Séjour international, voyage à l’étranger, expatriation, échange académique, immersion internationale… Appelle-cela comme tu veux, quelle que soit la forme que l’international va prendre pour toi en école, la team Major-Prépa a voulu vérifier à quel point cette expérience est importante à tes yeux. À l’heure où l’on mesure l’impact de tous nos déplacements sur l’environnement, serais-tu prêt(e) à renoncer à ce pilier de l’expérience en école de management ? 

Pour en savoir plus sur les concessions que tu accepterais de faire en faveur du climat concernant ta future expérience internationale en école, nous avons fait circuler cette enquête en novembre dernier. Voici une synhtèse des réponses obtenues. Elle est également publiée dans le numéro 13 du magazine Le Major que tu peux consulter dans son intégralité tout en bas de cet article.

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L’étranger vu comme l’occasion de vivre l’ouverture culturelle

C’est peut-être parce que vous étiez sur les rotules et que vous aviez besoin de rêver au moment de répondre à notre enquête, mais vous avez été à peu près unanimes : votre future expatriation, vous y pensiez déjà assez intensément (à un niveau de 7,5/10) au début de cet automne. Plusieurs longs mois avant d’être vraiment concernés, donc ! À tes yeux, cet échange à l’étranger a pour mission première de contribuer à ton enrichissement culturel (65,4 %) (graphique 1). Un rôle que tu lui attribues bien avant les suivants : création de business/réseau (15,4 %), développement de connaissances académiques (10,6 %), aspect fun/découverte (8,5 %). Cet échange à l’international est donc tout à fait sérieux pour toi.

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Des choix d’expatriation motivés par l’intérêt pour les cours dispensés

La question suivante (graphique 2) est un grand classique et concerne les critères sur lesquels tu vas t’appuyer pour valider tes choix d’expatriation. On a glissé parmi les possibilités de réponses des éléments relatifs à l’engagement écologique affiché du/des pays et de(s) l’université(s) visé(es) ainsi qu’à l’empreinte carbone que représente le déplacement. Ces 3 critères « durables » figurent aux côtés de 5 autres plus classiques. Ton job : les classer du plus important au moins significatif pour toi.

Les répondants ont fait preuve de sérieux, car c’est d’abord l’intérêt pour les cours dispensés par l’établissement d’accueil qui arrive en premier, juste avant son niveau de notoriété, toujours bon à regarder ! Le coût de la vie sur place est le troisième élément qui apparaît important. C’est qu’il va falloir gérer un budget ! Au pied du podium, ton niveau dans la langue du pays sera pris en considération, mais ne te semble pas crucial pour valider tes choix. Après tout, l’idée d’une immersion longue à l’étranger, c’est aussi de rentrer plus « fluent » qu’à l’arrivée, donc il n’est pas déterminant de voyager en étant linguistiquement irréprochable. Attention tout de même : tes notes de l’année dans la langue de ton futur pays d’accueil vont compter pour ton école. Elle en tiendra compte au moment où elle attribuera définitivement les destinations à chaque étudiant.

À la suite les uns des autres dans ton classement : les trois critères les plus écologiques que nous proposions. Et tout en bas de ta liste, tu considères que, si tu retrouves des camarades sur place, c’est un petit bonus, mais pas du tout un élément clé pour choisir ton université à l’étranger. En bref, les aspects engagés ne prennent pas le dessus sur les critères présidant classiquement aux choix d’expatriation.

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Les USA : destination n°1 pour les prépas

Comme en 2018, année de notre précédente enquête sur le sujet, la zone d’expatriation rêvée des prépas reste l’Amérique du Nord ! L’Europe est toujours sur ses talons. L’Afrique et l’Asie centrale et du nord sont les deux zones que vous préféreriez éviter. Entre les destinations très prisées et celles qui ne font pas du tout envie, beaucoup de prépas pourraient s’accommoder d’une expatriation dans un pays auquel ils n’auraient d’abord pas pensé.

Le top de ceux où tu envisages ton échange académique ? Sans surprise, les États-Unis arrivent largement en tête, suivis par le Canada et deux autres pays anglophones, l’Angleterre et l’Australie. Corée du Sud, Japon, Singapour et Chine ferment le top 8, confirmant l’intérêt des prépas pour la culture des pays asiatiques.

6% des prépas acceptent de partir moins loin pour des raisons écologiques

Si on le comprenait en analysant tes réponses précédentes, celles que tu apportes aux questions suivantes montrent sans ambiguïté la place que tu envisages d’accorder au critère environnemental lorsqu’il s’agira de faire tes choix pour partir à l’étranger (graphique 3). La dimension écologique ne fera pas changer les noms des pays présents sur la liste de 53,7 % des répondants à notre enquête.

22,3  % se résoudraient en revanche à partir moins loin « s’il le fallait », quand 18 % peinent à prendre position. Pour 6 % seulement, la réponse est nette en faveur de la planète : oui ! Petit zoom sur les réponses fournies par les filles qui sont sensiblement plus engagées que leurs homologues masculins : 63 % de ces derniers assument ne pas en faire un critère de choix quand 27 % des filles sont prêtes à partir à une distance moins importante pour des raisons écologiques.

