Après deux ou trois ans de classe préparatoire, on peut dire que vous vous approchez désormais de la dernière ligne droite de cette formation. A trois jours seulement du concours BCE, comment vous préparer pour optimiser vos performances lors des épreuves ?

Reposez-vous

Il est important de ralentir un peu le rythme pour avoir l’énergie nécessaire lors des épreuves. Sans abandonner complètement les révisions, n’hésitez pas à alléger votre planning. Cela vous permettra de prendre un peu de recul sur le « bachotage » qui est parfois de mise dans certaines matières et d’avoir une vue d’ensemble de vos connaissances. Vous n’auriez pas l’idée d’arriver à un marathon après en avoir fait un les trois jours précédents, non ? Le principe est le même pour le concours : le corps, comme l’esprit, ont besoin de repos. Cela passe aussi par un sommeil réparateur, en évitant les grasses matinées pour pouvoir survivre au réveil aux aurores les matins d’épreuves. Si toutefois le stress affecte notablement votre sommeil, ne paniquez pas. Cela affectera sans doute votre humeur et votre motivation, mais certainement pas vos performances lors des épreuves grâce à l’adrénaline du « contexte concours » – sauf bien sûr si vous vous auto-persuadez que dormir moins de 8h par nuit diminue votre QI de moitié, ce qui est faux.

Mettez-vous dans « l’esprit concours »

L’ « esprit concours » ne fait pas forcément référence à un esprit de compétition acharné, mais plutôt à la nécessité de se faire confiance, de cesser de se rabaisser et de se convaincre que l’on va donner le meilleur de soi-même lors des épreuves. Après avoir travaillé avec plus ou moins de régularité pendant ces deux ou trois ans, il est inutile de se dire que vous auriez eu besoin de quelques mois de plus pour être prêt. Vous auriez de toute façon eu l’impression de ne pas l’être. Désormais, les dés sont lancés, ne regardez pas en arrière et concentrez-vous sur la performance que vous allez réaliser.

Il est aussi temps de laisser de côté les simulateurs d’admissibilité et autres méthodes nécessitant des pronostics de vos notes aux différentes épreuves. Pourquoi ? Parce que vous ne pouvez pas prévoir vos notes maintenant, et vous ne pourrez absolument pas les prévoir à la sortie des épreuves. Elles dépendront bien évidemment de ce que vous avez produit, mais également de ce qu’ont fait les autres étudiants, du correcteur, et de plein d’autres facteurs. La pire tactique est de se rendre à une épreuve en se disant « il me faut au moins 15 » – si vous ratez l’épreuve, vous serez dévasté et vous aurez l’impression que vos concours ont déjà été ruinés. Au contraire, allez à chaque épreuve en vous disant que vous allez tout donner pour avoir la meilleure note possible, que vous ayez majoré cette matière pendant deux ans ou qu’elle vous donne des frissons d’horreur. Ce n’est pas important : chaque point est essentiel pour dépasser la barre d’admissibilité, et il n’est pas exclu que vous récupériez des points dans des matières sur lesquelles vous ne misiez pas du tout à l’origine ! Et si par malheur vous avez l’impression d’avoir raté une épreuve, oubliez-la immédiatement et passez à la suivante. Sur deux semaines de concours, vous pourrez difficilement briller partout, mais ce n’est absolument pas une fatalité. Se décourager en est une.

Adoptez une vue d’ensemble sur le concours

Les révisions ont été essentielles pour affûter vos connaissances dans les différentes matières présentes aux épreuves BCE, il est désormais temps de prendre un peu de recul sur ce qui peut parfois apparaître comme du bachotage. Un conseil essentiel est de lire – ou relire – les rapports de jury pour s’imprégner de l’esprit de chaque épreuve, et avoir une idée plus ou moins précise des attentes des correcteurs. N’hésitez pas également à faire un point méthodologique détaillé sur chaque épreuve pour ne pas avoir de doute en arrivant devant votre copie, et pensez aux petites erreurs que vous commettez régulièrement pour y faire attention lors des épreuves.

Pour résumer, ces trois derniers jours doivent vous servir à vous préparer mentalement à tirer profit du travail que vous avez fourni les semaines précédentes. Réduisez progressivement le rythme, aérez-vous l’esprit et le corps, revoyez les modalités de chaque épreuve pour ne pas perdre de temps à chaque début d’épreuve à vous remémorer la méthodologie. A J-3, relisez votre cours de maths, revoyez la méthodologie pour les matières littéraires et vos exemples préférés en culture générale, bachotez la grammaire et de structures de phrases en langues vivantes… A J-2, raccourcissez votre journée de révisions et faites votre point méthodologie/erreurs à ne pas commettre pour chaque épreuve : ce ne sera pas du temps perdu, je vous assure. A J-1, contentez-vous de relire rapidement certains cours le matin si vous êtes trop stressé pour ne pas ouvrir un cahier, et gardez votre après-midi pour prendre l’air, aller au cinéma, faire du shopping… et surtout ne pas parler concours. Prévoyez également tout ce qu’il vous faut pour le concours : papiers d’identité, convocation, matériel scolaire, petit-déjeuner et encas consistants et énergisants pour être en forme olympique pendant les épreuves. Et le plus important : ayez confiance en vous, votre travail a une valeur, même si vous en doutez.