Les statistiques

925 candidats, 10,61 de moyenne (3,67 d’écart-type).

Le rapport

Le texte d’appui utilisé pour le sujet était extrait d’un article provenant de l’hebdomadaire britannique The Economist de septembre 2017.

Intitulé ‘If it’s broken, you can’t fix it’ il traitait de la question de la nécessité pour tous de pouvoir réparer les objets truffés de technologie utilisés dans le quotidien, que les fabricants s’ingénient à rendre irréparables. Le tout dans une visée écologique et d’engagement ‘citoyen’ et solidaire de chacun. Le sujet a été jugé adapté et assez original.

L’impression globale qui ressort de cette épreuve composée par 925 candidats est meilleure que l’an passé, avec une moyenne de 10,61 et un écart type de 3,67 conforme aux attentes. La moyenne correspond à celle atteinte en LV1, ce qui est réconfortant.

L’extrait à traduire en version, en première partie d’article, comprenait une phrase clé permettant de comprendre les enjeux de l’ensemble de l’article :‘which has given rise to a movement fighting for a right to repair ‘, que l’on pouvait traduire par ‘ce qui est à l’origine d’un mouvement qui lutte pour le droit à la réparation’. Avec une moyenne de 12,48/20 et un écart-type très important de 4,29, l’exercice a été plutôt réussi par les candidats.

Des erreurs de lecture ont été constatées, occasionnant des contresens dans le titre : you can’t fix it, compris comme ‘you can fix it‘.

Des mots usuels comme ‘washing machines’ (machines à laver) , ou coffee makers (cafetières) ont été parfois mal compris ; de même pour l’expression ‘ some types of gear’ (certains types d’appareils).

Le verbe ‘to mend’ (réparer) n’a pas toujours été bien compris.

Certaines erreurs maladroites ont été relevées, comme par exemple sur la structure causative : ‘to make their products more easily repairable ‘ (rendre leurs produits plus faciles à réparer) , traduit par *‘faire leurs produits plus simples ‘

Des candidats ont trouvé des formulations pertinentes pour traduire le texte : On peut citer par exemple : because of their internal complexity : ‘en raison de leur complexité intrinsèque’.

La maîtrise de l’orthographe est très variable. Certains font beaucoup d’erreurs, y compris sur des mots qui, à priori, ne présentent pas de difficultés particulières. Les exemples pourraient être multipliés. On ne peut qu’encourager le candidat à mieux apprendre l’orthographe des mots et aussi à bien relire sa copie afin de corriger des erreurs. Une lecture attentive et ciblée peut également permettre de rectifier des fautes sur les accords.

La question de compréhension en 150 mots ne posait pas de problème particulier : ‘Explain why ‘repairability’ is now such a big issue ? ‘

Son traitement est correct, avec une moyenne de 10,21, et encore un  fois  un  écart  type  très important de 4,26. La capacité des candidats à rassembler les éléments porteurs de sens et à les expliciter de manière concise en bon anglais apparaît variable. Certains candidats ont négligé l’aspect ‘collaboratif’ de ce désir de réparer les objets, ou n’ont pas bien compris la dernière partie du texte qui expliquait que les entreprises s’ingéniaient à rendre indémontables les appareils. Nous rappelons que cette question n’appelle pas à la rédaction d’une introduction avec un plan, et que les candidats ne doivent pas donner leur avis. Quelques cas de mauvaise maîtrise méthodologique de l’exercice ont été signalés par les correcteurs.

La question d’expression personnelle en 250 mots.

La question posée était la suivante : Is today’s consumer society really becoming more responsible ?      ‘La société de consommation actuelle devient-elle vraiment plus responsable ? ’

Les candidats devaient se prononcer sur l’évolution de ce qu’on appelle la société de consommation et ne pas limiter la réflexion à la simple réparation d’objets défectueux. Le sujet posé proposait comme postulat de départ l’amorce d’un changement de nos habitudes de consommation, tendant vers une responsabilisation plus grande des consommateurs. Le sujet laissait toute latitude aux candidats pour aborder la question sous un angle économique, éthique, sociologique ou politique.

Le traitement de la question est dans son ensemble correct, avec une moyenne de 10,28 / 20 et un écart type important de 4,30. Les correcteurs signalent certains des défauts constatés dans l’exercice de compréhension, à savoir un manque de moyens linguistiques, mais mentionnent également des références intéressantes aux réflexions éthiques liées à la consommation et à l’environnement. Les meilleures copies étaient de candidats qui ont su s’appuyer sur l’adverbe ‘really’, pour proposer une réflexion originale sur ces sujets, remettant parfois en question des lieux communs journalistiques.

Les phrases de thème grammatical, couvrant un champ lexical sans surprise ont permis d’écarter le plus les notes, avec un écart type de 4,48. A 9,32 la moyenne est en légère augmentation par rapport à l’année passée. Cependant, il est à noter que dans certains lots de copies, certains candidats ne traduisent pas toutes les phrases proposées, comme si l’exercice n’était pas maitrisé dans son approche, alors qu’il s’agit d’une forme d’évaluation qui permet de donner aux candidats plus fragiles un moyen d’œuvrer en terrain connu.

Encore une fois, une grande hétérogénéité transparaît dans ce millésime, mais le constat de moindre maitrise fait l’an passé n’est pas de mise cette année.

Parmi les points grammaticaux testés cette année et qui ont posé des difficultés, nous signalerons :

  • La mesure de durée avec l’imparfait (phrase 1) :

la TV diffusait depuis une semaine des images = Plus perfect be+ Ving / emploi de for.

  • L’emploi de la forme interro-négative avec un modal (phrase 3) :

Ne devraient-ils pas renforcer les contrôles (shouldn’t they step up border controls / shouldn’t border controls be reinforced ?

  • La mauvaise maitrise de la forme interrogative se confirme d’année en année
  • L’emploi du présent après when quand when est une conjonction de temps (phrase 9) : Quand le Premier Ministre réussira à convaincre …When the Prime Minister manages to persuade ….
  • Et également la structure causative pronominale (phrase 10) :

Il ne pouvait pas se faire entendre : he couldn’t make himself heard

Les prestations demeurent très contrastées dans cette dernière partie de l’épreuve. Les candidats ayant une bonne maitrise des temps et des conjugaisons s’en sortent bien, tandis que certains butent sur des structures simples.