politiques économiques en Amérique latine face au coronavirus

Carte qui passe au vert partout ou presque, indicateurs qui continuent à sombrer dans le rouge… Cette semaine, le monde en a vu de toutes les couleurs ! Cette synthèse est là pour t’aider à faire le bilan !

Inde et Chine

Tu le sais certainement, les tensions entre la Chine et l’Inde au niveau de leurs frontières sont omniprésentes depuis longtemps, et elles sont régulièrement réactivées. Seulement trois ans après le litige sur le plateau de Doklam, les deux pays se font désormais face au Ladakh (Himalaya), s’accusant mutuellement de non-respect d’un accord de statu quo datant de 1962.

Mercredi 27 mai, 5 000 soldats se sont rendus dans cette zone pour renforcer les effectifs militaires indiens déjà en position. Pékin a quant à elle annoncé que la situation était globalement stable et sous contrôle. Donald Trump a lui proposé ses services de médiateur.

Hong Kong

La future loi de sécurité nationale chinoise (évoquée la semaine dernière sur notre site) menaçait déjà une partie des libertés fondamentales de Hong Kong, ainsi que son indépendance juridique. 

Actuellement, l’île risque de perdre en plus une majeure partie de ses privilèges économiques liés à son statut spécial – dû à sa relative autonomie lors de la rétrocession en 1997 – auprès des États-Unis. En effet, Washington souhaite revoir les termes du Hong Kong Policy Act (1992) : accords fiscaux et technologiques, visas… de nombreux éléments pourraient être remis en question.

Hongrie

Mardi 26 mai, la ministre de la Justice hongroise a présenté un projet de loi dont le but est de faire cesser l’attribution de pouvoirs spéciaux à Viktor Orban sous prétexte de la lutte contre la Covid-19. Ces derniers lui avaient été conférés le 30 mars par le Parlement hongrois lorsque l’état d’urgence avait été adopté.

Une décision très controversée, et fortement contestée par l’opposition qui dénonçait une nouvelle atteinte à l’état de droit. En effet, on rappellera que, outre le fait que la Hongrie a relativement été épargnée par l’épidémie en comparaison avec l’Europe occidentale, l’état d’urgence avait été déclaré pour une durée indéterminée (ce qui a priori n’est pas le cas dans les autres pays européens). 

Renault

Vendredi 29 mai, Renault, fragilisé par la crise économique liée à la Covid-19, a annoncé la suppression de près de 15 000 postes dans le monde dont presque un tiers en France. Ce plan de licenciement, qui intervient malgré l’annonce d’un plan de huit milliards d’euros par le chef d’État pour relancer l’automobile, devrait permettre d’économiser deux milliards d’euros d’ici à 2023.

Ce plan est « vital », selon la directrice générale. On notera qu’avant même l’entrée dans la crise de Covid-19, le groupe était déjà en situation de surproduction à l’échelle mondiale et avait annoncé ses premières pertes de la décennie en février. 

StopCovid

politiques économiques en Amérique latine face au coronavirus

Tu as sans doute déjà entendu parler de « StopCovid », projet d’application de traçage des malades de la Covid-19 très controversé, notamment pour les questions de protection et d’utilisation des données privées qu’il pose.

Finalement, mercredi 27 mai, l’Assemblée nationale et le Sénat ont donné leur accord symbolique pour la mise en place de cette application mobile (338 voix contre 215 et 21 abstentions). On rappellera que la CNIL avait donné son approbation le mardi 26 mai. 

E-commerce

Tu l’as sans doute déjà remarqué, de nombreuses conclusions hâtives sont parfois tirées de l’impact du coronavirus et du gel de l’économie mondiale pendant le confinement. Par exemple, l’impact sur l’environnement n’a pas été absolument positif (retour à l’usage d’emballages individuels multiples, masques jetés dans les rues et sur les plages…).

C’est le cas pour le secteur de l’e-commerce. Le raisonnement étant que, pendant le confinement (et ensuite par peur du virus), les gens ont multiplié leurs commandes en ligne, et donc l’e-commerce a connu une croissance fulgurante. Or, s’il a connu une croissance, cette dernière est plutôt timide puisque les ventes sur Internet n’auraient progressé que de 1,8 % au premier trimestre – la plus faible progression trimestrielle –, selon les données publiées par la Fevad le jeudi 28 mai. 

Faillites

Naf Naf, André, La Redoute… il n’y a pas qu’en France que les grandes enseignes sont en mauvaise posture néanmoins. Outre-Atlantique, le commerce de détail continue d’être très fortement touché (déjà plus de 9 000 magasins ont fermé pour cause de banqueroute en 2019 aux États-Unis).

Les récentes victimes emblématiques ? J.C. Penney, une des plus anciennes chaînes du pays, ou encore l’enseigne J. Crew malgré le fait qu’elle avait récemment regagné un certain élan de popularité. En témoigne le cas de Neiman Marcus, la longévité (ici 113 ans) n’est pas une garantie pour échapper à la crise.

Afrique

C’est une première : la Côte d’Ivoire et le Burkina ont récemment mené une opération militaire conjointe. Bilan, huit djihadistes ont été tués et 38 suspects arrêtés ! La base terroriste visée et détruite par l’opération se situait en territoire burkinabé.

Selon l’armée locale, la zone est désormais « sous contrôle ». On notera que l’opération portait le nom du fleuve qui traverse les deux pays : Comoé.

Lagardère

Alors que Lagardère semblait en difficulté, lundi 25 mai, le titre a repris presque 14 % et l’entreprise semble soulagée : que s’est-il donc passé ? Si les investisseurs ont été rassurés, c’est parce que Bernard Arnault (LVMH) a annoncé le rachat de 25 % de Lagardère Capital & Management.

Le groupe était déjà en difficulté depuis quelques années, mais avec la crise, la valeur de son capital était descendue sous celle de sa dette. L’apport en capital devrait, selon la rumeur, réduire de 50 % la dette du groupe. 

Afrique du Sud

Le secteur minier contribue habituellement à 8 % du PIB de l’Afrique du Sud et il emploie près de 500 000 employés ; il s’agit donc d’un secteur crucial pour l’économie nationale. Or, la fermeture de la mine d’or la plus profonde au monde avait été décidée avec la mise en place du confinement le 27 mars dernier.

La mine constitue un environnement favorable à la propagation du virus et malgré une réouverture récente, la société AngloGold Ashanti a annoncé la fermeture temporaire de la mine d’or de Mponeng, devenue un nouveau foyer de propagation de Covid-19.