Prépa ne rime pas avec bagne !
Beaucoup de clichés circulent sur la classe préparatoire. Décrite comme un environnement hostile et sans pitié, cette fabrique à élite a souvent alimenté nombre de fantasmes. Personnellement, j’ai très bien vécu mes deux ans de prépa et, comme je suis gentil, j’ai décidé de te rassurer sur la rentrée qui t’attend en te racontant celle que j’ai vécue. Je vais aussi te donner quelques conseils pour prendre les bonnes habitudes dès le début. Laisse-moi juste finir ma madeleine et je suis à toi 😉

J’étais comme toi

Avant la rentrée en ECS, moi aussi j’avais peur. Je pensais que j’allais arriver dans un environnement où les élèves se tirent dans les pattes pour avoir le meilleur classement possible, un environnement où il faut travailler sans répit pour suivre les cours et ne pas être perdu. J’étais vraiment inquiet et anxieux.

Mais j’ai vite compris que je m’étais lourdement trompé. Je suis arrivé dans une classe où tout le monde était très sympathique et j’y ai même noué des amitiés qui, je suis sûr, vont durer longtemps. C’est simple, en classe préparatoire, j’ai vraiment eu la chance de côtoyer des personnes passionnantes qui avaient les mêmes centres d’intérêts que moi. J’ai pu passer des heures et des heures à table à discuter de la géopolitique du Moyen-Orient, de philosophie ou de politique.

La rentrée

On dit souvent qu’il y a un fossé entre la classe préparatoire et la Terminale. Certes, la difficulté augmente. Cependant, les professeurs veillent à faire cela de manière graduelle. Je me souviens que le premier jour, nous avions eu un petit test dans chaque matière de 1h (1h de maths, 1h d’anglais, 1h d’histoire etc.) pour évaluer notre niveau de départ. Normalement, si vous avez bien travaillé vos cours pendant l’été, il n’y a pas de raison que cela se passe mal. Moi, j’avais juste suivi les conseils des professeurs en lisant les livres en français, philosophie et histoire. Pour les mathématiques, je m’étais contenté de faire 45 minutes d’exercice par jour pendant le mois d’août et, pour les langues vivantes, je n’avais pas fait grand-chose car je parle déjà anglais et allemand couramment. Cela a amplement suffi et je me suis retrouvé dans les 15 premiers de ma classe au classement général.

Ne faites donc pas plus pendant les vacances que ce que vous ont dit vos professeurs, il est inutile de se griller dès le départ ! Pour revenir à cette histoire de classement, je me souviens qu’on nous avait appelés par ordre décroissant pour nous annoncer nos rangs. J’étais déjà coutumier de la méthode, n’étant pas nouveau au lycée Henri IV car j’y étudiais depuis la classe de seconde, mais je me souviens que certains provinciaux étaient surpris.

Le soir même, nous avons eu le droit à un petit bizutage de nos carrés au sein du quartier latin. C’est vraiment un souvenir que je vais conserver longtemps dans ma mémoire. C’était une course d’orientation où, par la résolution d’énigmes mathématiques, on obtenait des indices pour arriver à un cadeau (un formulaire Rondy). Après avoir terminé ce petit jeu, on s’était tous retrouvés dans un bar près du lycée pour siroter quelques limonades et faire connaissance. Bref, c’était vraiment sympathique, beaucoup découvraient Paris pour la première fois et j’étais content de leur raconter les petites histoires que je connaissais sur notre patrimoine historique.

Le premier DS et les premières colles

Les semaines se sont ensuite enchaînées et nous avons eu le droit à nos premières colles et nos premiers DS. Vous verrez, les professeurs ne sont pas du tout là pour vous casser. Il faut vraiment prendre leurs remarques comme des conseils pour vous aider à progresser. Certains sont certes plus diplomates que d’autres mais tous sont bienveillants, ils ne veulent que votre succès. J’insiste dessus car beaucoup de provinciaux, habitués aux bonnes notes dans leurs lycées, ont abandonné dans les premières semaines et sont partis à la fac. C’est dommage car je suis sûr qu’ils auraient pu réussir s’ils s’en étaient donné les moyens.

Le travail demandé est lourd mais il n’est pas énorme non plus. Pour vous donner une idée, je travaillais 3h tous les soirs au lycée et en prépa j’ai juste augmenté mon travail personnel de 2h. J’ai toujours su trouver le temps pour continuer le piano et mon engagement politique chez les jeunes Républicains.

Ce qu’on ne dit pas assez

En conclusion, je dirais que la prépa est une formation très stimulante et enrichissante. L’émulation qu’il peut y avoir dans une classe nous pousse sans cesse à donner le meilleur de nous-même. Je me souviens, par exemple, que le samedi après-midi, on organisait des petits tournois de mathématiques avec des copains où l’on devait refaire le plus rapidement possible des exercices vus en cours.

Il ne faut surtout pas hésiter à rendre les devoirs ludiques ! Pour les langues, n’hésitez pas à écrire des poèmes que vous pouvez faire lire à vos camarades. Pour l’histoire, le dessus des cartes reste un must ! Enfin, ne négligez surtout pas la philosophie et le français en première année. Lisez des livres, flânez dans les bibliothèques le dimanche matin, écoutez France Culture, regardez Arte etc. Soyez curieux, travaillez régulièrement et tout devrait bien se passer.

Ces deux années de classe préparatoire restent sans doute les plus belles de ma vie et beaucoup de mes camarades d’HEC sont de mon avis. Voilà, j’espère vous avoir rassuré, réussir est à la portée de toute personne qui s’en donne les moyens !

J’ai réussi alors pourquoi pas vous ? « Il ne savait pas que c’était impossible alors il l’a fait »

J’ai oublié de vous dire une dernière chose

Cet article est un énorme fake hahahahaha ! (rire machiavélique) j’ai juste repris les plus gros clichés de la prépa pour inventer une histoire et te faire peur. Avoue tu y as cru ?