements obligatoires et croissance
  • Inégalités et croissance
  • Les inégalités sociales découlent-elles des inégalités économiques ?
  • Fiscalité et cohésion sociale.
  • Existe-t-il des inégalités justes ?
  • La capacité redistributive du système sociale français.
  • Quels sont les effets des politiques fiscales sur la croissance économique ?
  • A quoi sert l’impôt ?
  • Jusqu’où l’Etat doit-il lutter contre les inégalités ?
  • Comment faire reculer la pauvreté dans les pays développés ?
  • Efficacité économique et justice sociale.

Le bitcoin est-il une monnaie comme les autres ?

C’est sûrement le sujet dont on a le plus entendu parlé en 2017 et qui a le plus divisé. Véritable révolution et future monnaie incontournable pour certains, objet purement spéculatif pour d’autres, le Bitcoin, et plus généralement, les cryptomonnaies ont dans tous les cas marqué l’actualité économique ce qui en fait un sujet très probable. Alors certes, le programme ECT ne prévoit aucun chapitre sur les cryptomonnaies. Mais d’une part, l’ESSEC a prouvé l’année dernière qu’aborder des thèmes hors-programme ne la dérangeait pas plus cela tant que celui-ci est lié avec un chapitre du programme (le lien entre économie numérique et croissance). Surtout, savoir ce qu’est une monnaie et quelle est le rôle d’une banque sont des chapitres de première année très peu abordés par les sujets jusqu’à aujourd’hui et qui n’ont jamais été autant d’actualité, ce qui permettraient de distinguer les candidats qui ont révisé tous leurs chapitres, pas juste ceux de deuxième année. Une synthèse de documents sur les cryptomonnaies puis une question sur le rôle de la monnaie ou des banques ensuite est donc assez probable pour un sujet ESSEC.

Ce sujet est directement inspiré de la vidéo de Dessine-moi l’Eco qui résume en seulement quelques minutes les particularités de cette monnaie et que vous pouvez retrouver en cliquant ici, même si elle n’aborde pas le fait que l’utilisation la plus courante cette monnaie est l’achat de produits illégaux (drogues, armes….)  sur le « Dark Web ». De nombreux économistes prix Nobel se sont également exprimés sur le sujet, dénonçant dans leur grande majorité sa volatilité et son caractère purement spéculatif (Robert Shiller, Jean Tirole, Joseph Stiglitz…) qui rendrait impossible son usage dans la vie courante et sa chute impressionnante en février 2018 ne peut que confirmer leur propos. Cependant, tous s’accordaient à dire que la technologie derrière cette monnaie, la Blockchain, est une innovation intéressante qui pourrait avoir des applications concrète dans l’économie réelle.

Autres sujets sur le thème de la monnaie :

  • La monnaie n’est-elle qu’un moyen d’éviter le troc ?
  • Les formes de la monnaie d’hier à aujourd’hui.
  • A quoi servent les banques ?
  • Pourquoi crée-t-on de la monnaie ?

Libre-échange ou protectionnisme : un débat dépassé ?

Depuis la fin de la deuxième guerre mondiale et les accords du GATT, le libre-échange semblait la doctrine économique la plus pertinente pour les Etats et n’avait jamais subi de véritable remise en question dans les pays développés. La doctrine contraire, le protectionnisme, ne semblait plus du tout pertinente et avait perdu toute crédibilité après avoir provoqué « La Grande dépression », la crise économique de 1930 que l’on surnomme également la période des « égoïsmes sacrés ».

Cependant, depuis le début des années 2000, la mondialisation fait de moins en moins consensus, accusée de détruire de nombreux emplois et d’engendre une hausse des inégalités, sans parler des conséquences écologiques. Et en 2017, avec l’élection de Donald Trump qui prônait la mise en place de mesures explicitement protectionnistes, le Brexit dont les principales motivations des « Leavers » étaient le retour à une souveraineté nationale et un contrôle renforcé de l’immigration, et la montée des partis d’extrême-droites dans de nombreux pays de l’UE (dont la France) dont la principale motivation était de suivre le mouvement engagé par le Royaume-Uni, la place du libre-échange en tant que doctrine économique indiscutable en ce qui concerne le commerce international a été fortement remise en question. Au Forum Economique Mondial de Davos de 2017, on assistait d’ailleurs à la confrontation directe de ces deux doctrines entre le président chinois XI-Jinpig qui se faisait défenseur du libre-échange dont son pays a réussi à tirer profit pour se développer et devenir une puissance économique incontournable dans le commerce international, et Donald Trump, qui affirmait qu’il devait protéger son pays avec des mesures protectionnistes face à des pays « injustes avec les Etats-Unis » (« Les Allemands sont méchants, très méchants… Voyez les millions de voitures qu’ils vendent aux USA. Nous allons y mettre un terme »).

