sport en prépa

A toi, sportif confirmé qui veux entrer en prépa
A toi, athlète qui a goûté aux délices de la victoire
A toi, spécialiste en herbe de ta discipline
Mais aussi à toi, étudiant déterminé
A toi, qui reconnaît l’importance des études supérieures
A toi, qui admets la dure réalité du sport professionnel
Finalement à toi, jeune individu talentueux incapable d’abandonner ta carrière sportive devenue une drogue dure, mais tout autant incapable de refuser les opportunités uniques que t’offrent la prépa.

CET ARTICLE EST POUR TOI

Il paraît qu’il faut faire un choix, le sport ou la prépa, il paraît qu’il n’y a pas le temps pour les deux, il paraît aussi que « c’est bon c’est juste un court arrêt de deux ans et que tu pourras t’accorder un petit footing le dimanche »

STOP

Pas de panique, il est temps de te rassurer et de gommer les idées reçues !

Mise en garde avant lecture de l’article

  1. Il est important d’évoquer ta première année prépa puis la seconde, elles sont différentes et donc le discours ne sera pas le même.
  2. Chaque individu est unique, chaque individu intègre une plus ou moins grande prépa avec plus ou moins d’ambition, il faudra donc adapter le discours à ta situation.
  3. Avant de suivre les « conseils sportifs », tu dois t’assurer d’être « déterminé comme jamais » ! Ce n’est pas parce que tu as eu mention TB au bac que tu t’en sortiras, pour savoir si tu es capable de suivre les « conseils sportifs » tout en gérant ta prépa, tu dois t’interroger sérieusement : est-ce que c’est vraiment ce que je veux ? Le niveau scolaire tu l’as puisque tu es admis en prépa, mais as-tu le profond désir de poursuivre ta carrière sportive ?
  4. Il ne faudra pas mélanger les cours et le sport, en cours pense cours, à l’entraînement focalise-toi sur ton activité. Si tu ne t’entraînes pas la tête vidée de tes soucis de prépa, tu risques d’échouer.
  5. N’oublie pas, à ta sortie de prépa tu auras environ 20 ans, regarde Usain Bolt, 29 ans et loin d’être périmé !

Les conseils sportifs 

PREMIERE ANNEE :

Les problèmes :

souvent changement de ville + changement de club + perte de repères + peur de perdre son niveau + sensation d’abandon de son club d’origine + peur d’être oublié par un club auquel on s’est attaché

= Douleur psychologique

Alors que cela soit bien clair, si tu ne veux pas te détruire mentalement ainsi que physiquement, n’abandonne pas ton sport. Tu as déjà dû entendre « c’est une question d’organisation », oui, ok, merci, mais comment s’organiser efficacement ?

Les solutions :

PREMIEREMENT : Accepte la réalité, tu changes de club, c’est comme ça, si tu fais un sport individuel je te déconseille d’essayer de t’autogérer. Tu risques de perdre en motivation et d’être vite débordé. Alors, dès ton arrivée dans ta nouvelle ville intègre un club et essaye de tisser une relation particulière avec le coach car tu ne seras pas un sportif comme les autres !

DEUXIEMEMENT : Défini tes objectifs sportifs (écris les sur ton tableau collé au mur). En cas de coup de blues, va jeter un œil sur tes objectifs. Cette année ne te voile pas la face, tu as peu de chances de réaliser des exploits, mais tu peux te fixer l’objectif de conserver ton niveau, ce sera déjà très gratifiant. Alors retrouve ton coach, parlez ensemble de tes objectifs sportifs, et précise lui qu’il faudra l’atteindre avec trois entraînements par semaine. Les objectifs peuvent être divers et variés, en tant que sportif tu dois déjà connaître ce principe. Pour résumé : c’est ce que tu veux accomplir sportivement cette année, en restant réaliste mais avec une pointe de rêve.

TROISIEMEMENT : A partir de là, sache qu’avec les khôlles, les DS, les révisions, tes semaines ne seront jamais les mêmes. Voilà pourquoi tu ne seras pas un sportif comme les autre, parce que d’une semaine à l’autre tes jours d’entraînement varieront.
Chaque dimanche fais le point sur la semaine qui arrive, et sur ton tableau collé au mur note tes jours d’entraînement. Parfois tes moments de disponibilité ne correspondront pas à ceux de ton coach, dans ce cas il te donnera une séance de prépa physique à effectuer seul. Evite ce genre de situation, je le répète tu vas vite te sentir débordé et manquer de motivation. Oblige toi à noter tes créneaux horaires dispo afin d’éviter la procrastination. Il s’agit ici surtout des sports individuels. Pour les sports collectifs, arrange-toi pour t’entraîner avec les autres, même si ce n’est pas ta catégorie, le principal c’est d’éviter de se retrouver seul.

