Laurine

Méconnue de nombreux étudiants, la prépa Technologie-Biologie (TB) est une alternative plus qu’intéressante. Elle offre la possibilité aux bacheliers STL et STAV d’accéder aux concours d’entrée de certaines écoles d’ingénieurs en agroalimentaire, en environnement, en génie biologique, ou à ceux des écoles vétérinaires.

Dans ce nouvel article, Major-Prépa te propose de rencontrer Laurine, une étudiante en première année TB ! 

La prépa TB, c’est quoi ?

Quelles sont les perspectives offertes par une prépa TB ? 

Il s’agit d’une prépa scientifique, équivalente à la BCPST, mais réservée à ceux ayant réalisé au lycée une filière STL ou STAV.

Les débouchés sont les mêmes que ceux des BCPST. En effet, nous avons des places dédiées dans les concours des écoles vétérinaires, d’agronomie, de biologie médicale, de biologie en tout genre, ainsi que dans le concours de l’ENS Paris-Saclay.

Ainsi, cette formation permet d’intégrer des écoles d’ingénieurs ou vétérinaires par le biais de concours qui sont répartis sur trois jours pour les écrits, auxquels succédera une phase d’oraux.

Qu’étudie-t-on en prépa TB ? 

Comme l’ensemble des classes préparatoires aux grandes écoles, le cursus « prépa TB » s’effectue en deux années. Dès lors, nous travaillons pendant cette période sur différentes matières très intéressantes telles que Science et Vie de la Terre, Biotechnologie, Mathématiques, Physique-Chimie, Informatique, Français-Philo et Anglais.

Nous travaillons environ 40 heures par semaine, en comptant trois khôlles d’une heure hebdomadaire (interrogations orales individuelles dans chaque matière afin de se perfectionner et de s’améliorer), ainsi qu’un DS de trois heures.

Quel est le rythme en prépa TB ? 

Sans surprise, à l’image d’autres filières prépa plus connues, le rythme de travail est assez conséquent. Mais avec le temps, cela devient une habitude.

D’un point de vue général, je dirais que le mental est le plus important. Il faut savoir s’accrocher et ne surtout pas lâcher en début d’année à cause de la fatigue ou autres. En effet, une fois passée la phase de choc liée au changement d’organisation, voire de vie, le travail devient une tâche quotidienne habituelle et non plus une contrainte.

Croyez-moi ou non, après, on finit par apprécier le rythme petit à petit… Oui, oui, c’est possible !

Ton parcours avant d’entrer en prépa TB ? 

D’où viens-tu et quel était ton niveau au lycée ? 

Originaire de Lyon, j’ai pu effectuer ma scolarité au lycée Jean-Paul Sartre à Bron, une petite commune dans la banlieue de Lyon. C’est ici que j’ai effectué ma première et ma terminale STL, option Biotechnologie.

Cette filière m’a enrichie intellectuellement grâce à des professeurs à l’écoute et passionnés dans leur domaine. Elle m’a aussi donné confiance en mes capacités et en moi-même. Tout au long de mes deux années de STL, j’ai pu exceller dans les matières scientifiques. J’avais notamment entre 15 et 16 de moyenne générale, aussi bien en Mathématiques qu’en Physique-Chimie, ou encore en Biotechnologie. Couronnée par des rangs parmi les premiers, j’ai pu ainsi réfléchir à propos de mon avenir dans les sciences.

Après, j’ai obtenu mon baccalauréat avec la mention Bien et une moyenne de 15,5. Avec, notamment, 20 en Pratique en Biotech, 18 en Physique-Chimie-Maths, 13 en philosophie et 18 à l’oral de français. C’est ainsi que j’ai accédé à la prépa TB (filière dans laquelle, j’avais comme ambition d’entrer depuis la première) par la voie classique Parcoursup.

Pourquoi choisir de partir dans « l’enfer de la prépa » ? 

Tout d’abord, l’envie de partir en prépa provient de mon frère, désormais étudiant en école d’ingénieurs à Sigma Clermont. Il avait lui-même déjà vécu l’expérience prépa à travers deux années en PTSI.

Par ailleurs, j’avais également envie de me surpasser pendant ces deux années. Cette envie de repousser mes limites et ma soif d’apprendre m’ont ainsi conduite jusqu’aux portes du lycée la Martinière-Duchère à Lyon.

Comment as-tu organisé l’été avant ton entrée en ½ ?

Ayant une connaissance lointaine de l’univers prépa grâce à mon frère, je pense que j’étais déjà grande préparationnaire dans l’âme.

Effectivement, durant l’été qui a précédé mon entrée en première année, j’ai profité pleinement de la mer et du soleil, tout en lisant les trois livres du thème d’année de français, qui ne sont pas forcément une partie de plaisir pour tous.

J’ai également fait le choix de réviser quelques jours avant la rentrée, afin de me mettre dans le bain et d’éviter de me retrouver prise de court par le rythme et les nouveautés. 

