Pour t’aider à te tenir au courant de l’évolution du monde, nous te résumons ici les grands points d’actualité de la semaine du 13 février !

Europe : La tension monte encore d’un cran en Ukraine

La fin de semaine a donné à la crise russo-occidentale en Ukraine une tournure encore plus incertaine. Alors que le chef de la diplomatie américaine Anthony Blinken a solennellement demandé devant le Conseil de Sécurité de l’ONU à la Russie « d’abandonner la voie de la guerre », celle-ci a certifié l’intensification du retrait de ses soldats dans la zone, et que c’est au contraire l’Ukraine qui menace d’attaquer. Dans le même temps, les Occidentaux affirment que la Russie a en fait grossi les rangs de ses troupes à la frontière de 7000 hommes, justifiant l’augmentation de son soutien militaire à l’Ukraine. Bref, à en croire certains spécialistes « La Russie peut attaquer à tout instant ».

Mise à jour : le lundi 21 février, Poutine a reconnu l’indépendance des séparatistes et la crise est maintenant ouverte.

Covid : Les contestations anti-mesures sanitaires se poursuivent au Canada

Le convoi dit de la « liberté ». C’est le nom du mouvement initié fin janvier par des camionneurs américains et canadiens pour protester contre l’obligation d’être vacciné pour passer la frontière entre les deux pays. Cependant, au fil des semaines, le mouvement s’est élargi autant en s’exportant à l’international que par les revendications qu’il porte : certains actifs protestent aujourd’hui contre toute forme de mesures sanitaires. Dans des villes comme Ottawa, la police a réussi cette semaine à contenir les manifestations sans violence afin que les séances parlementaires concernant les mesures nationales liées à la dernière vague de covid puissent reprendre.

Afrique : La France et ses partenaires européens se retirent du Mali

Alors que la junte militaire au pouvoir depuis 2020 ne fait que compliquer le travail des militaires européens sur place dans le cadre de la lutte contre les djihadistes, la France et ses partenaires ont annoncé jeudi le retrait progressif de leurs troupes du Mali. Cependant, le lendemain les colonels maliens ont remis de l’huile sur le feu en exigeant que le retrait des troupes françaises, prévu sur une période d’au moins quatre mois, s’effectue sans délai. Tous ces éléments questionnent la présence française et européenne dans la région, alors même que ces derniers souhaitent rester engagés au Sahel pour soutenir leurs partenaires africains dans la lutte contre un jihadisme dont ils ont reconnu qu’il menaçait de s’étendre dans plus de 25 pays.

Amérique Latine : L’ex-président du Honduras est tombé dans les mains des forces de l’ordre

Juan Orlando Hernández, surnommé « JOH » et ex-président du Honduras de 2014 à 2022, s’est rendu à la police sur demande des Etats-Unis. En effet, il est accusé d’avoir été complice de son frère, déjà condamné aux Etats-Unis pour trafic de drogue, et d’avoir baigné dans plusieurs trafics de corruption lorsqu’il était président de son pays pendant la crise du coronavirus, dans le cadre de contrats d’infrastructures publiques. Il devrait être extradé prochainement pour être jugé sur le sol américain. Quoiqu’il en soit, l’exemple de JOH vient grossir une liste déjà bien fournie et liée à une thématique centrale en Amérique Latine : le problème de la corruption des élites politiques.

Asie : Nouveau temps fort dans la relation bilatérale franco-chinoise

Lundi, alors que le président français devait s’entretenir avec son homologue chinois dans la semaine, la Chine a annoncé qu’un accord de coopération avec la France portant sur des investissements dans sept projets d’infrastructures dans des pays tiers avait été signé. Six des sept projets concernés se trouvent en Afrique. Avec l’appel téléphonique tenu mercredi (le premier de l’année) dans lequel les deux présidents ont réaffirmé les priorités de leurs relations bilatérales, il apparaît qu’Emmanuel Macron cherche à construire plus que jamais sa propre relation avec la Chine et Xi Jinping.

Maghreb : nouveau revers pour la démocratie au berceau des Printemps arabes

Il y a une semaine, le président Kais Saied a remplacé le Conseil supérieur de la magistrature (CSM), principal organe judiciaire de la Tunisie, par une organisation « temporaire » dans laquelle il a les pleins pouvoirs sur les juges et magistrats. S’il a affirmé agir dans l’intérêt démocratique de son pays et qu’il travaillait déjà à la refonte du CSM, le chef du pouvoir a essuyé de nombreuses critiques de la part des pays Occidentaux, alarmés de la situation, surtout que cet évènement arrive six mois après une dissolution forcée du Parlement élu et le limogeage du gouvernement, en juillet 2021. Des manifestations ont aussi eu lieu dans les rues de Tunis.

France : Plusieurs candidats majeurs pourraient ne pas pouvoir se présenter

Marine Le Pen, Eric Zemmour, Christiane Taubira. Un élément relie ces noms cette semaine : aucun n’a pour l’instant les 500 parrainages nécessaires pour se présenter aux élections présidentielles, tous affirment que leur absence pour une raison administrative serait démocratiquement terrifiant. En bref, chacun remet plus ou moins explicitement en cause ce système de parrainage qui pourrait les empêcher de s’opposer aux six candidats déclarés ou non qui ont obtenu les signatures pour l’instant, parmi lesquels Emmanuel Macron, Valérie Pécresse ou encore Anne Hidalgo. Affaire à suivre : les candidats ont jusqu’au vendredi 4 mars 18h pour déposer leur liste au Conseil constitutionnel.

Te voilà maintenant à jour ! N’hésite pas à aller vérifier si tu as bien tout retenu avec notre quiz sur l’actualité de cette semaine.