interview paul

Découvrez l’interview exclusive de Paul, étudiant à l’EDHEC après une prépa ECE, qui nous explique l’origine de sa chaîne Youtube, les difficultés qu’il a pu rencontrer et des conseils pour réussir !

Pour commencer, est-ce que tu peux te présenter et détailler un peu ton parcours ?

Je m’appelle Paul, j’ai 19 ans et je suis originaire de Dijon (Bourgogne). J’ai intégré l’EDHEC cette année après avoir passé deux ans de prépa au Lycée Carnot de Dijon. On voit déjà par ces deux premières phrases que je suis très attaché à ma ville natale, j’y ai en effet passé toute ma scolarité et réalisé mes premiers pas. À côté des études, j’ai une passion qui m’habite depuis tout petit : réaliser des vidéos et jouer des personnages. Plus globalement, c’est le cinéma qui me passionne, et qui m’a poussé dès l’âge de 8 ans à faire des petits “films” comiques en compagnie de mon cousin Alexandre, âgé lui de 10 ans à l’époque. Depuis, j’ai continué et j’ai toujours cherché à me perfectionner, grâce à YouTube notamment.

Quand as-tu commencé à faire des vidéos sur YouTube ? De quoi parlent-elles en général ?

YouTube était pour moi le passage obligé pour partager mes créations à un public, et m’améliorer en prenant en compte leurs avis. C’est pourquoi, dès janvier 2013, j’ai tenté l’aventure YouTube, à l’âge de 11 ans ! Pour les intéressés, je vous laisse aller regarder ma toute première vidéo sur ma chaîne, c’est toujours drôle de regarder les débuts. De manière générale, mes vidéos sont humoristiques et parlent de sujets qui animent ma vie au quotidien : l’école, le sport, les voyages, les filles même… En effet, entre le lycée, le ping-pong, le Maroc, ou la séduction, il y a pas mal de choses à dire !

Tu as plus de 300 000 abonnés sur YouTube : est-ce que tu n’as pas eu peur de délaisser ta communauté quand tu t’es engagé dans la voie de la prépa ?

C’était un risque, car en terminale, ma chaîne commençait à vraiment bien prendre et il y avait de plus en plus de personnes qui me suivaient. C’était donc la contrepartie de la prépa, car il était clair qu’en m’engageant dans cette voie là, il fallait que je mette toutes les chances de mon côté, et je me devais de m’y adonner à 100% au vu des objectifs élevés que je m’étais fixé. Mais, plutôt qu’une peur, je me disais que c’était finalement l’opportunité de revenir grandi, d’avoir de nouvelles choses à raconter, et d’avoir surtout l’envie et une motivation sans précédent, de refaire des vidéos. Dans mon esprit, les études devaient primer, et au fond, 2 ans dans une vie, c’est quoi ?

Comment as-tu vécu tes deux années de prépa ? Est-ce que tu as continué à faire des vidéos en parallèle ?

Honnêtement, ce fut les deux années les plus intenses de ma vie, en termes d’émotion et de travail. Surtout la deuxième, qui va très vite et qui fut plus éprouvante que la première pour moi. D’autant plus avec les conditions dans lesquelles nous avons passé nos concours l’année dernière à cause du Covid-19. Sur le plan personnel, ce fut difficile car pendant ces deux ans, je n’ai presque pas vu mes amis, j’ai peu vu ma copine… En outre, j’ai fait pas mal de sacrifices et j’ai notamment arrêté les vidéos pendant cette période pour me donner toutes les chances de réussir et n’avoir aucun regret plus tard. Aujourd’hui, j’assume ce choix-là et j’en suis fier. Enfin, avec du recul, j’en garde un très bon souvenir, qui plus est, mémorable, où pendant deux ans, tu vis la même chose avec ta classe, où chacun a la même envie : réussir. Et je pense qu’au delà du scolaire, cette expérience unique te fait tisser des liens à vie avec des personnes de ta classe, ce qui fut le cas pour moi.

Ta vidéo sur ton passage en prépa a fait près de 200 000 vues en deux jours : comment tu expliques que ce sujet fascine autant ?

Je crois que cela intéresse beaucoup car c’est un univers à part et que celui-ci rassemble beaucoup de clichés qui étonnent souvent. Ce sont de plus des études très sélectives, et quand on décide au lycée de faire prépa, je pense que l’on a envie d’en savoir plus car on ne sait pas à quoi s’attendre réellement.

Comment l’as-tu construite ? Tu t’amuses beaucoup des clichés qui peuvent exister sur la prépa…

Tout d’abord, il faut savoir qu’au cours des deux ans, je prenais pas mal de notes sur la prépa : des idées comme ça, des scènes en khôlles que j’avais vécues, des réflexes au quotidien apparus avec la prépa (comme celui de chercher à chaque fois en plein milieu d’une conversation la traduction d’un mot français que je ne connaissais pas en anglais…ouais j’étais un peu trop matrixé), etc. Au fur et à mesure, j’ai vraiment eu envie de raconter tout cet univers dans une vidéo et d’y aborder tous les aspects principaux. Le scénario s’est donc construit assez naturellement. Je joue beaucoup avec les clichés sur la prépa, car si certains sont vrais, la plupart restent quand même faux. Ça m’amuse notamment beaucoup de voir des reportages TV dessus qui prennent ça comme un lieu de terreur, une prison, enclin à l’isolement social, et où le “chacun pour soi” est la règle en classe, avec une concurrence extrêmement rude. C’est pourquoi je parodie ce type de reportages à un moment de la vidéo, pour justement montrer que les médias en font parfois un peu trop (un passage qui a d’ailleurs bien plu au public, avec le fameux “Ératosthène”…).

Maintenant que tu es à l’EDHEC, est-ce que tu comptes publier davantage ? Voire faire de YouTube ton métier ?

Oui et je pense que mes abonnés on pu le remarquer depuis septembre : 2 vidéos en 2 semaines. Je n’en ai jamais sorti autant en si peu de temps, même avant la prépa. Je suis plus que motivé en ce moment. J’ai vraiment envie d’avoir un bon rythme de sortie de vidéos cette année car j’adore faire ça, et le temps libre en école aujourd’hui me le permet enfin. En ce qui concerne mon futur, on verra où ma chaîne YouTube me mène…

Pour finir, est-ce que tu as un dernier mot d’encouragement à adresser aux prépas qui viennent d’intégrer ou qui s’apprêtent à passer les concours ?

COURAGE ! CROYEZ EN VOUS ! Sachez que vous en êtes TOUS capables, et que rien n’est joué jusqu’au bout, RIEN, VRAIMENT. Je vous envoie toute ma force, je suis passé par là et je sais ce que vous endurez, d’autant plus en cette période chamboulée par le coronavirus. On arrive en plus dans les semaines où c’est un peu plus difficile, avec les jours qui raccourcissent, on est peut-être un peu plus fatigués, on a peut-être des mauvaises notes qui sont tombées, mais c’est justement là qu’il faut s’accrocher, et surtout, un conseil, par pitié : le soir, ne luttez pas contre la fatigue pour finir un exo, ou apprendre un chapitre, mais DORMEZ TÔT, surtout durant cette période hivernale (ça m’a joué des tours l’an dernier). Ce que vous êtes en train de faire, ça en vaut vraiment la peine, franchement. Ne lâchez rien, persévérez, et je vous promets que ça paiera, c’est sûr !! 🙂