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Expatriation : 1/4 des prépas voyageront en avion

Ensemble, vous compensez un peu sur la question du moyen de vous rendre sur votre futur lieu d’expatriation académique (graphique 4) : vous êtes plus de la moitié à opter pour un mode de transport alternatif à l’avion jusqu’à votre pays hôte, à la condition qu’il soit situé en Europe. Pour 1/4 d’entre vous en revanche, le « non » est net ! 17 % restent indécis et de nouveau 6 % (les mêmes que précédemment ?) affirment qu’ils feront de toute façon leur trajet autrement qu’en avion, où qu’ils se rendent à l’étranger. Mais, là encore, les filles sont davantage partantes pour voyager autrement qu’en avion : 56 % vs. 46 % des garçons. Ils sont 33 % à affirmer que « non », ils n’envisagent pas de mode de transport alternatif !

Les prépas envisagent de rejoindre leur université d’accueil en train

On a creusé un peu (graphique 5) et le train est cité par 65,7 % d’entre vous parmi ceux qui ont déclaré ne pas prendre l’avion. Un classique relativement facilement envisageable pour rallier les grandes villes d’Europe, en effet. Il faut compter 18h30 pour faire un Lyon-Budapest, un peu moins de 9 heures pour un Paris-Bologne, presque 11 heures pour un Bordeaux-Hambourg. Un peu plus long que les 2h16 minutes d’Eurostar entre Paris et Londres, certes, mais comme le soulignent plus ou moins habilement les 473 proverbes relatifs à ce sujet à travers le monde : « le voyage, c’est une partie de l’aventure… » (presque « sic » !)

Après les rails, vous êtes quasiment 27 % à nous signaler que vous privilégierez un autre moyen de transport. Nous sommes ici contraints de te laisser imaginer ce que les répondants avaient en tête, car nous n’avons pas pris soin de leur laisser l’opportunité de le préciser ! Le bateau et le vélo sont envisagés par une petite minorité. Quant à ceux qui veulent prendre la voiture, leur nombre reste très anecdotique !

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Expérience à l’étranger : sur place, les prépas prévoient de limiter leur impact

Si le critère « environnement » n’est pas déterminant au moment des choix de destination et ne compte pas non plus énormément lorsqu’il faut valider le moyen de transport pour lequel opter, les choses changent peut-être une fois sur place ? Vous êtes en effet 26 % à prévoir de privilégier les modes de transport doux pour vos déplacements une fois votre destination à l’étranger atteinte… (graphique 6) Mais presque autant (22 %) à afficher votre enthousiasme à l’idée de « tout découvrir et voyager dans les pays limitrophes ». 42 % feront le maximum pour limiter leur impact, mais sans se priver de bouger. Et 10 % ne se prononcent pas.

Compenser l’impact de son expatriation : les avis divergent

La mauvaise conscience semble se réveiller au moment de répondre à la question suivante : « Prévois-tu de compenser d’une manière ou d’une autre l’impact de ton expatriation ? » (graphique 7) ! Il était possible de fournir plusieurs réponses. Les deux plus choisies confirment l’existence de deux teams à la vision assez opposée. 36,2 % indiquent qu’ils limiteront au maximum le niveau de leur empreinte carbone le temps de leur expatriation. 34,6 % ne prévoient rien de la sorte. En revanche, les actions imaginées par 38 % des répondants qui confirment vouloir limiter le niveau de leur impact sur place ou depuis la France sont multiples : engagement associatif, bénévolat, don…

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85% des prépas choisiront de partir même si l’expérience à l’étranger devient optionnelle

En guise de conclusion, nous nous sommes demandé quelle serait ta réaction si les écoles cessaient de rendre obligatoire l’échange à l’étranger. Le départ resterait-il incontournable pour une majorité des étudiants ? S’agirait-il d’une libération pour ceux qui ne se déplacent pas l’esprit léger ?

Coup dur pour les plus engagés qui découvriront qu’une écrasante majorité a déjà acheté ses billets ! On plaisante, mais la réponse est sans appel (graphique 8) : 85 % confirment qu’ils feront partie des étudiants choisissant de s’expatrier même si les écoles devaient confirmer que l’immersion longue à l’étranger ne fait plus partie des conditions obligatoires pour décrocher le diplôme. 10,6 % n’en savent rien. Peu nombreux à côté de la cohorte d’étudiants avides de partir, les 4,3 % qui choisissent de rester font figure de rebelles. Et alors que les filles semblaient jusqu’à ce stade de notre enquête plus soucieuses de leur impact, plot twist : 91 % des répondantes partent même si l’expérience devient facultative. Ils sont 79 % de garçons à répondre ainsi. 6 % des filles disent « hésiter » vs. 16 % de garçons. Peut-être qu’après avoir répondu à autant de questions sur l’engagement, les barrières ont cédé, dans un sens comme dans l’autre !  

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