Depuis maintenant trois ans, la bataille fait rage entre ces deux écoles. L’objectif commun mais inconciliable affiché par Toulouse Business School et NEOMA Business School est bien de truster la 8ème place au SIGEM, le classement auquel se réfère l’immense majorité des prépas afin de choisir l’école qui les accueillera en septembre.

Alors, double-admissibles TBS et NEOMA, comment appréhender ce choix cornélien qui s’offre à vous ?

Deux écoles de niveau sensiblement équivalent, mais un duel SIGEM qui fleure bon le cassoulet et la brique rose.

Trois ans après que Reims Management School et Rouen Business school ont donné naissance à NEOMA, l’école pilotée par Franck Bostyn accuse un peu le coup au SIGEM. Il aura suffit de peu de temps à l’école toulousaine pour renverser la vapeur et terrasser son adversaire : en 2013, les doubles admis ont  largement privilégié NEOMA ; le fait d’atterrir dans une entité en pleine construction ne semblant pas les préoccuper outre-mesure. L’année suivante, les deux écoles se neutralisaient (54% des doubles admis ont opté pour Reims ou Rouen quand 46% d’entre eux ont délaissé ces destinations pour la ville rose). Enfin, en 2015, la victoire de TBS est sans appel : 74% des doubles admis ont choisi l’école du sud-ouest. D’après nos estimations, cette tendance devrait se vérifier cette année encore.

Duel SIGEM NEOMA TBS

Il est intéressant de constater que cette dynamique s’observe également au niveau des barres d’admissibilités. Malgré l’opacité d’Ecricome qui rechigne à révéler ces données, notre recoupement d’informations fait état d’un effondrement de la barre de NEOMA à l’écrit à 10,20 (pour rappel, cette même barre était à 11,25 en 2014 et 10,70 l’an passé). A  l’inverse, la barre de TBS est passée de 10,55 à 10,70 pour ce millésime 2016, continuant sa dynamique de progression de sa barre d’admissibilité. En réalité, ces indicateurs sont à interpréter avec précaution. La fixation des barres par les écoles est directement corrélée à leur degré de sélectivité à l’oral, qu’il est encore impossible de connaître pour le moment. De plus, comparer deux écoles qui ne sont pas affiliées à la même banque d’épreuve est un exercice des plus hasardeux. Néanmoins, il est raisonnable de penser que les tendances observées sont emblématiques du changement de perception des préparationnaires quant à ces écoles. Nous le constatons à travers vos messages, une majorité (pas écrasante, mais une majorité quand même) se déclarent admis « jusqu’à TBS » et non plus « jusqu’à NEOMA ».

Barres TBS NEOMA

Comment expliquer un revirement de situation aussi spectaculaire ? Les éléments de réponse sont nombreux. Toulouse Business School rassure par sa pérennité (cela fait plusieurs dizaines d’années que l’école se trouve chaque année dans le top 10) là où l’avenir à court terme de NEOMA parait plus incertain. L’accueil admissible exceptionnel de TBS (2ème de notre grand concours l’an passé) a également contribué à faire pencher la balance côté Sud.

Il ne faut cependant pas perdre de vue que ce nouvel équilibre reste précaire : il est très probable que les choses s’améliorent pour NEOMA. Les premiers temps d’une fusion de cette ampleur sont souvent difficiles à digérer, mais l’école Rouenno-Rémoise espère bien s’inscrire dans le sillon de SKEMA. L’école “multi-campus” peut se targuer de son attractivité retrouvée après quelques premières années d’existence compliquées.

Surtout, TBS et Neoma ont un niveau comparable, et votre choix se doit d’être éminemment personnel : il doit être motivé par un coup de cœur (campus, ville, accueil lors de vos oraux…) ou encore une formation particulière proposée par l’une des deux écoles et qui vous intéresse.

Du côté de TBS, les doubles diplômes avec Sciences Po Toulouse, l’Ecole Nationale de l’Aviation Civile, ou encore le mastère de Gestion des Activités Sportives sont des formations différenciantes à haute valeur ajoutée. A Neoma, on soulignera l’excellent parcours CFA (Chartered Financial Analyst) qui prépare aux métiers d’analyste financier et de gestionnaire de portefeuilles, la création imminente d’un parcours « Design Manager » ou bien encore la possibilité de s’adonner pleinement à la vie estudiantine au sein de l’école grâce au parcours entreprenariat associatif (PEA).

Après, on ne va pas vous refaire les plaquettes 😉 !

Statistiques

Voici enfin quelques éléments factuels de comparaison :

Nombre de candidats en 2016 : 8082 à NEOMA – 7192 à Toulouse BS

Campus :

  • NEOMA : Reims, Rouen, Paris. Tianjin prochainement.
  • Toulouse BS : Toulouse, Barcelone, Casablanca et Paris. Londres prochainement.

Accréditations : AACSB et AMBA, EQUIS pour 5 ans à Toulouse BS, pour 3 ans à NEOMA

Nombre d’échanges universitaires : 300 pour NEOMA, 108 pour Toulouse BS  dont 78 accréditées

Salaire moyen (données FT) : 51 694$ pour NEOMA, 51 744$ pour Toulouse BS

Budget du groupe : 79,6M€ à NEOMA (fusion de RBS-RMS), 48,4M€ à Toulouse BS

Les classements :

  • Financial Times (Master in Management) :
    • NEOMA (Master in International Business) : 34ème mondial (6 places gagnées), 11ème français
    • Toulouse BS (Master in Management) : 36ème mondial (6 places perdues), 12ème français
  • Financial Times (European Business School) :
    • NEOMA : 53ème européenne (6 places perdues)
    • Toulouse BS : 49ème européenne (14 places perdues)
  • L’Etudiant :
    • NEOMA : 13ème
    • Toulouse BS : 9ème
  • Le Figaro :
    • NEOMA : 12ème
    • Toulouse : 7ème
  • Le Parisien (hum hum) :
    • NEOMA : 14ème
    • Toulouse BS : 9ème
  • Challenges :
    • NEOMA : 11ème
    • Toulouse BS : 9ème
  • Le Point :
    • NEOMA : 13ème
    • Toulouse BS : 10ème

Ce qu’en disent les étudiants :

Et si vous n’arrivez toujours pas à faire votre choix, relisez nos interviews d’étudiants :

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