Elections présidentielles en Colombie, manifestions au Nicaragua, augmentation des violences au Mexique, nouvelle « Carta Magna » à Cuba,… On a fait le tour de l’actualité estivale en Amérique du sud pour toi !

Au Nicaragua la situation ne s’arrange pas

Depuis le 18 avril dernier, le Nicaragua est le terrain d’une grande répression. Tout avait commencé avec des manifestations initiées par les étudiants contre la réforme du régime de retraite promulguée par Ortega. Face à cesmanifestations, le gouvernement d’Ortega a riposté avec une forte répression policière causant 400 morts, 2000 blessés et 500 emprisonnements en quatre mois. Plusieurs manifestations ont suivi – le 30 juin 2018, une manifestation réunissant étudiants, retraités, paysans et diverses organisations dénonce cette répression et ne demande plus seulement l’annulation des lois mais la démission d’Ortega, le président actuel, qui gouverne depuis 12 ans le pays et de sa femme Rosario Murillo, vice-présidente du pays. Ils souhaitent convoquer des élections anticipées en mars 2019. Affaire à suivre !

Une économie inquiétante en Argentine

Depuis mai 2018, entre l’effondrement du peso et l’explosion des prix, la situation économique se complique pour la troisième puissance du continent sud-américain. Alors que la croissance annuelle en 2017 s’élevait à 2,8%, les chiffres du second semestre de 2018 inquiètent: 29% de la population argentine vit sous le seuil de pauvreté et l’inflation atteint 24,8%. Face à cette situation, le FMI a accordé un prêt de 50 milliards de dollars au gouvernement de Mauricio Macri, nouvelle qui ne réjouit pas les habitants. En effet 75% des Argentins s’opposent à ce prêt, craignant de revivre les sombres années au début du siècle qui avaient plongé le pays dans une profonde crise économique à cause de politiques d’austérité et de rigueur.

Une nouvelle constitution à Cuba avec Miguel Diaz-Canel

Le 23 juillet 2018 une nouvelle constitution a été adoptée à l’unanimité, les grands changements se retrouvent au niveau économique. Sans abandonner son orientation socialiste, Cuba compte reconnaître l’économie de marché et la propriété privée et reconnaître de manière juridique les entreprises privées (qui, jusqu’ici, n’avaient aucun cadre juridique). Un texte prévoit même l’alliance de l’Etat avec des entreprises privées.

Autre grande nouvelle : La légalisation du mariage de personnes du même sexe. Cette légalisation est un grand pas vers le changement lorsqu’on sait qu’en 1959, des milliers de personnes homosexuelles, transgenres ou encore bisexuelles étaient persécutées. Aujourd’hui, les Cubains ont le droit de changer de sexe, une loi a même été adoptée concernant l’interdiction de discriminer une personne à cause de son orientation sexuelle.

Avant Cuba, l’Argentine, le Brésil ou encore la Colombie avaient déjà légalisé le mariage pour tous, ce qui montre une évolution des mentalités en Amérique Latine.

Un nouveau président en Colombie

Le 7 août 2018, Ivan Duque, le candidat du centre-droit colombien a été élu président de la Colombie et succède à Juan Manuel Santos qui ne pouvait plus se présenter après l’exercice de deux mandats consécutifs. Duque gouvernera la Colombie pour les quatre prochaines années. Il compte s’attaquer, dans un premier temps, au durcissement des négociations avec l’ELN et retravailler l’accord avec les FARC.

Aide humanitaire pour la Colombie face à la crise migratoire

Pour que la Colombie puisse affronter l’arrivée des réfugiés vénézuéliens et leur présence sur le territoire colombien, les Etats-unis ont prêté 9 millions de dollars à la Colombie.

Avant de céder le pouvoir, Juan Manuel Santos avait déjà autorisé l’accès aux services sociaux à 400 000 migrants. Aujourd’hui, il y a plus de 550 000 vénézueliens qui ont fui la crise économique et politique afin de trouver un toit et de quoi se nourrir en Colombie.

L’Equateur fait également face à un afflux massif de migrants avec 4200 vénézuéliens qui traversent chaque jour la frontière. Le pays a pris des mesures afin de permettre aux institutions de mobiliser toutes les ressources publiques pour agir avec rapidité face à cette crise humanitaire.

Mexique: La violence augmente et les ONG s’insurgent

Tandis que les enlèvements diminuent, le nombre d’assassinats à cause du trafic de drogue dans le pays a atteint à un record historique avec 11000 tués en six mois. Santiago Roel, fondateur de l’organisation Semaforo Delictivo qui lutte pour la sécurité publique note une augmentation de 28 points de pourcentage par rapport à l’an dernier. La situation ne cesse d’empirer. Le Mexique n’est pas un cas isolé, l’Honduras, le Salvador ou encore la Colombie affichent des chiffres alarmants.

Non à l’avortement en Argentine

Le 9 août 2018, le Sénat a rejeté le projet de légalisation de l’avortement avec 31 pour et 38 contre.

 

Tentative d’attentat et aggravation des crises au Venezuela

Le 1er août 2018, Nicolás Maduro célébrait sa première année de pouvoir absolu. Alors que l’économie est à bout de souffle, que des milliers de Vénézuéliens quittent le pays, que trente manifestations ont lieu chaque jour et que le FMI prévoit un taux d’inflation à 1 000 000% pour 2018, Maduro préfère enclencher une nouvelle crise d’ordre diplomatique. Le 4 août 2018, une attaque aux drones chargés d’explosif aurait eu lieu pendant sa déclaration concernant la première année de l’Assemblée Constituante et ce dernier accuse son homologue colombien Juan Manuel Santos d’être le responsable de cette attaque. Santos nie toute responsabilité et a retiré son pays de l’UNASUR. Ivan Duque, son successeur, considère cette accusation comme « absurde ». En plus du président colombien, le président du parlement vénézuélien a également été accusé. Les observateurs notent un manque de transparence sur les circonstances de cet attentat, ce qui remet en doute certaines déclarations de Maduro.

Deux marches en soutien à Maduro ont déjà eu lieu à Caracas alors que le bilan de sa présidence demeure catastrophique.