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Comment penser notre rapport au virtuel ?

Le virtuel facilite-t-il l’action ?

Pour Boltanski, le virtuel, par la distance qu’il induit, loin de faciliter l’action, invite par nature à l’indifférence. En fiction, seule la souffrance inciterait à une action éventuelle, mais sans grand résultat. A l’inverse, Chamayou voit dans le virtuel un facilitateur d’action. Selon lui, la discontinuité physique qu’il induit altère la perception de l’acte, et, par là même, le rend plus facile à l’agent. Plus nuancé, Le Breton considère certes que le virtuel, en abolissant la barrière du corps, facilité l’action, l’interaction avec les autres, mais constate cependant la fragilité de cette action virtuelle. (115 mots)

Le virtuel induit-il une confusion ?

Pour Le Breton, il est évident que le virtuel, de par la possibilité d’agir qu’il offre, rend sa frontière avec le réel ténue, et est ainsi source de confusion. De même, Chamayou considère qu’il est difficile à celui qui agit par le virtuel de mesurer la portée de son acte, de sorte qu’il se trouve dans un entre-deux permanent entre réel et virtuel. Dans le même sens, Boltanski voit dans la fiction une source de confusion pour le spectateur, qui ne serait pas toujours capable de la distinguer de la réalité. (216 mots)

Le virtuel est-il dangereux ?

Selon Le Breton, le virtuel présente bien un danger, en cela qu’il est, à cause de la maîtrise totale que l’on en a, plus attrayant que le réel, et que l’on risque donc de préférer s’y réfugier. De même, pour Chamayou, la confusion induite par le virtuel en fait un danger potentiel pour celui qui y agit, car il représente alors l’intersection de deux mondes contradictoires, A l’inverse, Boltanski y voit un outil bénéfique, un moyen de faire réagir l’individu et, le cas échéant, de le mettre face à sa propre amoralité.

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