-Brander & Spencer

Dans bon nombre de pays, les gouvernements subventionnent fortement la recherche et développement des firmes domestiques. Bien souvent, ces firmes sont en concurrence internationale avec des industries étrangères. Brander & Spencer montrent que le gouvernement a intérêt pour le bien-être du pays de pratiquer de telles subventions. Si des subventions à l’exportation existent alors les pays ne vont pas subventionner la R&D. Cependant, avec les rounds du GATT, la première forme de protectionnisme n’est pas la meilleure et donc, se reporter à la seconde est bien plus judicieuse dans la majorité des cas. Le but d’une telle manœuvre pour l’Etat est de capter une part plus importante de la rente déduite de la concurrence imparfaite avec en prime un tarif du monopole possible [Johnson, 1953].

Bien souvent, il existe peu de firmes dans les industries internationales spécialisées dans la haute technologie ou celles demandant de très forts investissements. Dans ce genre de marché, le gouvernement est le principal joueur, bataillant contre les firmes étrangères. Leur arme est donc la subvention à la recherche et développement qui a un effet incitatif sur l’investissement et la production des firmes nationales. Un assouplissement des règles du GATT amènerait une augmentation des subventions à l’exportation et une baisse des subventions au R&D. Par ailleurs, prendre de telles mesures n’est utile que si les autres gouvernements ne le font pas or, une telle mesure gouvernementale est visible et attire la suspicion des pays étrangers. En effet, le coup d’opportunité du gouvernement peut être bien supérieur à la valeur de l’unité supposée d’un simple
surplus.

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