Le 23 janvier, Juan Guaido s’est autoproclamé président du Venezuela par intérim. Le 27 mars dernier, Trump a reçu à la Maison-Blanche son épouse Fabiana Rosales, à qui il a accordé le titre honorifique de « première dame du Venezuela ».

Pourtant, le 28 mars dernier, Guaido a été révoqué de son poste par le contrôleur général de la République, Elvis Amoroso, et il a été déclaré inéligible à toute fonction élective pour 15 ans. Amoroso accuse Guaido d’avoir camouflé des dépenses importantes lors de ses déclarations de patrimoine. Guaido, qui juge cette sanction ridicule, s’est défendu en rappelant les conditions de nomination illégitimes d’Amoroso à son poste de contrôleur et continue quand même à soutenir l’élan populaire qui s’est créé face à Maduro.

Depuis deux mois, le Venezuela est confronté à la plus grave crise de son histoire. Sa situation politique est instable et imprévisible, son économie est au ralenti et les Vénézuéliens doivent aussi faire face à des pénuries de plus en plus alarmantes. En effet, le pays est depuis le début du mois de mars paralysé par des coupures de courant géantes. Afin de rationaliser la production, Maduro a annoncé l’instauration d’un plan de 30 jours le 31 mars dernier, durant lequel les écoles seront fermées, les journées de travail réduites et l’électricité rationnée.

L’opposition estime que ces coupures sont entièrement le fait des erreurs passées du régime : après l’effondrement de la production pétrolière au début des années 2000, le Venezuela n’a pas cherché à diversifier son économie et a rapidement manqué de liquidités. De ce fait, le pays a diminué drastiquement ses importations sans investir dans les infrastructures. Les experts en électricité expliquent alors que ces coupures sont dues à un énorme défaut de maintenance et à la corruption au Venezuela. Outre ces coupures, le pays souffre de graves pénuries de toutes sortes, que Maduro attribue aux lourdes sanctions financières imposées par Washington.