calendrier SIGEM 2021

Selon plusieurs sources concordantes avec qui Major-Prépa a pu entrer en contact, les concepteurs des sujets des épreuves de langues ELVi LV1 et LV2 (respectivement affiliés à HEC Paris / ESSEC BS et ESCP BS / emlyon bs)  souhaiteraient totalement changer la nature de ces épreuves à partir du concours 2023. Dans le même temps, la contraction de texte pourrait disparaître, faisant de l’épreuve de synthèse de textes la seule prise en compte par les écoles (si on excepte la contraction de textes Excelia, que certaines business schools prennent en compte pour la filière ECT).

Pour autant, les professeurs de prépas que nous avons pu interroger ne goûtent guère cette volonté affichée des concepteurs d’épreuves de bouleverser les modalités de sélection aux écrits.

Un contexte plus large de réforme de la classe préparatoire

La mise en application de la réforme du lycée, qui a induit la suppression des filières générale S ES et L, a évidemment un fort impact sur les profils recrutés par les classes préparatoires économiques et commerciales , ainsi que leur mode de fonctionnement. Exit donc les filières ECS et ECE, remplacées dès la rentrée 2021 par la filière ECG (G pour générale), avec une pluralité de parcours permettant aux étudiants de choisir entre deux niveaux de mathématiques (appliquées ou approfondies) et soit de la géopolitique, soit de l’économie (HGGMC et ESH).

Dans cette optique, tous les programmes ont donc été repensés plus ou moins en profondeur : vous trouverez sur notre site et sur notre chaine YouTube les détails de ces derniers.

Plus de traduction et d’essai en langue

Selon nos informations, les concepteurs de sujet souhaitent également adapter la nature des épreuves du concours écrit à cette nouvelle donne. En langues notamment, on pourrait assister à une suppression pure et simple des essais et des deux sous-épreuves de traduction (thème et version) au profit d’un unique exercice de synthèse de documents semblable à celui proposé, par exemple, à CentraleSupélec. Toujours selon nos informations, un seul niveau d’anglais (langue obligatoire) serait désormais proposé, contre deux aujourd’hui : la LVB serait quant à elle toujours laissée au choix de l’étudiant.

Cette réforme de l’épreuve devrait aussi concerner la banque IENA, qui pour rappel est directement affiliée à la Direction Général des Concours (DAC) et pas à une école en particulier.

Enfin, la contraction de texte pourrait disparaitre et laisser toute la place à la synthèse de textes, qui serait ainsi co-conçues par HEC et ESCP.

À préciser que la banque Ecricome, si elle assure travailler à de légers ajustements des épreuves, ne compte pas a priori procéder de tels changements.

Levée de boucliers des professeurs de prépa

Toujours selon les premiers échos que nous avons pu recueillir, la grande majorité professeurs de prépa ont très mal accueilli ces possibles changements, dont certains (notamment la suppression de la traduction) ont été présentés comme d’ores et déjà actés sans que les professeurs de prépa ne soient concertés. La pilule passe d’autant plus mal que ces décisions semblent pour la plupart décorrélées des nouveaux programmes de langues qui seront effectifs dès 2021. À titre d’exemple, les niveaux en LVA et LVB ne sont pas censés être équivalents à l’issue des deux années.

À l’heure actuelle, difficile donc de dire si ces modifications de modalité des épreuves seront entérinées malgré la tollé provoqué au sein du corps professoral des prépas EC. Nous vous tiendrons bien sûr informés de la suite des événements dès que celle-ci nous sera connue !