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Rétrospective historique

En 2010, le romancier chinois le plus célèbre du pays publiait La Chine en 10 mots dans lequel il faisait la réflexion suivante « La Chine a vécu en 40 ans ce que les Européens ont vécu en 400 ans ». Aussi frappant soit-il, ce constat n’est pourtant en rien une exagération des faits. Pour le comprendre, il faut remonter jusqu’au XIXème siècle.

Autrefois nation prospère et scientifiquement très avancée, la Chine réalise le retard qu’elle a progressivement accumulé vis-à-vis des nations européennes. Cette période, connue sous le nom de « siècle de la honte », sera synonyme d’humiliation pour l’Empire du Milieu autrefois si puissant. Suite à une défaite militaire cinglante lors de la « guerre de l’opium » (1838-1842), la Chine subit un déclin inexorable marquée par l’asservissement commercial à l’Empire britannique. Celui-ci imposera notamment la cession de Hong-Kong et, par la suite, la légalisation des importations d’opium, drogue qui fera des ravages parmi les élites chinoises. A la même période, les « Traités inégaux » morcellent le territoire chinois en zones d’influence attribuées aux grandes puissances occidentales.

Le XXème siècle s’annonce d’abord tout aussi calamiteux pour la Chine. Dès 1912, Sun Yat-sen, fondateur du Kuomintang, proclame l’avènement de la République de Chine. Ni lui ni son successeur Tchang Kaï-chek ne parviendront pourtant à fédérer l’ensemble du territoire. Leurs desseins seront entravés par Mao Zedong à partir de 1931 ; le leader de la « République soviétique chinoise » revendique lui aussi sa légitimité à incarner la volonté du peuple. Ces luttes intestines seront un temps laissées en suspens par la seconde guerre mondiale, qui éclate en Asie à l’été 1937. Les Occidentaux injectèrent massivement de l’argent dans le parti du Kuomintang au nom de l’effort de guerre contre les Japonais. Les Traités inégaux furent quant à eux abrogé. Après 1945, la lutte entre Mao et Tchang Kaï-chek reprit jusqu’à l’abdication de ce dernier en 1950 et son exil sur l’île de Taïwan. Mao Zedong avait désormais le champ libre pour proclamer la République populaire de Chine et la communisation de l’ensemble du pays.

Les premières décennies de cette nouvelle République ne sont cependant pas jalonnées uniquement par des succès, loin s’en faut. Le « grand bond en avant » (1958) se solde par un effondrement du PIB, une paupérisation généralisée dans les campagnes et surtout la plus vaste famine de l’Histoire, responsable de 30 millions de décès. Ecarté un temps du pouvoir par les hauts dignitaires du parti unique, Mao fera son grand retour sur le devant de la scène politique grâce à la révolution culturelle dont il sera l’instigateur. Cette mobilisation de la jeunesse contre les élites de la nation aura elle aussi un effet dévastateur sur la société chinoise.

L’avènement de la Chine moderne

En réalité, c’est véritablement l’accession au pouvoir de Deng Xiao-ping qui va permettre à la Chine d’exploiter tout son potentiel. En 1979, celui-ci prend deux décisions qui vont changer à jamais la face du pays : la mise en place de la politique de l’enfant unique et l’ouverture de zones franches le long du littoral, les premières Zones Économiques Spéciales (ZES). La limitation d’abord drastique pour les familles chinoises à un enfant par ménage va permettre à la Chine de profiter pleinement de sa fenêtre démographique extrêmement avantageuse. C’est là le fondement même de son avantage comparatif : la Chine dispose alors d’une main d’œuvre jeune, abondante, docile et avec des exigences salariales extrêmement faibles. Les ZES vont justement faciliter l’implantation des compagnies étrangères. Si la Chine reste officiellement communiste, le début des années 1980 marque donc sa conversion à l’économie de marché et au capitalisme.

Depuis cette date, la Chine connaît une ascension irrésistible et peut se targuer de chiffres édifiants : la croissance annuelle oscille entre 7 et 15%. C’est depuis 2014 la première puissance économique en PIB parité pouvoir d’achat. En valeur nominale, elle devrait dépasser les Etats-Unis à l’horizon 2030. La Chine compte pour 12% du PIB mondial, contre moins de 1% en 1979 ! En seulement quelques décennies, la Chine est dont devenue la nouvelle « usine du monde » plus d’un siècle et demi après l’Angleterre. L’entrée du pays à l’OMC en 2001 a par exemple permis à la Chine de multiplier ses exportations par 5.