QUATRIEMEMENT : Les DS sont souvent le samedi matin, mais toi tu as compétition, match, combat, etc… Pas de panique, là aussi, il faut noter sur ton tableau les événements que tu ne dois pas rater. Tu ne pourras pas être présent à chaque fois comme pendant tes années lycée… Donc va à l’essentiel, tu auras quelques samedis de disponibilité. Fais quelques rencontres sportives afin d’évaluer ta progression et afin d’entretenir ton esprit compétitif. Pour l’athlétisme, par exemple, oublie les championnats de France en salle concentre toi sur l’outdoor. Avec trois entraînements par semaine jusqu’au mois de juillet, et la participation à quelques meetings pour établir les minimas, le tour est joué !

Attention :

  • Les cours montent sur la première marche du podium, le sport reste sur la seconde. Si tu es débordé, si tu as du retard en cours, ne supprime pas des jours d’entraînement, conserve le chiffre 3, mais effectue seulement un footing de 30-40 mn (ou autre selon ton sport).
  • Pour commencer, tu vas peut être faire de grosses contre-performance sportive et prendre la marée en cours. Là encore, pas de panique, prends le temps de noter sur ton tableau et en restant « déterminé comme jamais », au bout de deux, trois mois, tu seras explosif ! Le temps d’adaptation peut varier d’un individu à l’autre, mais n’oublie jamais tes objectifs ils seront le moteur de ton année.
  • Si tu es moralement fragile, apprends à bien t’entourer, ton ancien coach (dans la plupart des cas j’imagine) se fera toujours un plaisir de te rassurer, on crée souvent un lien puissant avec ce dernier, ce n’est pas la distance qui va le briser.
  • Pour éviter la fatigue physique, ne dépasse pas 23h00, et alimente toi correctement, c’est ultra important. A la place de regarder ton Facebook prends 10 minutes pour cuisiner sainement !

SECONDE ANNEE

Les problèmes : « les concours c’est demain !!! », le niveau de ta catégorie en sport augmente peut être, il ne reste parfois que les meilleurs à cet âge-là, grosse hésitation, le sport n’est plus une priorité…

Les solutions :

PREMIEREMENT : Oui, « les concours c’est demain », alors comme en première année, définis tes nouveaux objectifs ! Normalement tu n’as déjà plus de repères, tu t’es constitué un certain entourage, tu dois donc partir confiant. L’objectif unique pour cette année sera de maintenir ta forme physique pendant 7 mois ensuite focus sur les concours.

DEUXIEMENT : Maintenir ta forme physique, donc on met de côté compétition, match, tout ça tout ça, l’objectif c’est que dès ton entrée en école tu puisses reprendre ton sport sans te blesser. Tu ne dois pas laisser tes muscles fondre, ton souffle s’épuiser, et ton cœur s’arrêter. Alors toujours sur ton tableau note-toi chaque dimanche tes séances pour la semaine d’après (tu peux être autonome cette année : renforcement musculaire, abdos, gainage, footing…) Pas besoin d’aller dans des salles de musculation, utilise le poids du corps pour tes exos (que tu connais certainement déjà par cœur à force de les répéter.)

TROSIEMEMENT : Tu joues une bonne partie de ton avenir, tu dois obtenir l’école de ton choix, impossible de ménager tes efforts à ce sujet ! Par contre un cerveau oxygéné reste plus efficace, alors prends le temps pour tes courtes séances (deux à trois fois par semaine.) D’une part tu te maintiens en forme physique, d’autre part tu seras d’une efficacité redoutable en cours.

Attention :

  • Ton heure de coucher et ton alimentation sont sujets aux écueils ! Ne tombe surtout pas dans les nuits blanches et les pâtes !
  • Prends le temps de noter sur ton tableau ton retard afin de le rattraper au plus vite, va à l’essentiel, gomme le superflu, le temps est compté.

Alors cher sportif, n’oublie jamais que tu pars avec un gros avantage : ton mental ! Si tu as travaillé pour atteindre ton niveau sportif, tu sais que les sacrifices sont nécessaires afin d’atteindre les objectifs. Pour réussir en prépa, il faut emprunter ce même chemin, mais comme on ne sacrifie jamais sa mère car elle nous a donné la vie, ne sacrifie pas ta bouffée d’oxygène, ne renonce pas à cette libération d’endorphines, ne tire pas une croix sur cette passion qui te fait tant vibrer, adapte là simplement à ta nouvelle vie de préparationnaire.

YES YOU CAN !

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