thème culture générale 2021 animal

Cette année encore, Major-Prépa vous propose son aide pour parfaire vos révisions sur le thème de culture générale 2021. Vous le savez, cette année sera consacrée à l’animal. Dans cet article, nous vous présentons le plan de travail de l’année : il vous donnera un aperçu des notions et sous-thèmes que nous aborderons dans nos articles. Toutes les références que l’on présente ici seront traitées de manière détaillée sur le site avant mars 2021 !

N’hésitez pas à nous suggérer une référence qui vous intéresse ! Et si vous avez envie de rédiger un article parmi l’ensemble des références proposées ou si vous avez d’autres idées, contactez-nous, ce serait avec grand plaisir !

Cette année, malheureusement, nous ne cheminerons pas avec le corpus GF qui jusqu’à présent était notre habituel compagnon de route. La raison en est simple : il n’existe malheureusement pas encore d’anthologie sur l’animal dans cette collection. Vous n’êtes pas pour autant dépourvus de base de travail. Les bons livres d’introduction sur le thème de l’animal existent ! Voici ceux qui ont retenu notre attention :

  • Philosophie animale chez Vrin (anthologie)
  • L’éthique animale de Jeangène Vilmer
  • L’animal auteur par auteur chez Ellipses (spécialement destiné aux prépas ECE/ECS)

Sur Major-Prépa, nous vous proposerons une sélection de textes sur le thème de l’animal, les uns incontournables, les autres moins célèbres. L’idée, comme chaque année, est de vous proposer un panorama assez large du thème pour que, le jour de l’épreuve, vous puissiez traiter n’importe quel sujet de dissertation possible. Nous vous proposerons une série d’analyses de texte. Chacune d’entre elles constituera un article sur le site.

Rappel méthode : pour comprendre un texte philosophique et se l’approprier en tant que référence solide, il ne suffit bien sûr pas de le lire. Il faut impérativement identifier sa problématique, puis la thèse qui y est défendue, et enfin l’argumentation qui est proposée pour soutenir cette thèse. Il faut également comprendre l’importance du texte, s’interroger sur la manière dont il peut être mobilisé en dissertation et, éventuellement, identifier les auteurs auxquels il répond.

N’hésitez pas à consulter cet article : Ficher un texte du GF Corpus

PARTIE I : L’animal, proche ou loin de nous ?

A/ La conscience animale

DESCARTES – L’animal machine : les bêtes ne pensent point

Dans un texte célébrissime, le plus carré des philosophes affirme que le comportement des animaux peut s’expliquer intégralement par la causalité mécanique. Il n’y a donc pas lieu de leur reconnaître une conscience.

HUME – L’apprentissage par l’expérience chez l’animal

Le philosophe écossais soutient que les animaux, dans leur rapports aux faits du monde extérieur, mettent en œuvre un processus cognitif qui est le même que chez les hommes : l’apprentissage par l’habitude.

NAGEL – Ca fait quoi d’être une chauve-souris ?

Selon Nagel, l’impossibilité pour un homme de se mettre réellement à la place d’une chauve-souris montre l’insuffisance de la théorie réductionniste, selon laquelle la conscience peut être réduite au corps.

B/ Que disent les animaux ?

MONTAIGNE – Quant au parler…

L’auteur des Essais, contre une idée anthropocentrique répandue, souhaite montrer que les animaux, comme les hommes, possèdent la faculté de parler.

BENVENISTE – Un langage des abeilles ?

Le linguiste Benveniste, étudiant le cas des abeilles souvent citées comme preuve qu’il existe un langage animal, affirme au contraire que même les abeilles en sont dépourvues. Les messages qu’elles envoient sont d’une nature telle qu’il serait très abusif de parler d’un langage.

PARTIE II : l’homme, un animal comme les autres ?

A/ Mécanisme, instinct et liberté

ROUSSEAU – Instinct animal et perfectibilité humaine

Selon Rousseau, la liberté et la perfectibilité marquent une rupture fondamentale entre l’homme et l’animal : seul le premier est capable de s’arracher aux impulsions naturelles et de se perfectionner.

