actualité hispanique

La rentrée est dense dans les pays hispanophones, secoués par des crises de tout genre. Voici huit éléments de l’actualité des deux derniers mois, qui pourront te servir comme accroche ou exemple pour tes dissertations !

Mexique : deux touristes tués et trois blessés dans une fusillade à Tulum

Principal site touristique du pays, connu pour la singularité de sa cité maya construite au bord de la mer, Tulum a été la cible d’une fusillade, perpétrée par les membres d’un gang, faisant deux morts et trois blessés étrangers. La fusillade serait la conséquence d’un « affrontement armé entre des groupes criminels voués à la vente de drogue », selon le Procureur de la République.

Cet événement tragique rappelle à quel point le Mexique est, malgré les mesures prises par AMLO, le théâtre d’affrontements et de violence exercée par les trafiquants de drogue.

Un ex-chef des FARC de retour en Colombie

Recherché pour enlèvement et homicide par le Paraguay, Rodrigo Granda, autrefois diplomate en chef des FARC, a été arrêté au Mexique. Rodrigo Granda avait contribué à la signature de l’accord de paix historique en 2016, entre le gouvernement colombien et l’organisation marxiste, ainsi qu’au désarmement de celle-ci.

Cependant, l’arrestation en 2018 d’un autre chef des FARC par le président Duque et sa mort peu après ont alimenté de nouvelles tensions, poussant Rodrigo Granda à évoquer le retour éventuel d’une lutte armée contre le gouvernement. Ainsi, malgré l’accord historique de paix, les tensions idéologiques et armées resurgissent en Colombie.

Bolsonaro accusé de crime contre l’humanité

Accusé de crime contre l’humanité, Jair Bolsonaro fait l’objet d’une enquête parlementaire en raison de sa gestion de la crise sanitaire. La CPI (Commission d’enquête parlementaire) affirme que le président brésilien a intentionnellement décidé de ne pas prendre des mesures à hauteur de la gravité de la situation sanitaire.

Cet événement a lieu moins d’un mois après que des manifestations populaires ont secoué le pays. En effet, des milliers de Brésiliens se sont rassemblés dans les rues pour protester contre la hausse du coût de la vie et réclamer la destitution de Bolsonaro. Ces deux événements expriment ainsi la colère générale contre la gestion politique du président brésilien.

Le lourd poids de la colonisation espagnole au Mexique

Mi-septembre, un défilé militaire a été organisé au Mexique pour commémorer les 500 ans de la chute de Tenochtitlan et le bicentenaire de l’indépendance de Mexico. Cependant, cet anniversaire fait polémique, puisque AMLO appelle l’Espagne et le Pape à « s’excuser pour les atrocités de la colonisation ».

Ce débat n’est pas nouveau entre le Mexique et l’Espagne : en effet, l’année dernière, le président mexicain avait envoyé une lettre au Premier ministre espagnol Pedro Sanchez, lui demandant d’adresser ses excuses au peuple mexicain. Ces événements posent la question intéressante de la culpabilité historique, de la mémoire et de la lourde histoire de la colonisation.

Une crise politique au sommet du pouvoir argentin

Les primaires des élections législatives, qui ont eu lieu mi-septembre, ont sonné la déroute des péronistes, devancés par l’opposition de centre droit. Le mauvais score enregistré par le pouvoir a déclenché une crise politique au sommet du pouvoir, entre le président Alberto Fernandez et sa vice-présidente Cristina Kirchner : celle-ci a demandé un remaniement ministériel rapide, tandis que le président y était initialement opposé.

Finalement, en novembre prochain, la moitié de l’Assemblée et un tiers du Sénat seront renouvelés. Cette crise politique s’ajoute à la crise économique et sociale qui ravage le pays depuis plusieurs années déjà.

Une loi contre l’avortement déclarée inconstitutionnelle au Mexique

L’État de Sinaloa a demandé à faire passer une loi assimilant l’avortement au meurtre et considérant que la vie est créée dès la conception. Cependant, la Cour suprême mexicaine a déclaré ce texte inconstitutionnel. L’avortement est l’objet de nombreux débats au Mexique.

En effet, bien que légal (sous réserve de ne pas dépasser les 12 semaines de grossesse) depuis 2007, presque un tiers des législateurs des États ont voté des dispositions allant à l’encontre de cette légalisation. Les États sont, de fait, garants de l’adoption et de l’application de leurs propres lois, sauf quand elles sont incompatibles avec la juridiction de la Cour suprême.

Un projet de nouvelle loi mémorielle en Espagne

Le gouvernement espagnol a lancé un projet de loi mémorielle, visant à « corriger les lacunes » de la loi de 2007, approuvée par le gouvernement de Zapatero. La loi reconnaîtrait davantage les victimes républicaines de la guerre civile, ferait de l’État le responsable de « la recherche et l’identification des milliers de disparus ».

Le projet de création d’une banque ADN et d’un recensement des victimes est également en discussion. Néanmoins, cet objectif ne fait pas l’unanimité, puisqu’il est vivement contesté par la droite et l’extrême droite.

Carles Puigdemont arrêté en Italie

Chef de l’indépendantisme catalan, Carles Puigdemont a été arrêté en Sardaigne, après quatre années de fuite et d’exil en Belgique, dans le but d’échapper à la justice espagnole, dont le mandat européen a pourtant fait effet. Il bénéficiait en effet d’une immunité parlementaire, levée en mars. Il devrait comparaître devant la justice italienne, qui décidera de procéder à son extradition ou de le remettre en liberté. S’il est transféré en Espagne, il risque d’être jugé pour sédition et malversation financière.

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