Selon Eurostat, le taux d’inflation est retombé au dessous de zéro, à -0,2 % (un résultat plus mauvais encore qu’attendu par les économistes), son taux le plus bas depuis un an.

Par définition, la déflation est la baisse des prix sur le long terme. La déflation apparaît lorsque la demande est faible par rapport à l’offre du marché.

Impact de la déflation sur le court et le moyen terme

A court terme, la déflation peut sembler favorable aux ménages étant donné qu’ils pourront augmenter leur consommation. De même pour les entreprises qui devront produire davantage pour répondre à la demande.

A long terme, les ménages reportent donc leurs achats en attendant une baisse probable des prix, quant aux entreprises, celles-ci vendent moins, baissent leur prix, ce qui provoque une diminution de leurs marges. Cette baisse des recettes contraint les entreprises à baisser les salaires, limiter les embauches, ou voire licencier. De plus, elles investissent moins et sont de moins en moins compétitives.
Les ménages et les entreprises, qui ont des prêts à rembourser, conservent des échéances de remboursement identiques, et leur taux d’endettement augmente. Les difficultés à rembourser les prêts sont de plus en plus présentes ce qui fait qu’ils consomment et investissent moins. Les recettes de l’état diminuent : les entreprises, ayant une marge plus petite, payent moins d’impôt sur les sociétés. Les ménages payent de leur coté moins d’impôts sur le revenu. L’état investit moins, notamment dans l’infrastructure publique, ce qui se répercute encore plus sur les entreprises qui travaillent moins et embauchent moins.
Un cercle vicieux s’installe et toute l’économie est bloquée.

Mais que faut-il donc faire pour contrer ce fléau ?

L’état doit réinjecter de l’argent dans l’économie afin de relancer la demande (ex : donner des aides aux entreprises ou investir dans les infrastructures). Cependant, cela creuse les dettes de l’état, à l’instar du Japon et de sa dette qui atteint (approximativement) 220% du PIB (détenu à 90% par des investisseurs nippons).

La solution préconisée actuellement : le Quantitative Easing

Pour un bon fonctionnement de l’économie, la BCE doit garantir un taux d’inflation de 2% Aujourd’hui, l’inflation est proche de 0%.
La BCE peut augmenter la quantité de monnaie en circulation, car plus il y a de monnaie, plus il y a de demandes de biens/services, ce qui engendre une hausse des prix. C’est pour cette raison que la BCE incite les banques à prêter et le ménages à emprunter pour relancer l’activité économique. De ce fait, elle a baissé son taux directeur pour maintenir un taux d’intérêt faible sur le long terme (moins les banques empruntent chère, plus elles peuvent prêter facilement).
Aujourd’hui, malgré un taux directeur proche de 0%, le crédit ne démarre pas. La solution pourrait être le Quantitative easing.
Le quantitative easing = Consiste à augmenter les liquidités des banques en rachetant leur obligation d’Etat (favorable car c’est un placement peu risqué). Si les banques prêtent de cet argent, la reprise de l’emprunt doit faire mécaniquement remonter le taux d’inflation.
A moyen terme, le maintien durable des taux d’intérêts à un faible niveau ainsi que la hausse des prix devrait inciter les entreprises et les particuliers à emprunter (il est plus avantageux d’emprunter en situation d’inflation car le taux d’intérêt réel correspond a la différence entre le taux d’intérêt et le taux d’inflation).
Grâce au quantitative easing, la BCE espère retrouver un taux de 2% en entraînant la reprise du crédit et donc de l’investissement et de la croissance. Pour cela, les banques doivent utiliser leur liquidité pour favoriser le crédit et que tous les agents économiques reprennent confiance.

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