Le 8 mars prochain, la 110e Journée internationale de la femme sera célébrée. Cette journée de mobilisation, née d’une proposition de la militante marxiste Clara Zetkin, est l’occasion de rappeler chaque année que le combat pour l’égalité des sexes reste encore cruellement d’actualité. Cet enjeu, devenu crucial pour nos sociétés, ne saurait donc être négligé au moment de préparer les concours. Il s’avère ainsi essentiel de maîtriser plusieurs exemples précis sur le sujet. Pour ce faire, découvre dans cet article le portrait de douze femmes inspirantes venues du monde anglo-saxon et dont le parcours pourra assurément t’aider à briller à l’écrit ou à l’oral !

#1. Jane Austen (1775-1817)

L’écrivaine anglaise Jane Austen fut l’une des romancières les plus importantes du XIXe siècle. Son influence sur la fiction romanesque reste aujourd’hui encore exceptionnelle. Son réalisme, sa critique piquante de la société et des mœurs de son époque, ainsi que sa maîtrise et son humour satirique, ont en effet fait d’elle l’une des écrivaines anglaises les plus largement lues et aimées.

Septième enfant d’une fratrie de huit, Austen est née en 1775 dans le sud de l’Angleterre. Éprise de littérature, elle commence à écrire dès son plus jeune âge. Elle publie son roman le plus célèbre, Orgueil et Préjugés, en 1813. Elle publie par la suite d’autres futurs romans à succès comme Mansfield Park (1814) ou encore Emma (1815). Bien que ses romans aient reçu des critiques favorables, Austen fait le choix de l’anonymat et ne connaît que peu de succès de son vivant. Aujourd’hui, à l’inverse, la reconnaissance qui lui est accordée est quasi universelle. On estime ainsi à plus de 600 les adaptations actuelles de ses œuvres.

#2. Florence Nightingale (1820-1910)

Florence Nightingale, connue sous le nom de « La femme à la lampe », était une infirmière britannique, militante et statisticienne, mieux connue comme la fondatrice des soins infirmiers modernes. Ses expériences d’infirmière pendant la guerre de Crimée ont notamment été déterminantes et ont grandement pesé sur la réforme des soins de santé au Royaume-Uni au cours du XIXe puis du XXe siècle. Ses travaux ont également largement influencé l’action des infirmières américaines pendant la guerre de Sécession.

Dès l’âge de 17 ans, Florence se consacre pendant quatre semaines à des soins intensifs aux malades de son entourage, touchés par une grave épidémie de grippe. C’est seulement en 1844 qu’elle accède à la notoriété. En décembre 1844, en réaction au scandale lié à la mort d’un malade dans l’infirmerie d’une « workhouse » (sorte d’établissement dédié à l’assistance sociale), elle devient la militante principale de l’amélioration des soins médicaux dans les infirmeries. Elle débute alors une carrière d’infirmière et voyage à travers l’Europe et effectue un travail remarqué lors de la guerre de Crimée. Accueillie en héroïne à son retour au pays – d’après la BBC, elle est alors la deuxième femme la plus célèbre du Royaume après la Reine –, elle crée l’hôpital St. Thomas et l’école de formation d’infirmières Nightingale en 1860.

En ces temps de pandémie, la figure de Nightingale connaît aujourd’hui un nouvel élan de popularité.

#3. Emmeline Pankhurst (1858-1928)

Emmeline Pankhurst fut l’une des figures les plus symboliques à la tête du mouvement britannique des suffragettes. Grande militante pour le droit des femmes, elle a créé en 1903 la Women’s Social and Political Union (WSPU), dont les membres se sont fait connaître en recourant à des tactiques militantes, notamment des crimes et des grèves de la faim. Cette stratégie innovante de militantisme permet de clamer haut et fort le message suivant : les femmes devraient avoir le droit de vote au Royaume-Uni. Pankhurst, par son aura médiatique, sera donc l’une des grandes artisanes de cette grande victoire sociale, obtenue avec l’accès au vote pour les femmes britanniques à partir du 6 février 1918.

#4. Rosa Parks (1913-2005)

Rosa Louise McCauley Parks, ou Rosa Parks, est née le 4 février 1913 à Tuskegee, en Alabama. Elle grandit dans le sud des États-Unis, où règne alors la ségrégation. Très jeune, Parks a ainsi souvent été confrontée à la discrimination raciale et à la violence. Frappée par de telles inégalités, elle s’engage rapidement dans le mouvement des droits civils. Son engagement la mène au poste de Secrétaire de la section Montgomery de la National Association for the Advancement of Colored People (NAACP).

