ICN BS

Cette information ne t’aura pas échappé : nous sommes déjà début novembre et les concours débutent dans un tout petit plus de cinq mois. Si tu es en première année, il te reste douze mois de sursis supplémentaire ; il n’empêche, cette échéance arrive toujours plus vite qu’on ne le croit.

Dans l’optique d’arriver fin prêt à ces fameux concours, et si tu as la chance d’habiter près de Paris, voici une information qui devrait t’intéresser : Alexandre Melnik, qui a longtemps travaillé dans la diplomatie russe et aujourd’hui grand conférencier (il intervient notamment à l’UNESCO, l’Assemblée Nationale, Sciences Po, au Forum mondial du développement durable, etc.), est aujourd’hui professeur associé à ICN Business School. Ce dernier donnera le samedi 16 novembre, dans les locaux parisiens de l’école nancéienne, une conférence gratuite intitulé “Le Monde Demain”, pendant laquelle il tentera d’exposer sa vision d’une notion centrale du programme d’économie et de géopolitique : la mondialisation. Ou plutôt la globalisation, terme qui selon Alexandre Melnik traduit bien mieux la pluralité des réalités que suppose un tel phénomène.

L’intérêt principal de la conférence, c’est qu’en croisant les points de vue et les disciplines, Alexandre Melnik permet de prendre de la hauteur sur la notion de globalisation. C’est aussi cette capacité à mettre en perspective les connaissances qui distingue les bonnes des excellentes copies aux concours !

Voici donc l’interview que celui-ci a bien voulu nous accorder :

Au préalable, si tu souhaites t’inscrire à cette conférence, c’est juste ici : Conférence “Le Monde de demain” le samedi 16 novembre à 10h00. La conférence aura lieu sur le campus d’ICN de Paris-La Défense

Pouvez-vous vous présenter rapidement à nos lecteurs ?

Je suis Alexandre Melnik, professeur de géopolitique depuis quinze ans à ICN Business School. Je donne également de nombreuses conférences à travers le monde, comme récemment aux Etats-Unis, en Chine ou en Norvège. Je suis par ailleurs l’auteur de plusieurs ouvrages consacrés à la géopolitique, et également consultant. J’ai travaillé dans la diplomatie soviétique sous l’égide de l’ONU dans les années 1980-1990. Mon dernier livre, Le Monde nous appartient, la géopolitique, c’est la vie (paru en octobre 2019) veut offrir un regard pluridisciplinaire sur notre monde global contemporain.

Quel est l’enjeu de la conférence que vous allez tenir le 16 novembre prochain ?

L’idée est de brosser un tableau général du monde du XXIème siècle, de la place des individus au sein de celui-ci et en particulier de celle des jeunes. J’essaie d’adopter une vision dite “holistique” de la discipline, en se concentrant d’abord sur l’essentiel. Mon point de vue est également centré avant tout sur l’humain, et sur la manière dont différentes facteurs (culturels, géographiques, économiques, etc.) impactent la perception des Hommes de la globalisation.

Mon approche est motivée par ma conviction profonde que les jeunes ont un rôle fondamental à jouer dans ce processus, car ce sont les décideurs de demain.

Quels sont les concepts géopolitiques et économiques qui seront abordés ?

Le plus grand concept que je vais exposer est bien sûr celui de la globalisation. J’ai façonné ma conception de celui-ci à travers mes voyages de par le monde. Je ne la réduis à ce qu’on appelle communément la mondialisation, qui a une connotation surtout économique. Je parlerai ici d’interactions, d’interdépendance dans tous les domaines ; y compris celui des idées, la denrée sans doute la plus rare la plus précieuse aujourd’hui.

A mon sens, le XXIème siècle voit le plus grand changement de paradigme de toute l’histoire de l’humanité. La globalisation est un concept qui nous dépasse et, plutôt que de nous demander si on est “pour” ou “contre”, il faut savoir composer avec : il s’agit d’abord de comprendre le monde tel qu’il est aujourd’hui. En France, nous fonctionnons encore dans des visions et des schémas de pensée très cloisonnés. Mon objectif, en somme, est de donner une vue globale du monde et de prendre de la hauteur, sur la place de l’Occident, sur l’émergence asiatique, sur la notion de guerre et de paix, de frontière, d’identité culturelle et nationale (paradoxalement renforcée par la globalisation), etc.

En quoi cette conférence peut se révéler utile pour les étudiants de prépa aux concours ?

Elle veut leur permettre de se doter d’une meilleure connaissance du monde contemporain, présenté sous une vue assez atypique et qui permet donc de prendre davantage de recul sur les enjeux actuels. Je veux leur fournir une visions plus juste et plus calibrée, avec une projection vers l’avenir.

Pourquoi la géopolitique est selon vous une discipline fondamentale ?

La géopolitique est aujourd’hui à la mode. C’est néanmoins un concept relativement récent : on ne parlait pas encore de géopolitique  dans le monde bipolaire la guerre froide.

A notre échelle nationale, l’important est d’abord de permettre aux étudiants français de comprendre le monde qui nous entoure et, de facto de retrouver notre propre place dans ce monde en plein bouleversement.

Par ailleurs, je suis persuadé que le système éducatif n’est pas assez adapté aux nouveaux enjeux, au moins en partie, bien qu’il évolue. A mon sens, accomplir cette vocation d’enseignant, à l’heure où la connaissance est pléthorique et facile d’accès, consiste surtout à donner des clés de lecture à ces étudiants. Il faut les encourager à l’effort intellectuel, les pousser à affiner leur compréhension du monde. In fine, la vraie question est celle de notre place dans la vie : il s’agit de trouver des trésors qui donnent du sens à notre existence

En particulier, je crois que la géopolitique est une matière qui a toute sa place dans les écoles de management. La notion de géopolitique se propage, est une discipline transverse qui peut mener à un grand nombre de métiers. Il faut voir l’univers dans lequel nous fonctionnons : c’est devenu une notion indispensable de culture générale qu’un manager de haut niveau doit maîtriser. Par ailleurs, c’est une discipline qui permet de mieux comprendre le monde, de le rendre passionnant et de comprendre l’humain. Enfin, la géopolitique est un aussi un moyen d’anticiper les changements, ce qui est fort utile en entreprise.

Le lien pour s’inscire : Conférence “Le Monde de demain” le samedi 16 novembre à 10h00