Dans un contexte sanitaire complexe bien que maîtrisé par la business school, emlyon poursuit sa transformation. Sélectivité, internationalisation et l’hybridation au cœur des projets pédagogiques, excellence académique :  tour d’horizon avec Sylvie Jean, la nouvelle directrice du PGE.  

Arrivée à Lyon cet été, la nouvelle directrice du PGE, qui a fait ses armes à l’EDHEC et NEOMA BS, nourrit des aspirations d’excellence pour l’école lyonnaise. Le cap fixé par le trio qu’elle forme dorénavant avec Isabelle Huault, Présidente du Directoire et Directrice Générale, et Annabel-Mauve Bonnefous, Doyenne des Programmes, est sans équivoque. La nouvelle direction s’est donnée pour objectif de porter la mutation de emlyon business school, tout en veillant à préserver l’héritage de l’école. Première mesure déjà actée : l’augmentation de la sélectivité pour les AST dès l’année prochaine. 

C’est une annonce qui n’est pas passée inaperçue : vous faites le choix pour le concours 2021 de réduire le nombre de places AST. Quel signe faut-il y voir ?

Cette décision, elle va tout d’abord passer par un chiffre clef : 100. C’est le nombre d’étudiants AST recrutés en moins pour la rentrée prochaine. Nous passerons donc de 480 étudiants en 2020 à 380 en 2021. Cet objectif que nous nous fixons, c’est le meilleur moyen de renouer fortement avec des valeurs fondamentales de l’école, que sont l’excellence académique alliée à l’hybridation des savoirs, et cela passe justement par une plus grande diversité des profils. Ainsi, nous diminuerons sur trois ans de 50 % le nombre d’admissions parallèles. En 2023, nous tendrons donc vers l’objectif de 250 places aux AST. Le signe que nous souhaitons envoyer aux futurs candidats en prenant cette décision est fort : c’est avant tout leur montrer notre attachement à la sélectivité et au recrutement d’étudiants dont la formation initiale couvre des disciplines hors des champs traditionnels de l’économie et de la gestion (mathématiques, physique, informatique, biologie, droit, architecture, design, sciences humaines et sociales, philosophie, histoire, géographie, etc.).

Cela va-t-il transformer le visage de l’école et ses nouvelles promotions d’étudiants ?

Le visage de l’école est pluriel, et va durablement le rester. C’est directement lié à son histoire et à son enracinement profond depuis ses origines dans l’écosystème industriel de la très belle ville de Lyon, qui offre à nos étudiants un cadre exceptionnel de vie et de travail ! Concernant le PGE, les étudiants venant de prépa et les AST n’ont, en arrivant à l’école, pas le même âge, le même parcours ni le même profil. Cela ne les empêche nullement d’embrasser ensemble leur scolarité, d’être des acteurs de la vie associative, et de devenir des ambassadeurs engagés et enthousiastes d’emlyon business school. Par ailleurs, leur dénominateur commun est de faire le choix d’une école exigeante qui offre des expériences d’apprentissage dans une posture entrepreneuriale, véritable marque de fabrique de l’institution. De plus, emlyon business school, présente sur cinq campus, est résolument tournée vers l’international, et la diversité des origines géographiques de nos étudiants est essentielle et intimement liée à son rayonnement. Nous allons continuer dans ce sens en offrant plus largement aux meilleurs étudiants internationaux l’opportunité de nous rejoindre. Cela viendra enrichir notre dynamique d’hybridation des savoirs qui est au cœur du dispositif pédagogique avec un portefeuille de plus de 200 cours à la carte. Enfin, l’enjeu est, aussi et surtout, d’offrir à nos étudiants un environnement de travail épanouissant qui leur permette de donner du sens à leur projet au service d’une employabilité toujours plus élevée.

Dans quel état d’esprit se trouvent les étudiants après cette rentrée inédite ? 

Depuis que je suis arrivée je vois bien à quel point, de par son histoire, emlyon business school rassemble. Soutenus par une vie associative inclusive, les étudiants d’horizons divers s’épanouissent librement et respectueusement. Ils sont très investis et assument avec intelligence leurs rôles d’ambassadeurs responsables. C’était durant la rentrée notamment très visible chez les étudiants de quatrième année, au sein de la Corpo et des associations, qui se sont parfaitement impliqués dans leur rôle à l’école. Ils ont réussi à canaliser l’énergie des plus jeunes et leur ont apporté un cadre bienveillant fort appréciable dans le contexte de crise sanitaire que nous vivons. En cette rentrée plus encore que jamais, j’ai bien vu à quel point l’intelligence collective, a primé avant tout, et je m’en réjouis.