villes préférées

Les rentrées de septembre 2021 et 2022 ressembleront-elles à celles que les ex-préparationnaires ont connu par le passé ? Il est désormais presque raisonnable de le croire ; l’espoir d’un vaccin pour contenir la pandémie qui nous accable depuis maintenant un an s’est considérablement précisé ces dernières semaines. Si tel est le cas, alors la dimension géographique des écoles, au travers de leurs différentes implantations, prendra à nouveau sa pleine mesure. 

En effet, choisir une école, c’est aussi choisir une ville – voire deux ou trois – au sein desquelles vous serez amenés à passer quelques années charnières de votre vie. Qualité de vie et liens avec le tissu économique local sont évidemment des facteurs à prendre en compte à l’heure de hiérarchiser vos futurs choix SIGEM.

Et justement, nous dévoilons sur cette double-page les résultats de notre grande enquête réalisée auprès de notre lectorat sur les villes préférées des étudiants (445 répondants en octobre 2020). Premier enseignement : vous êtes déjà une majorité à considérer que le critère de la ville d’implantation, s’il n’est pas déterminant, “permet de trancher entre deux écoles jugées équivalentes”.

Tu penses que la ville intervient dans ton choix…

Pas du tout, seule l’école compte 11%
Un peu, ça permet de trancher entre deux écoles équivalentes 44%
Pas mal, au même titre que l’ambiance pendant les oraux ou le campus 26%
Beaucoup, c’est un des mes critères car je veux me sentir bien pendant ma scolarité ! 19%

Le classement 2020 des villes préférées des préparationnaires

Comme en 2017, nous vous avons demandé d’attribuer une note de 0 à 5 à chacune des villes qui accueillent un ou plusieurs campus d’écoles de management post-prépas, cinq étant la note maximale. Avant de vous laisser découvrir ce palmarès, voici quelques observations notables.

Le Covid n’impacte pas vos préférences

Il est frappant de constater la forte similitude entre le classement que nous avions établi en 2017 et le millésime 2020. Seul changement significatif : la percée de Lille qui échoue au pied du podium et s’octroie la quatrième place. Pour le reste, les rangs de chaque ville restent peu ou prou similaires à 2017 : l’épidémie de Covid-19 n’a par exemple pas écorné l’attractivité des plus grandes métropoles – Paris en tête – comme on pouvait l’anticiper. Le trio de tête en particulier demeurent identiques : Lyon et Paris sont nettement devant, tandis que Bordeaux et Lille sont au coude à coude ; “La belle endormie” conservant donc sa troisième place.

Le « classement SIGEM » biaise quelque peu le classement des villes

Autre enseignement de ce classement : comme en 2017, on observe un biais induit par la réputation des écoles implantées dans chacune de ces villes. Bien que l’enquête précise que seule la ville en elle-même doit influencer les notes attribuées, on observe bien une primauté donnée aux villes au sein desquelles sont implantées les écoles les mieux cotées à l’aune du « classement SIGEM », primauté qui se fait mécaniquement au détriment des villes où se situent des écoles moins bien classées au SIGEM

Enfin, précisons que l’ESC Pau s’est retirée de la BCE, mais qu’elle continue à recruter des préparationnaires via son propre concours, d’où le maintien de la capitale du Béarn au sein de ce palmarès.

Un décalage entre la perception et la réalité

Il est enfin intéressant de constater l’écart entre la réalité du palmarès et la manière dont interrogés l’imaginent : À la question “Selon toi, quelles sont les trois villes qui vont être distinguées dans ce classement ?” Paris est en effet citée deux fois plus que Lyon comme potentielle première, tandis que c’est bien la capitale des Gaules qui truste  la première place du classement ! Autre élément amusant : Jouy-en-Josas, qui n’est objectivement pas la ville la plus dynamique de France, mais qui peut s’enorgueillir d’être le fief de HEC Paris, est autant citée comme potentiel top 1 que flop 1 (40 votes dans les deux cas). La ville yvelinoise s’en tire finalement avec la 15e place du palmarès.

De l’importance de la ville d’études

Nous le disions en préambule de notre analyse, l’implantation du campus a toute son importance dans le cursus qui sera le vôtre. D’abord, contrairement à la prépa, votre temps libre sera conséquent et vous aurez tout le loisir de l’occuper comme le souhaitez. La majorité des étudiants reprend ainsi une activité délaissée pendant deux ou trois ans et s’engage pleinement dans la vie associative de leur école. Cette dernière est évidemment largement influencée par l’environnement avoisinant : selon que vous vous trouviez dans une grande ou une petite agglomération, au centre-ville ou en périphérie, à proximité de la mer, de la montage ou de la forêt, sous des latitudes dotées d’un climat clément (ou au contraire moins clément)… tous ces facteurs joueront évidemment sur ce qui constituera une grande source d’occupation et satisfaction durant vos années d’études.

De même, vous serez amenés à multiplier les expériences professionnelles durant votre vie en école (stage, alternance, année de césure…) il peut être intéressant de vous demander si vous pourrez aisément vous rendre à vos entretiens d’embauche. Si la proximité avec Paris est indéniablement un atout, d’autres métropoles offrent des opportunités professionnelles attractives pour les diplômés de Grandes Écoles, le tout avec des frais de vie (loyer, loisir) plus abordables. Bien sûr, cela dépend beaucoup des secteurs d’activité : il est toujours opportun de considérer cet aspect avant de jeter votre dévolu sur telle ou telle école !

Les limites de ce palmarès

Comme tout classement, celui que nous venons d’établir et de commenter n’est pas exempt de certaines limites. D’abord, comme évoqué plus haut, il y a forcément un biais induit par le prestige des écoles présentes dans chacune de ces villes. Malgré notre souhait d’obtenir un classement indépendamment de cette considération, nulle doute que celle-ci vous a influencés lorsque vous avez rempli notre questionnaire.

Deuxièmement, ce palmarès ignore le fait que certains campus se trouvent en centre-ville, quand d’autres sont situés plus en périphérie. Cette diversité de situations géographiques a pourtant un impact évident sur l’expérience étudiante. Certaines écoles se trouvent même parfois dans des villes mitoyennes à celles auxquelles elles sont affiliées : on peut penser à l’EDHEC Business School (Roubaix) ou à emlyon business school (Ecully) même si l’école va prochainement déménager dans le centre de Lyon.

Enfin, ce classement ne tient compte que des campus situés en France. Or ces dernières années, de nombreuses écoles ont développé des campus en dehors de notre fier Hexagone. Ces campus disséminés aux quatre coins du monde sont pourtant des vecteurs d’attractivité majeurs, selon notre dernière enquête auprès des prépas sur la dimension internationale des écoles de management. Peut-être incluerons-nous ces campus dans la prochaine enquête afin d’obtenir des résultats tout à fait exhaustifs !