Analyse sujet 1 ESH Ecricome

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Et donc voici l’analyse du premier sujet :

Actualité du sujet :

Depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale jusqu’au début des années 1970, les dépenses publiques ont augmenté au rythme de la croissance économique au sein des pays de l’OCDE.(loi de Wagner) L’accumulation de déficits publics depuis les années 1980 supérieur à l’augmentation du PIB,  ce qui a entraîné une hausse des dettes publiques. Ce phénomène s’est accentué depuis la crise de 2008.

C’est un sujet qui est au cœur des préoccupations économiques et politiques actuelles puisque de nombreux Etats comme la Grèce frôlent la faillite.

Erreurs que l’on peut commettre :

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La confusion entre déficit public et dette publique est une erreur très courante que font les étudiants. Il faut se rappeler que la dette est un stock, et que le déficit est un flux qui alimente ce stock.

Il faut se souvenir que c’est l’Etat qui doit s’inquiéter, et non pas les autres acteurs économiques. Donc évitons de solliciter des auteurs du Public Choice, et les théories qui assigne à l’Etat un rôle prédateur pour l’économie.
Définitions des termes du sujet :

Il faut bien définir ce qu’est la dette publique : il s’agit de l’accumulation de déficit public réalisé dans le passé. Donc “public” désigne l’Etat, or l’Etat peut être défini d’une manière stricte et élargie : au sens strict, l’Etat désigne le gouvernement, au sens élargi cela désigne à la fois le gouvernement, mais également les collectivités territoriales et les administrations publiques.
On peut reformuler la question autrement : existe-t-il un seuil à partir duquel les Etats doivent s’inquiéter d’une hausse de sa dette publique ? S’interroger sur les limites de l’endettement public revient à s’interroger sur la capacité qu’aura demain l’État à assurer le service de sa dette.

PLAN (possible parmi bien bien d’autres !!! ceci n’est pas une correction mais une suggestion !!!) :

1) Il y a un seuil où cette hausse de la dette publique peut devenir préoccupante ( = Équilibre de la terreur entre la Chine et les USA) pouvoir discrétionnaire + enchaînement : 1) effet boule de neige + hausse des taux long  +  insoutenabilité de la dette + risque de défaut souverain 

a) Des signaux d’alertes provenant de la pensée libérale

Contraindre le pouvoir discrétionnaire de l’Etat, impact intergénérationnel (équivalence Barro-Ricardo), il faut contraindre la politique budgétaire. Les fortes contraintes qui pèsent sur l’Etat (Maastricht, etc.) lui rappelle de la nécessité de s’inquiéter d’une hausse de la dette publique. Mis en application dans le domaine juridique de contrainte et de règles budgétaires par les États, inquiétés par la hausse de leur dette publique : Gramm-Rudman-Hollings Deficit Reduction Act en 1985 aux États-Unis par exemple, qui vise à réduire les déficits publics pour à terme réduire le rythme de la hausse de la dette publique.

Concernant les pays de l’UE, leur dette publique n’est pas garantie par la BCE, contrairement aux autres pays de l’OCDE qui eux dispose d’une BC qui les assure. Dès lors, dans ce cadre, la dette publique devient un facteur permanent de risque puisqu’elle soumet les États aux aléas des marchés obligataires.

b) Les effets néfastes d’une dette publique trop importantes

Enchaînement qui mène au risque de défaut souverain : ne plus réussir à rembourser les services de la dette devient dangereux, l’endettement public est néfaste. L’enchaînement est le suivant : effet boule de neige +  hausse des taux long  +  insoutenabilité de la dette + risque de défaut souverain

c) Fort taux d’endettement public accroît la dépendance vis-à-vis des investisseurs institutionnels et constitue une menace pour la souveraineté d’une nation (Équilibre de la terreur). 

2) Or, une hausse de la dette publique est également un signe positif dans certaines conditions 

a) Les citoyens héritent d’actifs publics, capable de créer des ressources économiques dans le futur. Comparer la situation de la FR & de l’UK (Piketty 2013)

b) Il affranchit l’État de la contrainte budgétaire : les dépenses publiques génèrent des recettes suffisantes (multiplicateur keynésien) et la politique monétaire est possible (l’inflation déprécie le montant de la dette nominale).

Et là, sortez vos cours de macroéconomie et brillez à l’aide de vos graphiques excellemment exécutés.  

c) soutenabilité de la dette publique: croissance et l’inflation, dans ces conditions la dette publique n’est pas un problème. (Euthanasie des rentiers, Keynes) Pour statuer de la dangerosité de la dette publique, l’Etat ne doit pas regarder l’unique indicateur de l’évolution de la dette publique : il faut observer le ratio dette publique/PIB.  Pour Blanchard (FMI) : il faut un taux d’imposition soutenable qui assure un horizon fini de la stabilité du ratio Dette/PIB

3) En période de crise économique, l’Etat doit se préoccuper de la hausse des dettes privées, et du risque de la déflation, ce qu’il peut compenser par une hausse des dettes publiques. Fonction de stabilisation de l’Etat (Musgrave) (relancer la demande ; sert à la croissance, exemple des grands travaux de Roosevelt)

a) Les agents privées souhaitent se désendetter en période de crise et l’Etat doit augmenter ses dettes publiques pour empêcher un tel phénomène.

Il peut apparaître nécessaire de maintenir temporairement des déficits publics importants et donc accepter une montée significative de l’endettement public.

Pour Brender (2013) une hausse de 15 ou 20 points de PIB de dette publique ne modifie que très peu l’effort d’amélioration du solde primaire requis pour stabiliser le niveau de dette publique.. D’autre part, il rappelle que la crise financière a réduit les taux auxquels empruntent les États,du fait de leur qualité d’actifs sans risque (valeur refuge)

b) L’Etat doit empêcher la déflation qui est inhérente à la crise économique. Il faut stabiliser le système bancaire et éviter la contraction de la masse monétaire (Fisher)

c) Donc, pour éviter une situation de crise, les politiques de relance se justifient : on voit bien comment en Grèce les politiques d’austérités ont été un échec complet : le FMI reconnaît avoir commis une erreur dans les recommandations qui ont été faites.

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