eco droit ecricome

Le concours Ecricome commence dans deux semaines, et voici nos conseils pour préparer au mieux l’épreuve d’éco-droit. Il faut savoir que le format de l’épreuve et les attentes des correcteurs sont assez différents de ceux de la BCE, et cela doit être pris en compte dans la façon dont vous allez aborder l’épreuve. L’idée ici n’est pas de vous donner les connaissances théoriques indispensables en éco-droit, mais de bien cerner l’esprit de l’épreuve pour que vous sachiez (presque) exactement à quoi vous attendre et ainsi ne pas paniquer face à une question à laquelle vous ne vous attendiez pas. Bon courage !

 

L’épreuve d’éco-droit Ecricome

Rappelons d’abord rapidement comment se présente l’épreuve d’éco-droit Ecricome : la partie économie est composée d’un QCM de 20 questions et d’une question de réflexion argumentée du même type que pour le sujet ESSEC. La partie droit, elle, possède beaucoup plus d’exercices différents avec d’abord trois cas pratiques et une veille juridique exactement comme pour le sujet ESSEC, mais avec, en plus, une analyse d’arrêt ou de contrat.

Le QCM

Le QCM d’éco-droit Ecricome regroupe trois types de question :

  • Des questions sur la théorie d’un/de plusieurs auteurs (« Selon Arthur Laffer, lorsque le taux marginal d’imposition dépasse un certain seuil :» Ecricome 2019).
  • Des questions de cours, et notamment sur des définitions de concepts économiques classiques (« Sur les marchés financiers, un produit dérivé est : » Ecricome 2019).
  • Des questions portant sur les chiffres les plus incontournables de l’année (« En 2018, la part de l’économie européenne dans le PIB mondial est d’environ » Ecricome 2019).

Les questions concernent pour la quasi-totalité des concepts très classiques que vous maîtrisez sûrement. Cependant, la formulation de la question et/ou des réponses peut souvent déstabiliser et faire douter. Lorsque c’est le cas, commencez par éliminer les réponses qui sont totalement absurdes, il y en a toujours au moins une (« La courbe de Lorenz établit une relation entre l’inflation et le chômage »). Vous n’avez alors plus que deux propositions sans compter la dernière qui est toujours « aucune réponse ». Sachant que plusieurs réponses sont possibles, soit ces deux propositions sont justes, soit une est fausse, soit les deux sont fausses. Si la question porte sur un auteur ou un concept d’économie, oubliez quelques secondes les propositions pour vous rappeler la définition exacte et votre cours sur le sujet. Puis relisez les propositions et comparer.

Si l’on compare les sujets depuis 2011 (ceux disponibles sur le site Ecricome avec les corrigés), jamais il n’y a pas plus de 10 questions avec 2 réponses correctes, il est très rare que la bonne réponse soit « aucune réponse ». Vous devez donc être certain lorsque vous sélectionnez cette réponse que les 3 autres propositions sont fausses, et pas choisir cette option dès que vous ne savez pas. Il est impossible qu’il y ait trois réponses correctes, car il y a toujours une proposition absurde ainsi que « aucune réponse ».

Lorsque vous n’arrivez vraiment pas à départager les deux dernières réponses, n’ayez pas peur de répondre tout de même, car il n’y a pas de point de pénalité en cas de réponse fausse. En revanche, il est nécessaire de vérifier si les deux propositions sont contradictoires ou pas. Si elles ne le sont pas, cela veut peut-être dire que les deux sont justes.

Enfin, concernant le temps, sachant qu’il reste encore beaucoup d’exercices différents à traiter et que ce n’est qu’un QCM, 20 à 30 minutes maximum doivent être consacrées.

La question de réflexion argumentée

En ce qui concerne la question de réflexion argumentée, le sujet est presque toujours lié à l’actualité ou peut au moins se rattacher à un événement d’actualité majeur. Le sujet de 2019 portait par exemple sur l’environnement : « Les pays développés peuvent-ils concilier préservation de l’environnement et croissance économique durable ? ». Pour te préparer à cette épreuve, Major-Prépa vous invite à consulter ces sujets d’entrainements.