LA METTRIE – L’Homme machine

La Mettrie répond à la théorie de l’animal machine de Descartes d’une manière inattendue pour son siècle : il est vrai que l’animal n’est qu’une machine complexe ; mais c’est aussi le cas de l’homme. Ce dernier n’est donc qu’un animal complexe.

SCHOPENHAUER – Déterminisme pour l’animal, liberté pour l’homme ?

Schopenhauer montre que l’homme n’est pas réellement un être plus libre que l’animal : tous deux sont également soumis à la loi universelle de la causalité.

B/ L’animal et la nature

DARWIN – L’animal, l’homme et l’évolution

Si la théorie darwinienne de l’évolution est une révolution, c’est en grande partie parce qu’elle montre que l’homme, loin d’être un être spécial dans la nature, en est une partie comme les autres, et notamment comme l’animal.

C/ L’animal comme modèle moral

BOILEAU – Le plus sot animal, à mon avis, c’est l’homme

Dans l’une de ses satires, le poète Boileau compare les mérites moraux de l’homme et de l’animal, et cette comparaison est en défaveur de l’homme.

PARTIE III : L’éthique animale

A/ Histoire des idées et éthique animale

L’animal et le spécisme dans le christianisme

Le texte sacré fondateur de la religion judéo-chrétienne a lui aussi défini un certain rapport moral de l’homme à l’animal : l’homme est une créature supérieure vis-à-vis de laquelle l’animal n’a qu’une valeur instrumentale.

L’animal et le spécisme dans la modernité

Le spécisme chrétien se perpétue à l’époque moderne, sous des formes sécularisées ou non. Cet article est la suite du précédent.

B/ Le souci de l’animal

BENTHAM – Peuvent-ils souffrir ?

Dans un texte célèbre, Bentham soutient que l’unique critère pertinent pour décider si les animaux doivent souffrir ou non est leur sensibilité.

SINGER – L’utilitarisme et l’animal

Dans la lignée de Bentham, Singer formule une défense utilitariste de l’éthique animale.

REGAN – Attribuer des droits moraux aux animaux

Regan s’oppose à Singer, non pas quant au souci de la condition animale, mais sur la manière de le fonder théoriquement : là où Singer propose un fondement utilitariste à l’éthique animale, Regan, lui, propose un fondement déontologique, de type kantien.

LE FILM OKJA

Le film Okja, réalisé par Bong Joon-ho (également réalisateur du désormais culte Parasite, Plame d’or à Cannes en 2019) raconte l’histoire d’une amitié entre une sorte de gros cochon génétiquement modifié, produit d’une grande entreprise agro-alimentaire, et une jeune paysanne. Il aborde la question de l’éthique animale. Nous lui consacrerons un article.

C/ Une critique audacieuse de l’éthique animale

WOLFF – « Vive la corrida ! »

Le philosophe contemporain Francis Wolff propose une audacieuse défense de la corrida : un point de vue sur l’éthique animal qui contraste fortement avec les précédents, et auquel il convient aussi de s’intéresser.

IV/ L’homme, un animal politique ?

A/ L’homme, politique par nature

ARISTOTE – L’homme comme zoon politikon

Aristote soutient que l’homme est un être politique par nature : il est fait pour vivre parmi ses semblables et pour participer activement à la vie politique de sa cité.

B/ De l’animal à l’homme, de l’état de nature à l’état civil

HOBBES – La bestialité de l’homme a l’état de nature

Chez Hobbes, c’est son caractère bestial, au sens péjoratif du terme, qui pousse l’homme à sortir de l’état de nature pour entrer dans l’état civil.

DIDEROT – L’homme, cet animal paisible

Diderot est aux antipodes de l’anthropologie et de la philosophie politique de Hobbes. Là où Hobbes pense que l’homme, bête féroce dans l’état de nature, doit s’humaniser et entrer dans la vie civile pour améliorer sa condition, Diderot pense au contraire que l’homme naturel est un animal paisible et qu’il a perdu son bonheur en sortant de son état naturel.