L’auteur :

François Lenglet est direLENGLET Portraitcteur de la rédaction du quotidien économique La Tribune. Il a également été chroniqueur sur les radios RMC et BFM, ainsi que sur BFMTV. Il a vécu deux ans en Chine. Aujourd’hui, il est rédacteur en chef du service France de France 2. Il s’est fait connaître en 2007 en publiant La crise des années 1930 est devant nous, il a été l’un des seuls  à prévoir avec autant de précision la Grande Récession. Depuis, il a publié Qui va payer la crise ? (2012) et La Fin de la mondialisation (2013).

Résumé éditeur :

Non à la réévaluation du yuan. Non à la présence de Google à Pékin sans censure idéologique. Non à la présence de l’US Navy au large des côtes chinoises.
Non au rachat des entreprises américaines par les Chinois et leurs 2 500 milliards de dollars de réserves. Non à l’ingérence de Pékin dans la politique économique et budgétaire de Washington.
Entre la Chine et l’Amérique, la rivalité a fait place à la « guerre fraîche » ; nous assistons au passage à la guerre froide. Et après ?

Selon la méthode qui a fait le succès de La crise des années 30 est devant nous (Prix d’économie financière et Prix spécial du jury de l’Excellence économique), François Lenglet décrit les étapes d’un affrontement commencé voilà quarante ans dans le secret des chancelleries ; il a repéré les divers terrains où les deux grands d’aujourd’hui se défient – de l’espace aux fonds sous-marins, de Wall Street à Hong Kong, des espionnes de la Green Valley aux pirates de l’internet. Enfin, il a bâti les scénarios de cette confrontation. La guerre des empires dresse un constat édifiant et inquiétant.

Résumé Major-Prépa :

Introduction

Il existe un mythe du « Nouvel équilibre de la Terreur » : les USA ont besoin des banquiers chinois pour financer sa dette, et à l’inverse, il n’y a pas de croissance en Chine sans accès au marché américain.

Crise de 2007 : c’est une crise du monde occidental montrant la nécessité d’alléger le fardeau de la dette. Les pays émergents sont les premiers à rétablir les flux en 2009.

G20 : création en 2008, preuve qu’on ne peut résoudre notre problème sans les émergents.

Chine : 1er BRIC, 3500 milliards de réserves, plus intégré que Brésil, Inde, Russie (cette dernière ne vendant que du pétrole, des matières premières et des armes).

Thèse de Gramsci : « la crise sépare le vieux du neuf », conscience de l’influence de la Chine. Consensus de Washington → Consensus de Pékin.

Septembre 2008 : le jour de la faillite de Lehman Brothers, des taïkonautes réussissent 1ère sortie.

Forces de la Chine : cérémonies somptueuses, flotte militaire qui effraie le Pentagone, usines d’armement, cyber-attaques, relations tributaires avec ses voisins. Présente dans tous les pays, tous les secteurs. Revanche envers des puissances occidentales qui, à leurs yeux, usurpent le leadership mondial.

Océan Pacifique : il aura tendance à mal porter son nom, le conflit sino-américain est en vue. Escalade en 2010 stoppée par la volonté de réussite d’un sommet sur le nucléaire condamnant l’Iran et celle réussir l’exposition de Shanghai.

Kagan et Ferguson affirment que la rivalité pour la place de 1ère puissance mondiale mène à la guerre (RU-Allemagne vers 1900), ici, la politique monétaire chinoise touche directement les USA, et le risque iranien pénalise la Chine et ses importations de pétrole.

« Occidentalocentrisme » : affirmation que les peuples ne veulent que la démocratie, stade ultime du développement. Les Chinois préfèrent un régime qui double leur PIB tous les 7-8 ans et qui crée 20 millions d’emplois par an. La réussite bénéficie au pouvoir chinois en place, il n’y a que peu de contestations. Croissance ≠ liberté politique ?

