Le sujet de LV1 Espagnol Ecricome 2019 est disponible !

La version

L’article mêle style journalistique classique (troisième paragraphe) et littéraire (premier paragraphe et dernière phrase du troisième paragraphe), mais le niveau de difficulté reste largement accessible pour un sujet LV1.

Quelques termes ont pu être déconcertants pour certains d’entre vous :

  • conformar, qu’il ne fallait pas traduire par se conformer mais plutôt par définir, caractériser…
  • transcurrir (s’écouler)
  • desbrozar, terme difficile à traduire d’autant plus qu’il serait idéal de garder la belle métaphore faite par Stefan Zweig. On aurait pu penser au verbe glaner, qui reste dans le champ lexical de l’agriculture et rend l’image d’une recherche difficile et hasardeuse.

Globalement, les structures employées restent classiques : “haber de + infinitif” ; “tan… como…” ; “es indudable que”.

Le passé simple employé à de nombreuses reprises n’a pas dû vous prendre au dépourvu : “nazca”, “produzca”, “supuso”. Attention toutefois à la concordance des temps ! Le passé composé sera sans doute le bienvenu, puisque l’auteur fait référence à des phénomènes en cours. Mais le passé simple ne sera, je pense, pas sanctionné (s’il a bien été conjugué !).

Il ne fallait donc pas se laisser déstabiliser par un début poétique, et éviter de perdre des points sur des segments somme toute faciles.

Le thème

Un thème difficile par le vocabulaire très précis (tribu, clairière, végétation, hutte, hache, clairon, écorce, canoë, tronc…) employé tout le long de l’extrait.

Les temps n’ont pas dû poser beaucoup de problèmes puisqu’on aurait pu choisir presque directement du passé simple.

Attention à quelques petits pièges :

  • “indienne” ne devait pas être traduit par “indiana” mais par “india” ou “amerindia”
  • tourner une vidéo : grabar un vídeo
  • le participe présent “vivant” devait être traduit par une subordonnée : que viven en…

Enfin, on pouvait rencontrer une très petite difficulté dans la traduction des nombre “quatre-vingts” et “cent vingt” : ochenta et ciento veinte.

Les Essais

Comme toujours, un sujet invitait à une réflexion civilisationnelle dans le cadre latino-américain, et un autre plutôt à une réflexion sur la société espagnole. Jusque-là, rien de surprenant !

Le premier sujet portait sur la liberté d’expression et les droits individuels. On aurait pu penser à évoquer le paradoxe actuel d’un virage vers la dictature du Venezuela ou du Nicaragua, avec des manifestations réprimées, des droits individuels bafoués etc.

Une autre piste aurait été celle des droits des minorités : Evo Morales en étant une grande figure (pour les amérindiens en tout cas) et le duo Trump/Bolsonaro formant un couple de anti-héros dévastateurs dans un continent encore démocratiquement fragile.

Enfin, on aurait pu mettre en perspective le sujet avec le 8ème sommet des Amériques qui s’est tenu au Pérou les 13 et 14 avril de cette année et qui portait sur “la gouvernance démocratique face à la corruption”, thème fortement lié aux revendications des différentes populations du continent.

Le deuxième essai questionnait l’égalité hommes/femmes. Il fallait invoquer des exemples précis afin d’éviter toute sorte de banalité. La principale difficulté était donc de sortir du lot en brillant par une réflexion poussée plutôt que des considérations vaseuses.

On aurait pu aborder d’autres sujets sous-jacents tels que l’émergence de Vox et relier cet essai à une réflexion politique et identitaire d’une Espagne qui se cherche encore mais qui continue d’avancer dans certains domaines, ou encore l’affaire de “La Manada” et les violences machistes.

Deux sujets qui, en fin de compte, invitaient à faire un état des lieux et réfléchir sur les dynamiques en cours dans les sociétés hispanophones.

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