Le débat entre ces deux doctrines semble donc être de nouveau d’actualité ce qui en fait un sujet parfait sur un chapitre (le commerce international) souvent abordé en Ecricome mais très peu en ESSEC et ESC avec là encore, la possibilité de mobiliser de nombreuse connaissances théoriques et chiffrées. En ce qui concerne la synthèse, l’OMC pourrait très bien être abordée, tout comme les zones de libre-échange, qui sont souvent considérées comme un intermédiaire entre protectionnisme et libre-échange (Jacob Viner, The Customs Union Issue (1951)) alors que l’on a tendance à opposer les deux doctrines comme c’est le cas avec le « ou » du sujet.

Autres sujets sur le thème du commerce international et de la mondialisation :

  • Les frontières nationales sont-elles encore des obstacles aux échanges ?
  • Qui gagne à l’échange international ?
  • Mondialisation et emploi.
  • Mondialisation et inégalités.
  • IDE et commerce international.
  • La division internationale du travail s’est-elle modifiée ?
  • Le bilan de l’OMC.
  • Quel avenir pour l’OMC ?
  • Le protectionnisme est-il efficace ?

Quel avenir pour l’Union Européenne ?

Le 28 Mars 2017, Theresa May officialisait les démarches du Royaume-Uni pour sortir de l’Union Européenne signant l’article 50 du Traité de Lisbonne suite aux résultats du référendum du 23 Juin 2016. A ce moment-là, tout le monde s’inquiétait de l’avenir de l’UE, certain y voyant même le début de la fin, craignant notamment un effet domino car cela motiverait de nombreux partis qui demande la sortie de l’UE de leur pays. L’UE apparaissait alors comme le grand perdant de l’histoire alors que le Royaume-Uni comptait s’appuyer sur la « special relationship » pour faire des USA son principal partenaire commercial et devenir « A global Britain », tout en regagnant sa souveraineté politique et la possibilité de contrôler les flux d’immigration au sein du pays.

Mais aujourd’hui, c’est plutôt l’UE qui semble capable de tirer profit de ce Brexit, et le Royaume-Uni plongé dans l’incertitude. Durant toute l’année 2017, Theresa May a été incapable de faire consensus autour de comment mener les négociations (soft-Brexit ou hard-Brexit ? Nigel Farage, le leader de UKIP, partisan d’un hard-Brexit, parlait de « Brexit betrayal » voyant l’incapacité Theresa May a négocié face aux leaders européens), son gouvernement est plus que jamais divisé et les britanniques semblent presque regretter leur décision avec la possibilité d’un second référendum qui est souvent évoquée. Au contraire, lors du discours sur l’Etat de l’UE en Septembre 2017 au parlement européen de Strasbourg, Jean-Claude Juncker affirmait que « L’UE a de nouveau le vent en poupe », avec une croissance de retour et une baisse du chômage dans de nombreux pays, et l’élection du président Macron, qui accorde une grande importance au projet européen, symbolisant un certain retour de la confiance des peuples envers l’UE.

Malgré cet enthousiasme du président de la commission européenne concernant l’avenir de l’UE, il est clair que selon l’issu des négociations avec le Royaume-Uni, celui-ci aura plus ou moins des conséquences sur l’UE. De même, de nombreux sujets restent problématiques : l’endettement des Etats, la montée des inégalités, la question climatique, la crise des migrants, la relation avec les Etats-Unis, les travailleurs détachés, des extrêmes qui réclament toujours la sortie de l’UE de leur pays, l’évasion fiscale et la concurrence déloyale de certains pays membres en matière fiscale (Irlande, Pays-Bas…)… Chapitre également souvent abordé par Ecricome mais jamais par ESC et ESSEC, une synthèse sur le Brexit et ses conséquences, ou sur l’Europe sociale, puis une question sur l’UE est donc tout à fait plausible.

Autres sujets sur le thème de l’UE :

  • Avantages et contraintes de la monnaie unique.
  • L’Allemagne est-elle un modèle économique pour les pays de l’UE ?
  • La construction d’une Europe sociale est-elle possible ?
  • L’hétérogénéité de la zone euro est-il un problème insurmontable ?
  • L’euro : d’où vient-il, où va-t-il ?
  • Les enjeux de l’UE.

Pourquoi les crises reviennent toujours ?