Le 1er décembre 1955, Rosa Parks monte dans un bus à Montgomery, en Alabama. Au lieu de se rendre à l’arrière du bus, réservé aux Afro-Américains, elle choisit de s’asseoir à l’avant. Lorsque le bus commence à se remplir de passagers blancs, le chauffeur lui demande de se déplacer. Sa résistance déclenche alors l’un des plus grands mouvements sociaux de l’histoire, le boycott des bus de Montgomery. L’acte courageux de Parks et le boycott des bus de Montgomery conduisent à une transformation profonde du système de transport à Montgomery. Cet évènement connaît alors un écho retentissant dans une Amérique en plein changement.

À sa mort, le 24 octobre 2005, de causes naturelles, Rosa Parks laisse ainsi derrière elle un riche héritage de résistance contre la discrimination raciale et l’injustice.

#5. Rosalind Franklin (1920-1958)

Rosalind Franklin est une scientifique britannique surtout connue pour ses contributions à la découverte de la structure moléculaire de l’acide désoxyribonucléique (ADN), un constituant des chromosomes qui sert à coder l’information génétique. Franklin a également apporté de nouvelles connaissances sur la structure des virus, contribuant ainsi à jeter les bases du domaine de la virologie structurelle. Diplômée de Cambridge – école où elle obtint un doctorat –, elle est l’une des personnalités les plus importantes de l’histoire de la science.

#6. Marguerite Higgins (1920-1966)

Née à Hong Kong, Marguerite Higgins est l’une des femmes reporters les plus célèbres de l’histoire. Diplômée de Columbia et désireuse de devenir correspondante de guerre, Higgins persuade la direction du New York Herald de l’envoyer en Europe. Elle assiste notamment à la libération du camp de concentration de Dachau en avril 1945 et reçoit une décoration de l’armée américaine pour son aide lors de la reddition des gardes SS. Elle couvre ensuite les procès de Nuremberg et le blocus de Berlin, puis se distingue à nouveau grâce à sa couverture de la guerre en Corée.

Grâce à ses reportages en Asie, Higgins partage avec cinq correspondants de guerre masculins le prix Pulitzer 1951. Higgins continue ensuite à couvrir les affaires étrangères pendant le reste de sa vie, interviewant des dirigeants mondiaux tels que Francisco Franco, Nikita Khrouchtchev et Jawaharlal Nehru.

Le 2 septembre 2010, la Corée du Sud lui a décerné à titre posthume l’Ordre du mérite du service diplomatique, l’une de ses plus hautes distinctions.

#7. Margaret Thatcher (1925-2013)

Margaret Thatcher, surnommée la « dame de fer », fut la première femme Première ministre britannique et exerça pendant plus de onze années.

Thatcher fit ses études au barreau avant d’être élue députée conservatrice de Finchley en 1959. Elle entre au gouvernement pour la première fois en tant que Secrétaire à l’éducation en 1970. Elle se présente contre Edward Heath pour la direction du parti en 1975 et remporte la victoire. En 1979, le Parti conservateur remporte les élections générales et Thatcher devient Première ministre, succédant à James Callaghan. Malgré des débuts difficiles, Thatcher démontre son autorité en menant le pays à la guerre contre l’Argentine dans les îles Malouines.

Les conservateurs remportent les élections de 1983 avec une écrasante majorité. Son gouvernement adopte alors un programme radical de privatisation et de déréglementation, de réforme des syndicats, de réduction des impôts et d’introduction des mécanismes du marché dans les domaines de la santé et de l’éducation.

Opposée au fédéralisme européen, elle devient une figure familière sur la scène internationale et se rapproche notamment du président américain Ronald Reagan. Remplacée par John Major en 1990, elle restera députée jusqu’en 1992 avant de se retirer progressivement de la vie publique.