Mais des menaces côté chinois : Li Daokui, président de la BC chinoise : subprimes = plaisanterie devant ce qui attend la Chine

1ère partie : La Chinamérique en cinq fois neuf

1969 : Rendez-vous secrets à Zhongnanhai

Nixon, Kissinger (conseiller), Mao et Zhou Enlai vont former la « bande des Quatres », ils vont changer l’ordre économique de la planète.

Nixon et Zhou se rencontrent en Chine.
Nixon et Zhou se rencontrent en Chine.

Coup de Prague : Brejnev inquiète les USA, pas de libéralisation des satellites comme prévu mais aussi la Chine car crainte d’un impérialisme et expansionnisme soviétique.

Mais la RPC a besoin de la technologie de l’URSS car elle est dévastée par le Grand Bond en Avant et la Révolution Culturelle. Cependant, de nombreux conflits burlesques existent à la frontière sino-russe, en mars 1969, une  trentaine de militaires soviétiques sont tués sur l’île Damanski → rivalité sino-russe.

De Gaulle et Nixon savent que l’URSS ne peut affronter la Chine et l’Ouest : il faut donc nouer une alliance avec l’un des deux. Nixon voulait l’URSS pour sortir du Viet Nam et s’assurer un second mandat. Les trains d’armes russes à destination des troupes vietnamiennes de Hanoi continuent, malgré les signaux émis par Washington. Lorsque la Chine fait retarder ces trains, c’est la réponse : c’est l’ouverture vers Pékin, une stratégie pour inquiéter Moscou et opérer la détente.

A la mort d’Hô Chi Minh, Zhou ne vient pas. De plus, il y a des destructions d’installations nucléaires dans le Xinjiang. En réplique, la Chine fait exploser des bombes nucléaires dont les retombées atteignent la Mongolie où sont installées les troupes de l’URSS.

Les Américains choisissent de s’ouvrir à la Chine. Deux jours après l’envoi du message, des touristes américains sont libérés. Le Pakistan sert d’intermédiaire. 1970 : Mao invite Edgar Snow, journaliste américain. Les Américains décident de sacrifier Taïwan. Ping-pong : rencontre entre joueurs chinois et américains dans un tournoi au Japon, c’est le premier échange.

Kissinger, sous prétexte de soigner une maladie au Pakistan, rencontre des dirigeants chinois et apporte un morceau de roche lunaire. En juillet 1971, Nixon affirme qu’il faille considérer la Chine. Ainsi, la Russie communiste est prise en tenaille.

Nixon, Mao, Kissinger et Zhou se rencontrent et scellent la réconciliation. Cependant, Nixon démissionne (Watergate) en 1974, en 1975, le Nord envahit le Sud, en dépit des accords de Paris. Zhou et Mao meurent en 1976.

Bilan : le libéralisme se développe, les USA ont conforté les Chinois qu’ils ont un poids important. L’Amérique a allumé la mèche du développement chinois.

1979 : Mariage et double bonheur

13/01/1978 : 11ème Comité central, la Chine intègre l’économie de marché via 3 axes d’attaques : décollectivisation des campagnes, création de ZES et ouverture au commerce international.

La dissidence reste contenue : exemple de l’essai La Cinquième Modernisation de Wei Jingsheng.

Chestnut : nom du programme d’espionnage de l’URSS par les Américains et les chinois.

1979 : croissance de 7%/an mais PIB/habitant à seulement 300$, 15 milliards d’exportations. Avec les USA, la Chine a des importations de 4Ma$ et des exportations de 1Ma$. Coca-Cola en Chine arrive en Chine.

ZES : « Far West » chinois, IDE de 1,3 Ma$ en 1984. Arrivée de KFC en 1987.

84 – 88 : 15% de croissance, inflation (kg d’orange à 3 yuans, salaires à 120 yuans).

