Voir le sujet de management-gestion HEC 2017 : https://major-prepa.com/

Atypique et technique. C’est de quoi l’on pourrait qualifier l’épreuve de Management HEC de cette année.
Après une épreuve de 2016 où la BCE avait surpris en faisant du classique revisité et en intégrant pour la première fois des annexes théoriques, cette année confirme celle de l’exigence croissante demandée aux étudiants en filière ECT, avec la proposition d’une épreuve originale ou du moins, inédite.
Préparez le pop corn, ça va bientôt commencer !!

Une identité d’épreuve plus marquée et une épreuve insolite

L’épreuve HEC se distingue désormais clairement de celle des ESC et se veut plus concise, synthétique, et plus riche en contenu et en transversalité.
Ce sont donc 3 dossiers, 14 questions, 10 annexes de documentation et 2 annexes théoriques, qui ont fait la partie intégrante de cette épreuve.
Les étudiants avaient 4 heures pour comprendre la problématique générale d’une entreprise industrielle familiale implantée en France (PCN) spécialisée dans la fabrication et le conditionnement de pop corn, ouverte à l’international et ayant pour principaux clients des professionnels (B to B) : les marques de distributeurs et les industriels.
Les annexes faisaient clairement apparaître une entreprise avec une culture organisationnelle forte qui résiste, dans un marché de niche caractérisé  une concurrence mondiale, en innovant, en nouant différents partenariats et en se dotant d’un système d’information performant, mais qui doit, de par sa croissance, se confronter à différentes problématiques, à la fois financières : capacité financière de l’entreprise et choix d’investissements à opérer, et managériales avec le choix et l’efficacité du processus de recrutement et la motivation de ses collaborateurs, la cohérence de sa stratégie mercatique et la performance de son système d’information, ainsi que le maintien d’une structure organisationnelle flexible.

La première et grande surprise tient en l’absence de l’analyse de l’environnement pour le premier dossier : un incontournable.
Une absence qui a pu déstabiliser certains étudiants, qui, durant toute leur préparation ont pu se confronter à ce grand classique des épreuves de management. C’est donc une volonté marquée des concepteurs, d’inciter les étudiants à mobiliser plus de temps à l’analyse de la problématique générale soulevée par le cas et au traitement complet des dossiers.
Les autres surprises auront été peut-être le deuxième dossier réservé exclusivement au marketing et au système d’information, et le grand retour de certaines questions calculatoires très techniques sur le choix d’investissement notamment.

Le contenu de l’épreuve : Une surprise pour le moins attendue

Les questions demandaient beaucoup d’analyse et de technicité : les maîtres mots de cette épreuve.
Tous les modules ou presque ont été abordés : Analyse financière, étude de la rentabilité, choix d’investissement, marketing, système d’information, stratégie, gestion des ressources humaines etc…
Le premier dossier était centré au cœur des œuvres d’Herbert Simon concernant la rationalité limitée des acteurs. Des inspirations théoriques, éminemment ancrés dans le processus décisionnel de l’entreprise PCN. Les autres questions étaient plutôt classiques où il fallait faire preuve de pertinence et de clarté et d’une bonne gestion du temps. La dernière question invitait le candidat à prendre position quant à la pertinence des choix stratégiques, d’ici là rien de nouveau.

Le deuxième dossier quant à lui, invitait le candidat à plus d’analyse. La première question concernait la description et l’analyse de la gamme des produits. Les autres questions concernaient la politique de marque de l’entreprise et la pertinence de sa stratégie mercatique notamment le co-branding. Des apports théoriques fournis en annexes, sur les coûts de transaction et la théorie d’agence, permettaient d’apporter des pistes de réponse et d’éclairer le candidat. Un esprit critique était aussi attendu de sa part , l’incitant parfois à mettre l’accent sur l’identité de l’entreprise et sa culture organisationnelle et celles de ses partenaires face à la concurrence mondiale.

Enfin, le troisième dossier, ressemble à l’épreuve de 2016 avec un mélange assez homogène de gestion et de management, et qui demandait plus de technicité notamment pour les calculs et une bonne maîtrise des outils de gestion. Les deux dernières questions laissaient place à plus d’analyse, notamment sur la fiabilité de l’outil de la GPEC (gestion prévisionnelle des outils et des compétences), et la problématique de recrutement et fidélisation des salariés dans un contexte d’innovation.

Au final une épreuve plutôt atypique mais tout de même attendue, d’une part par le fait que la BCE avait tendance à remettre au goût du jour des classiques déjà vus, d’autre part par le grand changement du calendrier des épreuves. En effet, tous les ans à l’exception de cette année, une journée entière était consacrée au management et à l’économie et le droit, la journée où les deux matières les plus déterminantes du concours étaient mises en jeu. Une manière d’alléger le programme et de monter d’un cramp en terme d’exigence.

Le sujet était plutôt complet et demandait comparé aux épreuves précédentes plus de transversalité et de partis pris. Quelques questions du dossier 1 et 3 devront permettre de distinguer les candidats qui ont acquis les bases des autres. Quant aux autres questions, plus complexes, devront aider à distinguer les candidats au vu de la pertinence de leurs analyses et des solutions proposées et des références citées hors-annexes.