#8. Ruth Bader Ginsburg (1933-2020)

Ruth Bader Ginsburg est une haute magistrate américaine. C’est notamment la deuxième femme à avoir siégé à la Cour suprême des États-Unis. Directrice du projet sur les droits des femmes de l’Union américaine des libertés civiles dans les années 1970, elle est nommée à la Cour suprême par Bill Clinton en 1993, et continue à plaider en faveur de l’égalité des sexes. En 1996, Ginsburg rédige l’arrêt historique de la Cour suprême dans l’affaire US v. Virginia, jugeant que l’Institut militaire de Virginie, soutenu par l’État, ne pouvait pas refuser d’admettre des femmes. En 1999, elle remporte ainsi le prix Thurgood Marshall de l’American Bar Association pour sa contribution à l’égalité des sexes et aux droits civils.

Ruth Bader Ginsburg s’éteint le 18 septembre 2020 des suites de complications liées à un cancer du pancréas métastatique, en pleine campagne présidentielle. Elle est remplacée par la juge conservatrice Amy Coney Barrett, nommée par Donald Trump quelques jours avant le vote.

#9. Oprah Winfrey (née en 1954)

Oprah Winfrey est une animatrice de talk-show, auteure, philanthrope, actrice et personnalité médiatique influente aux États-Unis. Par son influence médiatique, elle joue un rôle clé dans la vie américaine moderne, en façonnant les tendances culturelles et en promouvant la cause de l’égalité. À travers ses talk-shows et ses livres, elle s’est intéressée à de nombreux problèmes auxquels sont confrontées les femmes américaines, notamment les femmes noires. Pour beaucoup d’entre elles, Oprah constitue un modèle important ayant fait tomber de nombreuses barrières invisibles.

L’émission d’Oprah Winfrey s’est avérée être l’une des émissions de télévision les plus regardées de tous les temps. Ces dernières années, son émission a mis l’accent sur les questions de spiritualité et de bien-être.

Ses diverses entreprises médiatiques ont par ailleurs fait d’Oprah l’une des femmes les plus riches du pays. Le classement Forbes la classait comme la seule milliardaire noire du monde de 2004 à 2006, et comme la première femme noire milliardaire de l’histoire.

#10. Marry Barra (née en 1961)

Mary Teresa Barra est une femme d’affaires américaine, aujourd’hui PDG de General Motors Company. Elle est notamment la première femme de l’histoire à diriger un grand groupe de construction automobile.

L’histoire personnelle de Mary Barra est intimement liée à General Motors. Fille d’un ouvrier du groupe, elle effectue des études d’ingénierie électrique au General Motors Institute. Elle se distingue rapidement et rejoint alors un programme MBA à Stanford.

À la tête de GM, elle se voit rapidement confrontée à des problèmes majeurs liés à la qualité de la production. Si le scandale entache l’image du groupe, les spécialistes louent Mary Barra pour sa gestion de crise mêlant transparence et fermeté. Engagée pour une véritable transition climatique, elle figure chaque année depuis plus de cinq ans dans le classement Forbes des dix femmes les plus puissantes du monde.

#11. Kamala Harris (née en 1964)

Le 20 janvier dernier, Kamala Harris est devenue la première femme vice-présidente de l’histoire des États-Unis. Membre du parti démocrate, elle est d’abord procureure générale de Californie à partir de 2011. Elle devient ensuite sénatrice du même État en 2017. Dès le début de son mandat, elle se distingue pour son opposition farouche aux décisions prises par l’administration Trump. Kamala Harris gagne ainsi en popularité, notamment au sein de la communauté afro-américaine. Ce soutien populaire la conduit à se lancer dans la campagne pour l’investiture démocrate pour l’élection présidentielle de 2020. Rapidement éliminée, elle est néanmoins choisie par Joe Biden pour l’accompagner sur le ticket présidentiel, qui remporte l’élection du 3 novembre. 

#12. Jacinda Ardern (née en 1980)

Née en 1980, Jacinda Ardern est aujourd’hui la Première ministre néo-zélandaise. Mise en avant par les progressistes du monde entier comme un modèle de leadership, elle a su démontrer que jeunesse pouvait bien rimer avec compétence. Sa gestion des crises (terrorisme, crise sanitaire) a en effet été exemplaire. Elle est la troisième femme et la deuxième personne la plus jeune à avoir occupé ce poste en Nouvelle-Zélande. Élue une première fois en 2017, elle et son parti remportent plus de 50 % des voix lors des législatives de 2020, une première depuis l’introduction du système de représentation proportionnelle mixte en 1996.

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