1989 : les bouchers de Tian’anmen

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Révolte de Tian Anmen. Entre 1500 et 2500 morts. La réaction américaine a été mesurée contrairement aux volontés du Congrès. Bush écrit une lettre suppliante à Deng. Congrès adopte mesures de rétorsion.

Lacroissance retombe à 4,1% et 3,8% en 89 et 90 sauf dans le Sud. En 1990 : 15Ma$ d’exportation vers les USA.

Nanxun : le voyage dans le Sud de Deng, tire les leçons de Shenzhen « oser foncer » !

Réussite : 1992 : +15% de PIB. Investissements étrangers  de 11à 100 milliards de $ (91 – 93). Pour prolonger l’amélioration, en 1994 : dévaluation du yuan.

Yinhe : bateau chinois suspecté par les USA de livrer des armes chimiques pour l’Iran, fausse suspicion.

1996 : élection au suffrage universel à Taïwan, 1997 : mort de Xiaoping.

A l’été 1997, le baht thaïlandais, le ringgit malaisien et le peso philippin flanchent, le dollar de Hong-Kong est sous pression. La Chine ne dévalue pas le yuan, qui était déjà assez dévalué pour eux. Ce geste sert la candidature de la Chine à l’OMC, la rendant plus indépendante de Washington.

1999 : le temps de la guerre Hors limites

Deux colonels chinois publient La Guerre hors limites, ainsi, la violence n’est non plus que militaire, mais aussi économique, politique et technique.

Dans les années 2000, les USA voyaient dans la Chine le succès de leur modèle. La Chine utilise les capacités d’emprunt des USA pour cumuler des réserves financières colossales ! Les excédents commerciaux battent tous les records. 5000 tours sont construites à Shanghai en 3 ans.

7 mai 1997 : les USA bombardent par erreur l’ambassade de Chine à Belgrade, ce qui nourrit le sentiment d’arrogance.

En 2001, la Chine adhère à l’OMC. Entre 2000 et 2008 : les exportations vers USA ont été multipliées par 3,5. Wal-Mart installe sa centrale d’achat en Chine. Taux d’ouverture de 40% au début des années 2000.

2005 : Lenovo, soutenu par l’Etat rachète la branche PC d’IBM, transferts technologiques + compétitivité = leader.

Chine : en passe de définir ses propres normes et standards comme USA au 19ème. Elle n’écoute pas les conseils du FMI (privatisation) etrestructure ses entreprises. Le contrôle du yuan s’avère être stratégique. Le marchédu crédit est contrôlé par l’Etat, c’est un moyen clé de l’efficacité des plans de relance.

Organisation de Shanghai : créée en 2001, la Chine veut fédérer autour d’elle. 50% des habitants de la planète vivent dans un pays qui lui est associé, refuse la présence des Etats-Unis.

Emergence pacifique : La Chine consciente de sa prochaine confrontation avec les pays Occidentaux, utilise cette image. Cela fait écho à Zheng He, premier explorateur maritime du monde qui n’a pas exploité les populations locales.

2005 : échec du rachat de l’Unocal (compagnie pétrolière californienne) par la CNOOC (entreprise nationale chinoise de pétrole).

Greenspan : mis en échec. Relève les taux d’intérêts à court-terme, aucun effet à long terme car rachat d’obligations par les chinois. Dans le même temps, l’immobilier monte (20%/an), frénésie de la consommation : profite aux Chinois qui replacent cet argent aux USA, ce qui fait baisser les taux d’intérêts ! Ainsi, pour financer sa croissance, les USA utilisent le surplus chinois alors que les chinois développent leurs exportations grâce à l’endettement américain.

2007 : premières alertes, faillite d’un organisme de prêts. Chute des prix de l’immobilier. Chine exposée avec ses titres Fannie Mae. Faillite de Bear Stearns en 2008, mais le pire est à venir.