La pérennité d’un tel modèle n’est cependant pas assurée. La Chine ne pourra pas éternellement baser son économie sur l’exportation de produits manufacturés pour le compte de compagnies étrangères. Cette réalité est perçue et anticipée par le parti unique ; « la transformation du système de croissance chinois est en marche » disait M. Aglietta dès 2012. La Chine s’évertue donc à opérer une montée en gamme qui passe notamment par l’émergence d’entreprises de pointe largement contrôlées par l’Etat. C’est le cas du géant des smartphones Huawei qui investit à hauteur de 10% de son chiffre d’affaires dans la recherche et le développement (R&D). Cette diversification de l’économie passe aussi par des investissements massifs à l’étranger : l’an passé, le stock d’IDE émit par la Chine a atteint le chiffre de record de 128 milliards de dollars (249 si on inclut Hong Kong), soit 40 fois plus qu’il y a 20 ans !
Enfin, la réussite du modèle chinois suppose une adaptation rapide au bouleversement sociétaux induits par son émergence ultra rapide : le vieillissement inquiétant de la population, la gestion de la pollution, l’explosion des inégalités (l’indice GINI qui mesure les inégalités intra-nationales est passé de 0,30 à 0,45 en 30 ans) et l’accession à la société de consommation pour une classe moyenne qui prend de l’ampleur année après année sont autant de facteurs à prendre en compte pour assurer le développement de la Chine et ses 1350 milliards d’habitants.

Un pays incontournable pour les managers de demain

L’Empire du milieu apparaît donc comme un nouvel Eldorado pour les manager de demain : les défis auxquels sont confrontés actuellement la Chine accentuent sa demande de profils hautement qualifiés, familiers avec la culture chinoise et capable de s’adapter à un environnement hyper mondialisé.

Partant de ce constat, de nombreux étudiants franchissent le pas et partent découvrir ce pays si dynamique. Pour leur permettre de vivre pleinement cette expérience internationale, SKEMA Business School s’est dotée en 2009 d’un campus dans la ville de Suzhou, à une 1 heure 30 de Shanghai. Cette implantation ne s’est pas faite au hasard : le Campus Chine est l’aboutissement d’un partenariat entre SKEMA et le Pôle Technologique et Scientifique de Suzhou (SSTT), proche de Shanghai. Surnommée la Venise de l’Est pour ses nombreux canaux et connue pour la beauté de son environnement avec ses nombreux jardins traditionnels, Suzhou n’en est pas moins l’un des centres technologiques les plus en pointe dans le monde. Aujourd’hui, elle compte plus de deux millions d’habitants et se développe avec un nouveau district et deux très grands parcs technologiques où sont installées 118 des 500 plus importantes entreprises du monde !

SKEMA est ainsi la seule école en France à posséder son propre campus en Chine. Immersion totale assurée pour les étudiants ! Comme nous le raconte Roxane, étudiante de l’école, le dépaysement fut total : « Début septembre, me voilà à Suzhou, « petite » ville chinoise à une centaine de kilomètres de Shanghai qui fait tout de même 10 fois la superficie de Paris.  Le choc culturel a été immédiat mais l’hospitalité des Chinois m’a conduite à tomber littéralement amoureuse de ce pays. 

 Chaque jour est une nouvelle découverte, aussi bien au niveau de la nourriture, des Chinois, du mode de vie ainsi que de la vie estudiantine. Rapidement, nous nous sommes mis à voyager avec mes amis de SKEMA à travers tout le pays, arpentant la muraille de Chine, les centaines de temples, les grattes ciels de Shanghai, les magnifiques reliefs asiatiques de Guilin, le désert ou encore les Grassland au fin fond de la Mongolie intérieure. 

 Si vous hésitez encore à franchir le pas, nous avions les mêmes aprioris mais venir étudier en Chine est une expérience riche et unique autant sur un plan professionnel, culturel que ludique. »

Voici quelques photos fournies par Roxane sur son expérience, toutes tirées de son compte Instagram :

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