En 2008, lors d’un discours à la London School of Economics, la reine d’Angleterre fustigeait les économistes en déclarant « Comment se fait-il que personne n’ait rien vu ? » en parlant de ce qui est considérée comme la plus grosse crise mondiale depuis la crise de 1929. Dans son ouvrage de 2008 qui porte le même nom que ce sujet, Paul Krugman semble apporter une première réponse. Dès la première phrase, il cite Robert Lucas, prix Nobel d’économie en 1995 qui déclarait en 2003 : « Le principal problème de la prévention de la dépression a été résolu ». Dès lors, peut-être que (presque) aucun économiste n’avait prévu la crise financière car la plupart pensait que les grandes crises économiques étaient de l’histoire ancienne, et que 2008 a été un dur rappel à la réalité. Surtout, le prix Nobel d’économie n’a pas mis de point d’interrogation à la fin. C’est une affirmation : les crises reviennent, ce qui rappelle évidemment le caractère cyclique de l’économie. De plus, cela donne un deuxième sens au terme « toujours » qui peut signifier « éternellement » mais également « Pourquoi les crises reviennent-elles encore aujourd’hui alors que l’on pensait que c’était de l’histoire ancienne? ». La crise de 2008 était-elle particulière ou répondait-elle du cours normal des cycles économiques ? Par conséquent, 10 ans après, et alors que dans de nombreux pays les indicateurs macroéconomiques sont encourageants avec notamment une reprise de la croissance et une baisse des taux de chômage, c’est justement lorsque tout semble aller bien que se poser des questions à propos d’une éventuelle nouvelle crise est particulièrement pertinent, ce qu’a fait Wolfgang Schäuble lors de son départ de l’Eurogroupe en Octobre 2017 alors que Janet Yellen, ancienne directrice de la FED, en Juin 2017, déclarait « qu’il n’y aurait pas de crise financière de son vivant ».

Sujet permettant d’aborder le chapitre sur la croissance économique, qui tombe régulièrement peu importe la banque d’épreuve, tout en abordant les particularités de la crise financière de 2008 et donc, d’une manière plus générale, de la globalisation financière, jamais abordé, et qui pourrait très bien être le thème d’une synthèse, il est surtout bien plus d’actualité qu’il n’en a l’air au premier abord, surtout lorsque l’on voit qu’avec le bitcoin par exemple, des bulles peuvent encore très bien se former et éclater.

Autres sujets sur le thème des crises et de la globalisation financière :

  • Les crises peuvent-elles être utiles ?
  • La crise de 2008 est-elle spécifique ?
  • A quoi servent les marchés financiers ?
  • Aléa moral et crises financières.
  • 1929 et 2008 : similarités et différences.
  • Les capitaux n’ont-ils plus de frontières ?
  • Faut-il plus de contrôle sur les marchés financiers ?
  • Quelles explications pour les phénomènes de bulles spéculatives ?
  • L’économie est-elle naturellement cyclique ?
  • Peut-on prévoir les crises financières ?
  • La croissance sans crise est-elle possible ?

Mieux vaut l’inflation que la déflation ?

En cherchant à booster une économie qui est déjà presque au plein emploi (4% en 2017) et un taux de croissance qui a dépassé les attentes (3%), la réforme fiscale de Donald Trump aux Etats-Unis inquiète car elle risque de provoquer une « surchauffe » de l’économie et une hausse trop importante des prix et obligerait alors la FED à remonter plus vite que prévu son taux d’intérêt directeur, déjà aux alentours de 1,5% pour éviter cela. Si l’inflation fait peur aux USA, c’est tout le contraire en Europe où son retour à son taux considéré comme normal (2%) tarde à être atteint. C’est même le phénomène inverse, la déflation, qui a longtemps fait peur à Mario Draghi, président de la BCE, et qui a été prêt à descendre jusqu’à presque 0% le taux d’intérêt directeur pour éviter à tout prix la déflation et se rapprocher à nouveau de l’objectif des 2%, considéré comme le taux d’inflation permettant la stabilité des prix.

Très peu (voire pas du tout) abordé dans les sujets récents, l’actualité économique, en mettant en évidence dans quelle mesure l’inflation est une bonne chose, pourrait ainsi donner envie aux concepteurs de redonner un sujet abordant les chapitres sur l’inflation. Ici, maîtriser les déterminants de l’inflation, ses conséquences sur l’économie réelle, ainsi que les dangers de la déflation est indispensable pour une bonne analyse du sujet. Une synthèse pourrait très bien proposer un dossier sur pourquoi l’inflation est-elle si faible en France alors qu’en Allemagne ou aux Etats-Unis elle dépasse même les 2%.

Autres sujets sur le thème de l’inflation :

  • L’inflation est-elle une menace définitivement écartée ?
  • Le spectre de la déflation.
  • Existe-t-il un dilemme entre inflation et chômage ?
  • Faut-il craindre le retour de l’inflation ?
  • Peut-on souhaiter le retour de l’inflation ?
  • L’inflation, frein ou moteur de la croissance ?

La croissance économique est-elle compatible avec la préservation de l’environnement ?

Certes, ça ferait encore un sujet sur la croissance. Mais en même temps, depuis 2015, au moins une des trois épreuves d’eco-droit porte plus ou moins sur ce chapitre donc faire beaucoup de sujets d’entraînement ne peut être que payant. Et parmi tous ces sujets, aucun n’a encore abordé le lien entre croissance et écologie.

