Pour ce second numéro de notre mini saga alumni EM Strasbourg, nous sommes partis à la rencontre de Olivier Goy, CEO de la FinTech October. Cette start-up présente dans 5 pays (France, Espagne, Italie, Pays-Bas et Allemagne) propose des prêts pour les petites et moyennes entreprises.  Aujourd’hui référencée dans le fameux Next40, October fait ainsi partie des 40 entreprises technologiques françaises les plus prometteuses. 

Pouvez-vous vous présenter et détailler votre parcours ? 

J’ai été diplômé de l’EM Strasbourg en 1998. Après une courte expérience professionnelle dans un fonds de capital-risque, je me suis lancé de manière totalement inconsciente directement dans le bain de l’entrepreneuriat. J’avais 26 ans et j’ai créé un fonds de capital-investissement (123Investment Managers) centré au démarrage sur les seuls investisseurs privés. L’idée était de démocratiser cette classe d’actif élitiste et historiquement réservée à des happy few (grandes familles et investisseurs institutionnels). Aujourd’hui, 20 ans après, 123IM a investi plus de 2 milliards d’euros pour le compte de dizaines de milliers de particuliers et le non coté est devenu un placement largement ouvert à tous.

J’ai aussi eu l’envie, en 2014, de recréer une entreprise en partant de la feuille blanche, de me mettre à nouveau en risque, et j’ai fondé October, une plateforme de prêt aux PME. L’idée était de profiter d’une nouvelle loi ouvrant une brèche dans le monopole bancaire. Je suis désormais 100% opérationnel sur cette société et simplement président du conseil de surveillance de 123IM. October est ce que l’on appelle une fintech (contraction de finance et technologie). Nous opérons aujourd’hui avec des équipes basées dans 5 pays (France, Espagne, Italie, Pays-Bas et Allemagne) et nous sommes le leader en Europe continentale. Nous faisons aussi partie du Next40, classement regroupant 40 sociétés françaises prometteuses de technologie.

Qu’est-ce qui vous a le plus marqué dans votre cursus à l’EM Strasbourg ? 

Deux sujets ont marqué ma scolarité : la découverte de l’Internet et du capital-investissement. La révélation a eu lieu au Canada pendant mon année d’échange à HEC Montréal. Cela fait 20 ans que je surfe sur ces deux passions ! Cela tombe bien, ce sont deux secteurs qui connaissent une croissance et une transformation continues depuis les années 2000. Internet a été particulièrement une révélation et, à mon retour à Strasbourg pour ma dernière année, je développais des sites pour des fonds de capital-investissement. Ces petits jobs m’arrondissaient bien les fins de mois à l’époque !

 

En quoi consiste votre job et quelles sont les perspectives ?

Je suis un entrepreneur. Il est finalement assez compliqué de résumer ma journée type. Beaucoup d’échanges avec les équipes, les clients, les actionnaires, la presse… C’est un rôle de chef d’orchestre, mais finalement je ne joue bien d’aucun instrument. Je suis un généraliste. J’ai la chance d’être entouré de pleins de talents très pointus qui font qu’à la fin nous arrivons à résoudre des problèmes complexes.

Je considère aussi que mon job consiste à donner l’exemple et montrer la voie. C’est particulièrement vrai dans des périodes très difficiles comme celle que nous avons traversées en 2020. Il faut à la fois de l’empathie, prendre des décisions difficiles et trouver son chemin quand on semble perdu et dans le brouillard épais. Même si ces périodes sont éprouvantes, je pense que je prends un certain plaisir à gérer les crises. Mais un peu d’allégresse dans les années à venir ne ferait pas de mal toutefois !

Retrouvez le premier épisode juste ici sur le parcours de Mihail, manager RH au parlement européen.