A l’occasion des inscriptions aux concours, nous avons pu échanger avec Isabelle Barth, directrice générale d’INSEEC School of Business and Economics. Cette personnalité connue des écoles de commerce, apprécie ne pas faire comme les autres. Ainsi, à l’époque où notre site apparaissait dans les grands titres nationaux de presse suite aux fortes hausses des frais de scolarité, c’est sous la casquette de DG d’une autre Grande Ecole de province qu’elle avait publié une tribune sur notre site ! Cette différentiation, elle l’applique également à l’INSEEC BS, devenue INSEEC SBE.

Vous êtes arrivée en tant que DG d’INSEEC Business School, vous voici à la tête de l’INSEEC School of Business and Economics. Pourquoi ce changement ?

Ce changement de nom n’a rien d’anecdotique, il illustre l’évolution que nous menons dès la rentrée 2019 : à savoir une vision élargie du management. L’Economics ici ne se réduit pas à la science économique au sens qu’on lui donne actuellement mais renoue avec la vision qu’en avait Adam Smith : liée à la politique, la géographie, les sciences sociales. Le management n’a de sens qu’inscrit dans une vision plus large du monde. On ne peut étudier le management seulement avec les outils du management, ce serait sclérosant et réducteur, d’où notre projet d’ouvrir les étudiants de l’INSEEC SBE à bien d’autres connaissances. Le changement de nom est motivée par cette vision.

Alors finalement, l’INSEEC SBE, plutôt école de commerce ou concurrent de Sciences Po ?

Un mix des deux ! où un + un = bien plus de 2. Le projet fondateur de l’INSEEC à sa création était justement de créer une école qui aurait le meilleur des deux. C’était en 1975 après la grande crise pétrolière, 43 ans après, au moment où on a pris la mesure de la crise des subprimes : il est temps de réingénierer la façon de former aux métiers du management. Nous choisissons de le faire sur un mode complètement disruptif, qui répond aux attentes du marché du travail actuellement et dans 10 ans.

Que proposerez-vous aux étudiants issus des classes préparatoires ?

Du sens, de la reconnaissance et de l’exigence.

Du sens : comprendre l’enjeu des connaissances et des apprentissages, bien au-delà des 3 ans du cursus. On ne leur demande pas d’être des techniciens mais bien des managers intelligents et évolutifs.

De la reconnaissance, car dans un monde qui recherche des managers inclusifs, il est essentiel de respecter l’autre et de se connaitre soi-même.

De l’exigence car les entreprises cherchent des talents ayant un vrai potentiel évolutif , capable de progresser, et inscrit dans l’apprendre à apprendre ».

Les préparationnaires reçoivent avec le magazine Le Major le guide Les Mots de la Mémoire d’Eric Cobast, qui est aussi professeur à INSEEC SBE. Pourquoi avez-vous ce type de pointure dans le corps professoral ?

Notre corps professoral est extrêmement divers : nous accueillons des grands publiants, des experts reconnus, des professionnels voulant transmettre leur expérience, des enseignants-chercheurs. Le professeur Eric Cobast est le professeur en charge du pilier « humanités » de notre nouveau cursus. Il dirige aussi la Prépa Saint Germain qui prépare à l’entrée à l’ENA. Il incarne parfaitement ce continuum que nous souhaitons établir entre prépa, école et ouverture pour nos étudiants vers des débouchés inédits à ce jour dans les écoles de commerce< ;

L’INSEEC SBE fait partie du groupe INSEEC U. Quelle est la valeur ajoutée de cette appartenance pour l’étudiant ?

Un étudiant, quand il entre à l’INSEEC SBE s’inscrit dans un groupe de 25 000 étudiants avec deux dimensions fortes : l’international puisque le groupe est installé dans 9 grandes villes du monde, et l’interdisciplinaire puisqu’avec le management, il y a une école d’ingénieur, des écoles de publicité, communication , digitalisation, une école de science politique. La promesse d’INSEEC U est de donner aux étudiants « the global citizenship ».

Avez-vous des exemples d’événements montés avec d’autres écoles du groupe ?

Nous proposons aux étudiants des « certificats » issus de toutes les écoles du groupe : un apprentissage au codage de 5 semaines avec Sup de Pub, Learning 7 en marketing digital avec Crea Genève, le programme « Start up factory » sur notre campus de San Francisco pour les futurs entrepreneurs etc etc … Et nos campus à l’étranger sont de véritables creusets avec des étudiants de toutes les nationalités et issus de toutes les écoles du groupe.

Londres, San Francisco, Monaco : telles sont les diverses implantations de l’école que l’on peut voir sur son logo. Pourquoi ces villes ? Que se passe-t-il sur ces campus ?

Le choix d’INSEEC U. a toujours été de s’installer dans des villes attractives et innovantes, des « smart cities ». Nous voulons offrir à nos étudiants un cadre d’études agréable dans un environnement porteur. Chaque campus a sa vie propre et ses atouts : l’Université de Monaco offre des formations centrées sur le luxe, à Bordeaux c’est le management du vin qui est en pointe, à Genève c’est la créativité et l’innovation, à San Francisco l’entrepreneuriat ….

Un dernier conseil pour aider les étudiants à se préparer aux concours (dans 4 mois !) ?

3 conseils :

1/ Y croire ! car je sais qu’il peut y avoir des passages à vide, avec le redémarrage de janvier.

2/ Se ménager, se construire sa bulle d’oxygène, la préparation aux concours est une course de fond, et il faut garder du souffle !

3/ Bien choisir les écoles dans le quelles on veut candidater en mettant en avant ses motivations propres : qu’est ce qui, jour après jour, me motive et continuera à me motiver ?

Avec tous mes encouragements et mes vœux de réussite à tous et toutes !