[tps_header]Kim a disparu, Kim est de retour et les tensions en tout genre aussi. As-tu bien suivi l’actualité de cette semaine ? Lis donc cette synthèse pour le vérifier.

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Corée du Nord

N’en déplaise à Washington, la Corée du Nord ne semble pas disposée à poursuivre sur la voie du démantèlement nucléaire. Au contraire, dimanche 24 mai, l’Agence centrale de presse nord-coréenne (KCNA) a annoncé les ambitions des autorités locales.

Les nouvelles mesures considérées vont plutôt dans le sens d’un renforcement de la « dissuasion nucléaire militaire » du pays. D’une façon générale, c’est l’armée entière que Pyongyang souhaite renforcer.

Lufthansa

Il y a plus de vingt ans, l’État allemand vendait sa dernière action Lufthansa. Jeudi 21 mai, la compagnie aérienne locale confirmait l’information selon laquelle elle devrait a priori bientôt faire un retour dans le capital.

Un plan de sauvetage s’élevant à neuf milliards d’euros serait prévu, incluant un prêt de trois milliards d’euros (via KfW, une banque publique), ainsi que, dans un second temps, une augmentation du capital (20 % devraient être détenus par l’État fédéral, voire plus pour contrer un éventuel investisseur hostile).

Hong Kong

Vendredi 22 mai, Li Keqiang (Premier ministre chinois) a déclaré lors de l’ouverture de l’ANP (Assemblée nationale populaire) que le « système juridique et les mécanismes d’application des lois en matière de protection de la sécurité de l’État dans les régions administratives spéciales [Hong Kong et Macao] » seront établis et perfectionnés, et que leur gouvernement devra endosser « la responsabilité constitutionnelle ».

L’adoption de cet article de « sûreté nationale » devant prévenir de la trahison, de la sédition… a toujours été reportée depuis la rétrocession de Hong Kong à la Chine en 1997 et est aujourd’hui une urgence aux yeux du régime. Hong Kong pourrait ainsi contrôler toute forme de contestation grâce à un arsenal juridique étendu.

Covid = écofriendly ?

La crise liée à la covid-19 aurait eu un effet remarquable sur les émissions de CO2 à l’échelle mondiale. La tendance pourrait évoluer avec le dégel de l’économie et de l’industrie mondiale, mais selon une étude parue dans Nature Climate Change le 19 mai, une baisse comprise entre 4 % et 7 % devrait être observée sur l’année 2020.

Il s’agirait de la plus forte diminution annuelle observée depuis la Seconde Guerre mondiale. On rappellera qu’entre le 1er janvier et le 30 avril 2020, une baisse effective de 8,6 % des émissions de CO2 d’origine fossile a été constatée !

Sécurité sociale

Sans surprise, la Covid-19 a eu un impact important sur les finances de la Sécurité sociale et il est loin d’être positif ! Les Echos ont par ailleurs monté un dossier sur ce sujet. Ainsi, selon les estimations publiées, le comblement du déficit de la « Sécu » serait repoussé de 2024 à 2033.

Par ailleurs, un projet de loi devrait être présenté afin d’augmenter le financement de la dépendance. Des négociations sociales devraient être ouvertes, car il sera nécessaire de trouver de nouvelles ressources.

IDH

Né après 1990 – année de sa création – tu le connais bien car ton prof d’histégé n’avait que ce mot à la bouche au collège : l’IDH (Indice de développement humain). Pour la première fois depuis cette date, il pourrait reculer (et atteindre –1,8 selon une infographie publiée par Le Monde).

La cause ? Tu l’auras deviné : la Covid-19. En effet, elle paralyse l’accès aux soins (même dans des pays dits « développés », la mobilisation des ressources et la peur ont de graves conséquences) et à l’éducation, elle creuse les inégalités sociales…

Djihadisme

La Covid-19 constitue aujourd’hui l’arbre « problème » qui cache la forêt des autres dangers actuels. Entre autres, le développement des groupes djihadistes en Afrique de l’Ouest. International Crisis Group a ainsi mis en garde lundi 18 mai contre la constitution d’un « pont » entre les mouvements du Sahel, de la région du lac Tchad via le nord-ouest du Nigéria.

On notera que les djihadistes n’ont pas le monopole de la violence et de la terreur dans la région. Le nord-ouest du Nigéria est également en proie à d’autres groupes criminels ; leurs actions ont provoqué plus de 8 000 décès et 200 000 déplacés (ICG).

Plan de relance européen

Il semblait avoir disparu alors même qu’il était la base historique de l’Europe : le couple franco-allemand fait son grand retour ! En quel honneur ? La construction d’un plan de relance en lien avec la crise actuelle.

Emmanuel Macron et Angela Merkel ont ainsi participé à une conférence de presse commune lundi 18 mai durant laquelle ils ont présenté leur projet. Ce dernier prévoit l’endettement de la Commission à hauteur de 500 milliards d’euros.

Uber

Lundi 18 mai, le PDG d’Uber a annoncé le licenciement de 3 000 salariés supplémentaires (au début du mois de mai, le groupe avait déjà congédié 3 700 de ses salariés). Cette décision est liée aux conséquences de la pandémie de Covid-19 sur les déplacements.

En quelques semaines, le groupe aura donc licencié près du quart de ses salariés et devrait fermer une quarantaine de bureaux dans le monde. La crise a par ailleurs pour conséquence un recentrage d’Uber sur son cœur de métier (le transport de passagers et la livraison de nourriture à domicile) et l’abandon de projets nouveaux à l’instar d’Uber Works.

Égypte

Jeudi 21 mai, Le Caire a accepté dans un communiqué de reprendre les négociations avec ses voisins soudanais et éthiopiens au sujet du remplissage du réservoir du controversé barrage sur le Nil construit par Addis-Abeba.

Il est précisé que l’accord devra néanmoins prendre en compte les intérêts du pays en matière d’eau, mais aussi ceux de l’Éthiopie et du Soudan. Cette déclaration fait suite à une conversation entre les Premiers ministres soudanais et égyptien.