analyse maths HEC/ESSEC ECE 2021

“Réussir un DS, tu apprendras”. Ce n’est pas tout d’avoir fait exercices, DM, annales, de connaître son cours, d’avoir réussi sa colle de la veille pour réussir un DS. La panique, le stress, la pression du temps, la découverte d’un sujet inconnu peuvent déstabiliser même les meilleurs. Chaque DS a ses particularités, comme chaque épreuve, mais nous y reviendrons plus en détails dans un autre article (tu peux dès à présent voir sur le site des articles sur les maths emlyon, EDHEC et HEC/ESSEC). Ici, je vais t’apprendre à comprendre la structure d’un DS, à savoir avancer dans un DS, quand il faut abandonner et quand il faut prendre son temps, à savoir deviner la réponse avant d’avoir lu la question,…

Episode précédent : les must-know sur cette matière

Comprendre comment est construit un DS

Il existe globalement trois types d’épreuves en S, E et T. Les épreuves à exercices avec éventuellement un problème (Ecricome S, EDHEC, ESCP T, …), les épreuves à plusieurs problèmes (emlyon E et S) et les épreuves composées d’un unique problème (HEC/ESSEC).

Les épreuves avec plusieurs exercices / problèmes

Pour les épreuves à exercices et/ou plusieurs problèmes, il faut mieux essayer de faire les exercices dans l’ordre pour ne pas se perdre. Commence par regarder l’ensemble du DS, jette un rapide coup d’œil pour voir la discipline étudiée (algèbre, analyse, proba) et si tu ne reconnais déjà pas des choses qui te semblent familières. Si jamais tu vois que le premier exercice est ce sur quoi tu es le plus fragile, passe toutefois à un autre. La raison est simple : la réussite d’un DS tient en partie à l’état d’esprit dans lequel tu es. Si tu commences en ratant, tu perdras confiance. J’illustre avec du vécu : lors de mon 2e DS de 2A qui était sur des probas et type emlyon, je constate que la première question est de re-démontrer l’inégalité de Markov (qu’importe si tu ne sais pas encore ce que c’est), chose que j’avais totalement oubliée. J’ai donc préféré commencer par le second problème et j’ai pu réussir (presque) tout en évitant une panique contre-productive. Globalement les sujets exercices/problèmes ont des exercices très classiques qui relèvent presque du cours. Garde donc le problème pour la fin.

Les épreuves à problème unique

Pour les épreuves à problème unique, l’approche est différente. Il y a dans le meilleur des cas une courte introduction qui explique l’enjeu du problème : n’hésite pas à t’y attarder pour comprendre ce que tu vas faire, suivi d’un certain nombre de propriétés admises. Encore une fois, prends le temps de les lire et de les comprendre avant d’attaquer le DS. Puis jette un coup d’œil et attaque les préliminaires. Une telle épreuve est interminable, il faut avancer progressivement. De temps en temps jeter un coup d’œil sur l’ensemble du DS car certaines questions peuvent être utiles pour d’autres… N’hésite pas à aller voir la dernière partie en fin de DS : il y a souvent des questions très faciles qui permettent de gratter des points sur la fin !

Savoir lire un DS

Ceci peut paraître surprenant, mais la plupart des réponses peuvent se trouver dans le sujet même du DS. Je m’explique : comme dit dans mon article introductif, les maths en EC sont souvent assez guidées. Ainsi, en lisant la suite des questions quand on bloque sur une, on peut tomber sur la réponse. Alors certes pas forcément explicitement, mais tout de même.

Mieux, il y a certains indices, notamment dans les notations utilisées. Par exemple, une variable aléatoire notée U suivra vraisemblablement une loi uniforme, une variable T une loi géométrique et ainsi de suite. Il est important de connaître les notations classiques comme la matrice J, bien que cela soit souvent ré-expliqué, qui est la matrice avec que des 1. Tout cela fait partie d’une certaine « culture mathématique » (équivalent de Stirling,…) qui permet de gagner un temps précieux en DS car on sait tout de suite où le sujet nous amène. C’est sûrement le plus dur à travailler, mais cela se fait simplement en retravaillant des exercices, DS, DM classiques. Attention à ne pas abuser de cette astuce : à l’ESSEC 2017 une matrice J était introduite mais n’était pas la matrice J habituelle (ce qui m’a coûté du temps à vouloir aller trop vite) !

Quand renoncer ?

Il n’y pas de règle absolue, de « règle des 3 min » ou je ne sais quoi. Il y a deux situations : la question est une question principale qui débouche sur d’autres questions : interdiction de renoncer, car tu renonces aux autres en même temps. Certaines questions peuvent être très importantes pour la suite du DS, donc si tu penses que ça sera le cas, continue de persévérer, ça paiera sûrement ! Sinon, si la question a l’air mineure alors tu peux la passer rapidement, et de même si elle n’a pas l’air très bien notée. Cela s’apprend avec l’expérience.

L’art de la rédaction

Trop souvent, les correcteurs regrettent une rédaction peu convaincante ou mal rédigée. Or c’est grâce à une bonne rédaction que tu pourras commencer à prétendre à de bonnes notes. Une bonne rédaction est à la fois précise (toutes les hypothèses sont évoquées) et concise (elle ne s’embarrasse pas de choses inutiles). Bien rédiger implique donc de connaître parfaitement son cours pour être sûr des hypothèses à énoncer/vérifier. Bien rédiger implique aussi d’écrire dans un français correct (ça peut paraître évident mais vos phrases doivent être grammaticalement correctes !). Cela s’apprend en s’imprégnant aussi de bonnes rédactions : relire les corrigés des DM/DS, lire les copies de vos camarades qui ont les meilleures notes… Pour les meilleurs n’hésitez pas à donner vie à vos copies, en impliquant le correcteur (« nous allons calculer ceci » « nous étudierons cela » « nous avons jusqu’ici montré ceci ») pour montrer que vous savez ce que vous faites.

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