D’après “The Impact of the Global Financial Crisis on Banking Globalization” – IMF Working Paper (2014)

Les économistes essayent de clarifier la situation post-crise 2008 en ce qui concerne les banques. Tout le monde s’accorde pour dire que le système bancaire international est devenu plus fragmenté dans certaines régions.

Pour ce qui est des activités bancaires locales à l’étranger, on ne note pas une hausse de la fragmentation, mais paradoxalement, une hausse de l’intégration régionale au niveau des banques. Finalement, on s’est trop concentré sur les banques européennes et américaines pendant que les banques des pays émergents se sont fortement développées à l’étranger -phénomène ante-crise aussi-. De 1995 à 2007 on note une augmentation significative du nombre des banques à l’étranger, passant de 784 à 1 301. Après la crise de 2007, le nombre d’entrées de nouvelles banques étrangères a chuté (22 en 2013 vs 132 en 2007). Ce mouvement a été plus important dans les pays de l’OCDE que dans les pays émergents. L’effet post-crise a été pour les banques occidentales de conforter leurs opérations à l’étranger, ce qui a joué principalement en faveur de l’insertion de nouvelles banques étrangères dans les pays émergents.

Parallèlement, les banques fortement capitalisées des marchés émergents ont eu la capacité d’investir en Amérique et en Europe. Ainsi, certaines banques des pays émergents se sont accaparées de banques occidentales comme la Russia’s Sberbank qui rachète des filiales bancaires de l’Europe Centrale ou encore HSBC qui vend ses opérations au Costa Rica. Les banques des marchés émergents ont vu leur capital doubler de 2007 à 2014 (365 milliards de dollars à 728 milliards de dollars).

De plus, on a une concentration régionale des activités bancaires dans les pays émergents, puisque 56% des actifs sont détenus par des banques étrangères dont les principales activités se font au sein de la même région dans le pays d’accueil.

En conclusion, la crise financière a permis un plus grand panel d’agents financiers dans le monde malgré une baisse générale des banques dans le paysage mondial sans que cela ne soit obligatoirement suivi par une fragmentation plus forte des activités bancaires.

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  1. Claessens is with the International Monetary Fund, University of Amsterdam, and CEPR, and Van Horen is with De
    Nederlandsche Bank (DNB)