Concernant la façon de traiter le sujet, il faut prendre en compte le fait que, contrairement à l’épreuve ESSEC, vous avez beaucoup plus de temps. Cela implique donc de proposer une analyse plus fine et poussée, et des parties richement fournies en auteurs, données chiffrées, dates et références à l’actualité. Là où les rapports de jury de l’épreuve ESSEC mentionnent qu’aucune forme particulière dans la rédaction n’est attendue, l’épreuve Ecricome demande une structure beaucoup plus claire et formelle. Le mieux est d’adopter celle utilisée dans les corrigés, c’est-à-dire une introduction, puis I) et II) avec les titres écrits et soulignés, divisés en deux sous-parties A) et B) elles aussi écrites et soulignées.

La veille juridique

Généralement, les sujets de veille juridique sont assez larges et nécessitent d’aborder tous les différents aspects du thème. Par exemple, le sujet Ecricome de l’année dernière était « La sanction disciplinaire, pouvoir discrétionnaire de l’employeur ? ».

En termes de rédaction et de forme, les mêmes conseils que pour la question de réflexion argumentée s’appliquent. Parce que le temps est moins votre ennemi que pour l’épreuve ESSEC, votre veille juridique doit être plus fine et riche. Là aussi une introduction avec un plan en deux parties, divisées en deux sous-parties est préconisé par les corrigés officiels.

L’analyse d’arrêt ou de contrat

Le deuxième exercice de la partie droit est soit une analyse d’arrêt, soit une analyse de contrat. La difficulté n’est pas bien haute. Il suffit de vous laisser guider par le questionnement. Pour une analyse d’arrêt, le sujet comporte deux questions : l’une demande de définir le problème de droit et, et l’autre de repérer le syllogisme utilisé par la juridiction. Pour l’analyse de contrat, on vous demandera de quel type de contrat il s’agit (il faut bien connaître tous les types de contrat), qui sont les parties et quelles sont leurs obligations. Bien souvent, une clause non valide se cache dans ce contrat, il faut alors connaître son cours sur les clauses, et notamment celles du contrat de travail (non-concurrence, mobilité, de dédit formation…).

les cas pratiques

La résolution des cas pratiques est extrêmement classique et ressemble beaucoup à l’épreuve ESSEC. Il y a trois situations juridiques différentes et il faut mobiliser la méthode du syllogisme pour y répondre. On remarquera cependant que le chapitre sur la concurrence tombe ABSOLUMENT tous les ans, et que ceux sur la consommation, la propriété intellectuelle et le droit du travail tombent très souvent.  

Les conseils des rapports de jury

L’épreuve d’éco-droit Ecricome est assez classique, et on y rencontre globalement peu de pièges. Les rapports de jury le rappelle, l’épreuve a pour but d’ « évaluer l’acquisition approfondie des
connaissances ainsi que la maîtrise par les candidats d’outils méthodologiques permettant de produire
une réflexion structurée dans les domaines du Droit et de l’Économie. »

Voici quelques conseils et erreurs à éviter tirés des différents rapports de jury :

« En ce qui concerne le questionnaire à choix multiples, il convient de rappeler aux candidats que
l’absence de réponse est systématiquement pénalisante. »   (2019)

« Nous invitons les candidats à réaliser une lecture très attentive des termes de l’énoncé. »  (2019)

« Le constat récurrent d’un formatage en veille juridique, beaucoup de copies se ressemblent.
Si une préparation intensive est nécessaire, apprendre puis restituer une introduction ou des
plans par cœur ne correspond pas aux attentes du jury qui recherche une construction
personnalisée répondant à la question posée. » (2019)

Pour le cas pratique, « il est rappelé que la qualification des faits est une exigence indispensable qui
distingue le candidat paraphrasant le sujet de celui capable de mobiliser les concepts juridiques
afférents au cas pratique proposé. » (2018)

« La partie réflexion structurée a posé des difficultés aux candidats et montre que des efforts
restent à produire dans leur capacité à mobiliser des apports théoriques de base (lorsqu’ils
sont maîtrisés) pour répondre à une question économique. » (2018)