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    Géopolitique

    Le marché de l’art, ou quand l’art devient business et politique

    Astrid Plonquet Par Astrid Plonquet9 octobre 2017Dernière modification :15 octobre 2017Aucun commentaireLecture 8 mins
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    « Pop Art : Populaire, provisoire, jetable, bon marché, produit en série, jeune, drôle, sexy, astucieux, spectaculaire et très rentable », telle est la définition de Richard Hamilton (lui-même représentant du mouvement pop-art).  A présent l’art doit être « rentable » et fait l’objet d’un véritable marché moderne ! Comment est né ce marché ? Quelles sont ses particularités ? Je te propose de jeter un oeil à ce qui suit pour en avoir une idée !

     

    Qu’est-ce que le marché de l’art ?

    Le marché de l’art, marché sur lequel on s’échange les oeuvres d’art 

    Ce marché est segmenté : art ancien, art contemporain, art classique, art primitif…La distinction majeure entre les différents marchés d’art est la suivante : on distingue le marché des œuvres « classiques » (comprendre « classées », intégrées dans le patrimoine historique), du marché des œuvres actuelles.  On veillera par ailleurs à distinguer deux sous-marchés :  un premier marché qui correspond à l’ensemble des œuvres vendues pour la première fois (souvent en galerie ou lors de foires), et un second marché lorsque ces mêmes oeuvres seront revendues, la plupart du temps en maison de vente ou lors de ventes de gré à gré.

    Différents acteurs agissent sur ce marché : les artistes qui produisent les oeuvres, les intermédiaires qui  les proposent à la vente ou les exposent (galeristes, courtiers d’oeuvres d’art, conseillers en gestions de patrimoine ou encore antiquaires ), les acheteurs (amateurs ou collectionneurs). N’oublions  pas les musées, les mécènes, les critiques d’arts et fondations qui ont un rôle bien particulier sur ce marché. Il existe deux grandes catégories d’artistes : ceux cotés ayant déjà vendu leurs œuvres lors de ventes aux enchères publiques, et ceux non cotés. La côte est calculée en fonction du prix de chaque vente publique – ce prix évolue avec la notoriété de l’artiste, selon qu’il ait été exposé dans un lieu prestigieux par exemple. Les galeries d’art ou les marchands sont sensés vendre les œuvres des artistes avec qui elles travaillent et les promouvoir auprès des institutions et collectionneurs. Dans un second temps, les maisons de ventes (Christies, Sotheby’s ou encore Drouot) organisent les ventes aux enchères, dirigées par les commissaires priseurs.

     

     

     

     

     

     

     

     

    La naissance du marché de l’art

    Un marché de l’art à proprement parler n’émerge qu’après la chute du Second Empire

     

    Pour être considéré comme tel, trois conditions devaient en effet être remplies. Il fallait tout d’abord que les oeuvres soient détachées du contexte religieux, que les artistes soient en contact avec le marché et que l’offre fasse la demande (les artistes ne produisent plus seulement sur commande). On notera toutefois que le protectorat se substitue progressivement aux commandes de l’Église à l’époque de la Renaissance et qu’en conséquent, l’artiste continue de produire sur simple commande. Il n’y a donc toujours pas de marché de l’art.

     

    Un des principaux éléments déclencheurs des ruptures à l’origine de la création d’un tel marché est le développement du mouvement impressionniste au XIXe siècle (et à la même époque, des Salons)

    Il ouvre  sur la voie de la modernité en art. Aujourd’hui le marché de l’art n’est plus uniquement un marché de biens conférant une valeur sociale ou pour amateurs de jolies pièces, c’est aussi devenu un marché d’investissement et de placement « comme un autre » et son chiffre d’affaires s’élève à 12 milliards d’euros en 2016 d’après Artprice. Au XXème siècle l’art devient ainsi un vrai placement boursier, et semble particulièrement juteux jusqu’à l’éclatement de la bulle spéculative qu’il engendre, dans les années 1990. Le XXIème siècle est quant à lui le siècle des transactions transparentes, des Art Price Index qui se multiplient et de l’essor des autres organismes de cotation d’œuvres d’art et ventes aux enchères par Internet.

    D’abord dominé par l’Europe, le marché de l’art est depuis les années 1940 dominé par les Etats-Unis

    Dans les années 1940 et post Seconde Guerre mondiale, les Etats-Unis commencent à assumer une forme de leadership et à intervenir sur plusieurs plans dans le monde. Cela passe par la mise en place d’un soft power s’appuyant notamment sur l’art et son marché. Afin de contrer l’influence stalinienne et d’asseoir encore plus l’influence culturelle américaine sur l’Europe, des alliances d’intérêts se forment entre des intellectuels comme le critique d’art Clement Greenberg, des hommes d’affaires comme Henry Luce (fondateur de Life, Time Magazine et Fortune), des marchands d’art comme Samuel Kootz, ou encore des artistes engagés issus du premier grand mouvement international américain, l’Abstract Expressionnism, comme Jackson Pollock. À la fin des années 1940 la CIA participe même au financement des expositions d’art américain en RFA et en Italie (le pavillon américain de la Biennale de Venise en 1948 est soutenu par la famille Rockefeller).