Or, en juin 2017, la décision de Donald Trump de retirer les Etats-Unis des accords de Paris suite à la COP21 de 2016 a été perçue comme un véritable retour en arrière qui pourrait avoir des conséquences écologiques désastreuses venant de la part du pays le plus pollueur au monde en termes d’émission de dioxyde de carbone. Clairement climatosceptique, le président américain justifiait sa décision par son fameux slogan « America First », affirmant qu’il a été élu pour redresser l’économie du pays et redonner leur emploi aux américains qui l’ont perdu, pas pour honorer les accords de Paris dont l’objectif principal est d’éviter un réchauffement global de la température bien en dessous des 2°C d’ici 2050 initialement fixé par le rapport du GIEC de 2014,  ce à quoi le président français avait rétorqué que l’urgence était plutôt « Make Our Planet Great Again ».

La décision du président américain pousse donc à se demander s’il existe véritablement un dilemme entre croissance économique et lutte contre le réchauffement climatique, si la mise en place de mesures « eco-friendly » sapent nécessairement la croissance et inversement, si la croissance passe nécessairement par l’ignorance des conséquences environnementales. Sont-ils deux objectifs contradictoires ? La lutte contre le réchauffement climatique étant un thème incontournable de nos jours, il faut se préparer à ce type de sujets, avec pourquoi pas une synthèse sur le développement durable par exemple et pourquoi pas même l’essor des politiques de RSE ou de nouveaux modèles de gouvernance des entreprises (avec Nicolas Hulot, ministre de la transition écologique et solidaire, qui proposait de redéfinir les objectifs de l’entreprise jusque dans le code civil pour y rajouter les dimensions sociétales et environnementales).

Autres sujets sur le thème de l’environnement et de la croissance :

  • Le marché peut-il limiter les nuisances environnementales ?
  • La croissance actuelle est-elle soutenable ?
  • Lutter contre la pollution : quels outils économiques ?
  • Nouvelles technologies et croissance.
  • Comment calculer la richesse créée par les nations ?
  • Pourquoi la croissance ? La croissance pour quoi ?
  • Quelles sont les alternatives au PIB ?
  • Avons-nous encore besoin de croissance ?

Les autres chapitres incontournables

Comme précisé en début d’article, les sujets ont surtout été sélectionnés en fonction l’actualité économique mais aussi si le chapitre est récemment tombé ou pas (par exemple, le chômage était abordé en Ecricome en 2014, puis en ESSEC en 2015, puis occupait une importance non négligeable dans la synthèse de 2017. Cela fait sûrement trop pour avoir de nouveau une épreuve sur ce chapitre malgré le fait que la tendance à la baisse du chômage puisse bien évidemment faire l’objet d’un sujet, sans parler du fait que les ordonnances du président pour réformer le code du travail vise à flexibiliser le marché du travail, sujet déjà posé par l’ESSEC en 2009). Pour autant, cela ne signifie pas qu’il faut délaisser les autres chapitres, bien au contraire. Voici donc également quelques sujets sur le thème du chômage, de l’industrie, l’allocation des ressources, le rôle de l’Etat et le taux de change, incontournables en voie T.

Sujets sur le chômage :

  • Progrès Technique et emploi.
  • La robotisation et ses effets sur l’emploi.
  • Le salaire minimum est-il efficace ?
  • Chômeurs pauvres ou travailleurs pauvres : un dilemme indépassable ?
  • Peut-on parler de la fin du salariat ?
  • Que peut-on attendre des politiques de l’emploi ?
  • Chômage classique ou chômage Keynesien ?
  • Comment expliquer la persistance actuelle du chômage élevé en France ?
  • Faut-il libérer le marché du travail en France ?
  • Quelles sont les effets de l’ubérisation de l’économie ?

Sujets sur l’allocation des ressources :

  • Assiste-t-on à un processus de désindustrialisation en France ?
  • Politique industrielle et de concurrence s’opposent-elles ?
  • Que faire face à la désindustrialisation française ?
  • Causes et conséquences de la tertiarisation des pays développés.
  • La mondialisation est-elle responsable de la désindustrialisation de l’économie française ?
  • Faut-il lutter contre les monopoles ?
  • La concurrence est-elle toujours souhaitable ?
  • Les monopoles sont-ils efficaces ?
  • L’industrie : socle d’une économie développée ?

Sujets sur les régimes de change :

  • Assiste-t-on à une guerre des monnaies ?
  • Taux d’intérêt et taux de change.
  • Le taux de change est-il encore aujourd’hui un bon facteur de compétitivité ?
  • Qu’est-ce qu’un bon régime de change ?
  • Faut-il réformer le SMI ?
  • Existe-t-il un bon taux de change ?