Ton expérience en prépa TB

Comment as-tu vécu ton premier semestre ?

Au début, c’était un peu dur mentalement. En particulier à cause du stress occasionné par les DS ainsi que par les exercices oraux hebdomadaires propres à la classe préparatoire, les fameuses khôlles.

Néanmoins, comme énoncé préalablement, petit à petit cela devient une habitude et donc « normal ». De plus, mes bons résultats du premier semestre, 2e/17, m’ont donné plus de confiance et d’assurance, tout en me confortant dans l’idée que l’important travail fourni en valait la peine.

Par ailleurs, l’accompagnement et l’encadrement des professeurs est une aide précieuse. Le rapport que l’on a avec les profs est complètement différent de celui du lycée. Ils sont là pour nous et nous poussent à donner le meilleur de nous-mêmes ! 

Quels sont les objectifs pour le second semestre ? 

Je souhaite faire mieux que le premier semestre, et m’améliorer en Français et en Anglais, les seules matières où je me sens un peu en difficulté.

De plus, faire davantage d’efforts en khôlles de SVT, qui sont réellement les khôlles les plus dures en prépa TB, car elles demandent beaucoup de réflexion, en structurant des sujets à l’oral.

Qu’est-ce qui, selon toi, est le plus important en prépa TB ? 

Le plus important est de croire en soi et de ne pas douter dès qu’on rate une khôlle ou un DS. Effectivement, il est normal de faire des erreurs.

De plus, il faut aussi avoir des objectifs d’écoles et se renseigner sur les différents débouchés afin d’être motivé pour réussir. Par la suite, il faut se tenir à un rythme de travail continu et organisé, afin de ne pas se laisser engloutir par la vitesse de l’avancée des cours.

Toutefois, il ne faut pas hésiter à se reposer si on est vraiment fatigué. En effet, la prépa dure deux années. Donc, c’est à la fois une course de vitesse, mais également, et peut-être surtout, un marathon au cours duquel se cramer dès le début ne permettra pas d’atteindre la ligne d’arrivée finale. La santé physique est un facteur parfois négligé et pourtant essentiel de la réussite en prépa.

Enfin, une fois en bonne santé physique, avoir la positive attitude est un élément fondamental afin de conserver le moral. L’échec en prépa arrive régulièrement, l’important est de savoir comment l’utiliser pour s’améliorer.

Quelles sont les matières te posant le plus de difficultés ? 

La matière que l’ensemble de ma promo trouve la plus difficile est sans aucun doute la SVT. Et pour cause, il y a énormément de connaissances à maîtriser sur le bout des doigts. Et en peu de temps.

D’une manière générale, le début d’année est assez light et le rythme augmente crescendo à mesure que l’on entre dans l’hiver. D’où l’intérêt de ne pas prendre de retard ! Mais, encore une fois, les professeurs sont là pour nous encourager et nous aider, c’est un réel avantage et une grosse différence vis-à-vis du lycée ou même de l’organisation universitaire. 

Comment t’organises-tu et quels sont tes objectifs ? 

L’organisation est fondamentale en prépa, il faut savoir gérer son temps pour l’optimiser. Travailler efficacement est aussi un moteur de réussite en prépa. Il faut être également prêt à bosser les week-ends et parfois à refuser quelques sorties pour finir un DM de mathématiques !

En ce qui concerne mes prétentions, je vise l’ENS de Paris-Saclay, AgroParis tech, l’ENSTBB de Bordeaux ou encore Polytech Nice en génie biologique. Je souhaite à terme devenir soit ingénieure en génie génétique (secteur santé ou immunologie), soit chercheuse en génie génétique.

Enfin, j’aspire à travailler à l’étranger à l’issue de mon cursus académique. 

Quels sont les critères pour intégrer une prépa TB et quels seraient tes meilleurs conseils ? 

Tout d’abord, d’un point de vue pratique, il faut être en terminale STL (PC ou BIO) ou STAV. S’il est préférable d’avoir de bons résultats en terminale afin d’accéder à cette formation, le peu de demandes, dû à la méconnaissance de cette filière par le grand public, fait qu’il n’est pas nécessaire d’avoir un dossier excellentissime pour entrer en prépa TB.

Ainsi, il ne faut pas hésiter à formuler des vœux pour les prépas TB de France. Et puis, de toute manière, ça ne coûte rien d’essayer ! 

Clairement, selon moi, le plus important est de savoir si vous vous sentez prêts et surtout, si vous avez envie de vous la donner pendant deux ans. Voilà le vrai critère qui doit peser dans votre choix de mettre ou non prépa TB sur Parcoursup.

Le mot de la fin ?

Surtout, ne lâchez rien, croyez en vous et venez en prépa TB si vous êtes en STL ou STAV. Vous ne le regretterez pas ! 

Te voilà désormais incollable sur la prépa TB grâce à ce témoignage de Laurine !  Pour retrouver nos autres articles pour les ingénieurs, c’est par ici !