Découvre l’analyse du sujet de LV1 Espagnol ELVi 2018 (parfois appelé CCIR ou CCIP par certains professeurs) dès la fin de l’épreuve :
Thème
Le style pouvait dérouter : tout est écrit à la deuxième personne du singulier. En soi, ce n’est qu’une question de conjugaison mais il fallait y faire attention.
Comme on peut s’y attendre dans un thème LV1, plusieurs expressions ou tournures sont idiomatiques et le vocabulaire est plus compliqué (« attachée audiovisuelle » !).
Premier paragraphe :
Attention à la traduction de bureau, on confond souvent le bureau (la salle) et le bureau (le meuble). Ici c’était la salle et on le traduit par « oficina » ou « despacho ».
Une expression idiomatique « les nouvelles vont vite ». On pouvait utiliser l’expression « Las noticias vuelan par exemple ».
Puis une phrase très longue avec quelques pièges : « listo para » et non « listo a », l’enchainement de deux adverbes, la traduction de « même si » qui entraine un accord des temps particulier.
On peut traduire « congédié » par « despedido »
« Écarquiller les yeux » peut se traduire par « abrir los ojos como platos », et « stupeur » par « asombro » dans le sens où c’est plutôt de la surprise.
Le dialogue
J’aurais traduit l’étonnement par « Debe ser un malentendido », même si l’on s’éloigne un petit peu de la phrase originale avec le « debe ».
Couper la parole pouvait être traduit par « quitar la palabra (a alguien) » ou « interrumpir » si l’on ne connaissait pas la première expression.
Le dernier paragraphe
On pouvait traduire le désolement du garde par « apenado » (il est peiné que l’on parte)
« Le gustabas », « le caías bien », il ne fallait pas traduire mot à mot cette petite phrase anodine.
On peut ensuite noter la traduction de « même pas » (ni siquiera tienes tiempo para despedirte de la agregada audiovisual »), et de « sonné » (« aturdido », comme étourdi).
Pas très long mais pas si facile !
La version
Un dialogue c’est toujours sympa, mais en même temps il faut rendre toute son intensité dans la traduction et réussir à comprendre les descriptions qui accompagnent le dialogue (dont le vocabulaire ici n’est pas vraiment transparent).
La troisième phrase pouvait être un peu difficile à comprendre : il ne s’agit que de remercier la mère de Torres pour les sucreries et les fruits qu’elle nous a envoyés.
La troisième parole est un bon exemple de phrase qu’il faut traduire avec des expressions idiomatiques : plutôt que « je ne viens pas par courtoisie », on peut dire « ceci n’est pas une visite de courtoisie » par exemple.
La phrase suivant celle où elle pose la boite sur la table était compliquée à cause de deux mots inconnus (cerro de sobres) : il a passé un long instant à regarder cette montagne d’enveloppes (c’est pour cela que l’on parle de lettres juste en-dessous).
On peut ne pas connaitre le terme « atascado » mais en général on connait « los atascos », les embouteillages. Il faut rendre cette impression de voix « embouteillée » ou coincée dans la gorge de l’homme face à la révélation d’Analia.
« Ajá » est une interjection qui peut avoir beaucoup de sens, de « haha » jusqu’à « bon ». Il faut donc prendre en compte le contexte : l’homme lui raconte pourquoi il lui a envoyé toutes ces lettres. Donc j’aurais peut-être opté pour un « je vois » ou « hum ».
Enfin : elle lui passe ses béquilles, il met sa veste et ils sortent dans l’agitation de la cour où le soleil ne s’était pas encore levé, pour résumer un peu la fin du texte.
On n’a pas l’habitude de textes si puissants et mystérieux pour une épreuve !
Questions d’expression
Le texte donne une idée du contexte des prochaines élections au Chili, avec une présentation détaillée des partis, leur candidats et leur chance d’accéder au pouvoir. C’est donc un thème d’actualité très précis qui peut récompenser les candidats qui s’y sont intéressés.
Pour la question d’expression écrite, ici comme dans le sujet LV2 on demande précisément deux exemples, en Espagne ou Amérique Latine. Cette question était liée également au sujet de LV2 sur le renouvellement des partis et les tendances actuelles de la politique en Amérique Latine. Il serait donc intéressant de trouver un exemple pour (et pas le Chili de préférence), et un autre contre. On pouvait faire référence à l’Espagne qui a vécu (il y a quelques années déjà) une remise en cause du bipartisme, ce qui est aussi le cas en France d’ailleurs comme on a pu le voir aux dernières élections. Mais comme dans le texte on parle de mouvement « muy extendido en Occidente », il était peut-être plus pertinent de prendre un exemple d’Amérique Latine pour montrer que la tendance va dans le sens de l’Occident : l’Argentine, pourquoi pas.
Comme exemple contre, on pouvait citer le Mexique où le PRI fournit la majorité des candidats à la présidence et ce depuis 1928.
Ce sujet nécessitait alors une bonne connaissance de la situation politique des pays d’Amérique Latine.
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