2009 : Quand la Chinamérique explosera

Pour les Chinois, la crise du libéralisme n’est que justice, théorie du découplage nord-sud, négation de la mondialisation. 15 septembre 2008, faillite de Lehman Brothers, effet Panurge, -30% d’exportations dans les semaines qui suivent. Exportations en baisse en Chine ! Novembre 2008 : plan de relance de 4000Ma de yuans (600 Ma$,450Ma€) salué par les marchés. Au forum de Davos 2009, la Chine prend le leadership.

Obama et son administration flattent les Chinois, ce n’est pas réciproque et se plaignent du SMI (Système Monétaire International). USA : déficit à 10% du PIB en 2009. Pour les chinois, le $ rejoindra la £ comme ancienne monnaie dominante, cependant, ils ne veulent pas abandonner le yuan au marché financier mondial.

Tension Chine-USA : Google est victime d’attaques. Les démocrates n’utilisent plus de langue de bois. Taux du yuan = dumping monétaire. Parallèle entre l’émergence des USA et le déclin du RU et la situation actuelle.

Mais la Chine est sur un volcan. En 2009 : -16% d’exportations, +35% d’investissement. Forte création monétaire 7300 milliards de yuans, contre la moitié en 2007, année de forte croissance. En suit un déficit élevé, presque 100% du PIB. Relance mal gérée : folie spéculative sur l’immobilier, usines non rentables, infrastructures inutiles et surcapacité.

2ème partie : Champs de bataille

La guerre de la monnaie

guerre monnaie

Yuan : ni convertible, ni flottant. Dévalue de 50% en 1994, puis 1$ pour 8,27 dollars jusqu’en 2005. Réévaluation jusque 6,85 yuans pour 1$. USA accuse Chine de manipulation, dévaluation estimée à 40%. Justification, ne pas être contrôlé  par la finance. Samuelson et Krugman sont moins libre-échangistes depuis l’ascension de la Chine.

Affirme que la Chine permet aux USA d’épargner 100Ma$ (2009) et quela majeure partie des bénéfices va aux entreprises américaines. En 2010, pression du Congrès, faible réévaluation pour échapper à des sanctions sur droits de douanes.

Réserve chinoise : elle nourrit la crise américaine par ses achats de bons du Trésor faisant baisser les taux. Dépendance au $ ; volonté de mettre les DTS en étalon.

Pas de consommation, délocalise vers ses « dragons intérieurs » ! Plus d’exportations que de consommation. Le yuan empêche importations sur marché domestique.

Si réévaluation : moins d’excédents → moins d’achats de bons du Trésor → montée des taux d’intérêts sur le $ ! Aussi : plus de moyens d’acheter à l’étranger pour les chinois.

Lutte future pour avoir la monnaie la plus sûre du monde, un seul gagnant…

La guerre des mers

Mer de Chine du Sud : la Chine s’arme, 80% de son approvisionnement pétrolier passe par Malacca.

Budget militaire : officiellement, 1/10ème de celui des USA, à PPA : la moitié !

Taïwan : « Alsace-Lorraine » asiatique mais présence militaire importante pour les USA

Histoire : n’a jamais vu de pays accumuler autant d’armes sans s’en servir (Allemagne, Japon).

La guerre du cyberespace

La Chine forme des centaines de milliers d’ingénieurs par an : utilisés pour des attaques : « hackers rouges »

GhostNet : a infecté des ordinateurs diplomatiques d’ennemis (Tibet, San Francisco : panne électrique)

USA : vol de données des congressmen, secrétaire au Commerce, NASA.

Création d’entreprises spécialisées qui vendent ces données au gouvernement.

La guerre de l’or noir

1793 : refus cinglant de l’empereur de commercer avec la GB : fermeture close en 1978. Avant : faire des joint-ventures, apprendre les techniques occidentales puis les reproduire. Maintenant, il faut s’assurer des ressources suffisantes.