     

    Le marché de l’art reflète les dynamiques géopolitiques actuelles

    À l’origine, le marché de l’art se concentrait dans deux ou trois places fortes mais il s’est depuis internationalisé. L’importance des différents acteurs au sein de ce marché (et l’évolution de leur place) est le reflet des rapports de forces dans les relations internationales

    Le rapport du TEFAF Art Market de 2014 explique que « les États-Unis conservent leur traditionnelle place de leader mondial (avec 38% des parts de marché) » ; la France conserve sa 4e place, mais avec seulement 6% des parts. Dans un marché européen dominé par Londres (77% soit 10 fois les performances parisiennes), Paris reste une référence du marché de l’art, forte de certains acteurs dynamiques, mais baisse en compétitivité malgré le récent succès de la FIAC.

    Dans les années 1980 la Chine rivalise avec l’Europe et les Etats-Unis, et les autres BRICS se développent, même s’il semble qu’aucun de ces pays, pour des raisons diverses, ne soit parvenu  à donner naissance à une scène artistique structurée, puissante et autonome comme les États-Unis et l’Europe. Aujourd’hui, il est ainsi intéressant de dresser un bilan de la situation du marché de l’art contemporain international au regard de l’évolution géopolitique et économique depuis le début du XXIe siècle, qui a vu l’hégémonie américaine remise en cause mais dont le modèle culturel est toujours puissant, un relatif déclin français et les espoirs de développement des BRICS nuancés.

    Le marché de l’art étant désormais mondialisé, il est touché par des problématiques comme les grandes crises économiques mondiales et la question de l’uniformisation

    On notera que le marché de l’art a mis six ans à retrouver sa dynamique d’avant crise (2008). L’art moderne d’après guerre et l’art contemporain étant actuellement les catégories les plus rentables du marché, elles totalisent 44 % des ventes en volume. Elles sont devenues un important enjeu financier de fait, ce qui pose la question de la réalité de l’art-même (question soulevée par Jeff Koons qui revendique produire pour gagner le plus d’argent possible). L’art est ainsi de plus en plus l’objet de tendances au détriment de l’originalité et de la spécificité culturelle. Philippe Dagen, expliquait ainsi que « l’art et son commerce sont entrés à leur tour dans le régime du capitalisme mondialisé et médiatisé » (Le Monde, 16/05/2014). Même les galeries privilégient désormais l’international. Une marque comme Larry Gagosian possède une quinzaine de galeries dans le monde et représente les artistes les plus « rentables » du moment. Seul le marché des galeries chinoises demeure essentiellement domestique. Les foires internationales se multiplient. Elles sont des atouts pour l’affirmation des marchés émergents, mais les oeuvres que l’on peut y admirer sont de plus en plus semblables.

    Le marché de l’art est également touché par la révolution Internet

    La circulation des oeuvres et l’accès à l’art en général est accrue grâce à Internet. Paradoxalement l’art profite donc d’un marché peu régulé et dématérialisé ! Il semble par ailleurs que le marché de l’art mondial en ligne soit un nouveau terrain d’investissement porteur. Il représentait en 2014 près de 1,5 milliards de dollars et on l’estime à 3,76 milliards pour 2018. Les nouveaux noms d’«artistes» influents misent justement sur les ventes en lignes : en 2013, Sotheby’s a ainsi fait une alliance avec Ebay et Amazon. Aujourd’hui l’e-commerce d’art complète donc les galeries classiques, sans cependant prétendre s’y substituer. Dans la mesure où les ventes en ligne égalent déjà la part des ventes aux enchères à l’échelle mondiale (5 %) on peut ainsi s’interroger sur l’avenir du marché de l’art matériel.

     

    On retiendra que :

    • Le marché de l’art a proprement parlé s’est tardivement développé.
    • Il reflète les grandes dynamiques mondiales actuelles et les rapports de forces mondiaux dominants.
    • L’avenir du marché de l’art et de sa matérialité sont incertains.

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    Astrid Plonquet

      Après trois années de préparation dans une prépa parisienne, j'ai intégré l'ESSEC dont je viens de diplômer. Bien qu'ancienne S, mes matières de prédilection sont plutôt littéraires : il s'agit de la géopolitique, de la CG et de l'Allemand !

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