RI : la Chine ne l’a pas connue, car croissance démographique → prix du bois x5 → pas de RI ! (M. Elvin)

Chine veut contrôler ses ressources, contrats pour assurer son indépendance : 50Ma$ d’acquisitions.

Fonds souverains : CIC, SAFE Investment Authority (+1000Ma$). Participation dans USEC (uranium). Son épargne : +6000Ma$.

Japon : petites participations, contrairement à la Chine qui affronte des USA affaiblis.

Edmond Théry : « Péril jaune », prédiction en 1901. Mondialisation chinoise à venir. Occident protectionniste.

La guerre des modèles

Washington : montre des valeurs universelles, elle se bat pour. Depuis une décennie, image mise à mal (Irak, traders Wall Street)

Chine : vitrine de la réussite économique sans la « consensus de Washington », économiste italien Arrighi : « voie chinoise de développement ». « American Dream » a remplacé « Chinese Dream ». Brésil qui a vécu « thérapie de choc » s’inspire maintenant de ce qui se fait en Chine.

Consensus de Pékin : « s’intégrer à l’ordre international tout en restant indépendant en protégeant leur modèles et choix politiques ». Ecoles de managements chinoises qui prennent de la puissance. Chinois appris par des millions d’étrangers. « Protectorat chinois » : similaire à la sphère de coprospérité du Japon des 1930s.

Valeurs asiatiques : ordre, hiérarchie, famille, travail, groupe, respect des aînés, à l’opposé du jeunisme et de l’individualisme américain.

Démocratisation de la Chine : douce illusion, pouvoir incontesté, tant que la prospérité est là.

Conclusion

Sun Tzu : « Un grand capitaine gagne sans combattre » : la Chine le fait. Economiquement : changement de la gouvernance mondiale, possibilité d’avoir des bons du Trésor émis en yuan, défaite véritable des USA. McDonards s’endette depuis 2010 en $ pour son expansion en Chine.

Projections futures : réévaluation de sa monnaie → rééquilibre de la balance commerciale + revendications salariales → réserve de croissance. USA : Paul Kennedy : « surexposition impériale » : obligations militaires importante mais part du PIB diminuant : renoncement à l’emprise. 2ème depuis l’été 2010, deviendra première d’ici 20 ans. Chine est passée dans les 1840s de 30% du PIB mondial à 5% en 1979, 20-25 en 2020.

Idée classique : l’interdépendance fait éviter les guerres. Faux, exemple de la WW1 (Allemagne/RU).

Ere Xiaoping : comparable à l’ère de Colbert en France, du Meiji au Japon, de Frédéric II en Russie.

Chine : connaît l’échec alors qu’elle est au faîte de sa réussite. Confrontation inévitable avec l’Asie centrale sous double-influence, Corée réunifiée qui ne satisfera pas la Chine ou les USA. Guerre de l’Opium à l’envers possible ? Si la croissance ralentit, oui : scénario de la guerre de Causewitz.

Risques sur la Chine : prêts douteux aux collectivités locales (900Ma$). Dette réelle totale de la Chine : 200% du PIB contre 240% aux USA en 2010. Bulle immobilière (+37% d’investissement au début 2010 par rapport à début 2009). Chine : 3ème et dernière étape de la crise financière ? Mais cela empêchera-t-il la Chine de dominer ? La crise des 30s ayant encore plus motivé les USA…

Points positifs :

  • Un des rares livres parlant de la confrontation entre Chine et Etats-Unis.
  • Style clair, ce qui est normal puisque l’ouvrage a été écrit par un journaliste
  • Exemples facilement réutilisables en dissertation

Points négatifs :

  • Tendance à la sur-exagération (parler de guerre au lieu de confrontation par exemple) : typique d’un journaliste…

A conseiller pour :

Tous. Il se lit rapidement et s’utilise dans le module sur la mondialisation, sur l’Asie et sur les Amériques. C’est un indispensable !