afrique du sud

Hello, les prépas ! Bonne année à tous, prenez soin de vous et de vos proches !

Comme on est sympas à Major-Prépa, on vous offre un autre petit cadeau, et ce n’est ni plus ni moins qu’un petit focus sur un autre pays du Commonwealth. Aujourd’hui, on s’attaque à l’Afrique du Sud, et croyez-moi, il y a des choses à dire !

Carte d’identité de l’Afrique du Sud

L’Afrique du Sud est un pays situé en… attention PLOT TWIST… Afrique, et ayant pour pays limitrophes le Botswana, la Namibie, le Lesotho, l’Eswatini, le Zimbabwe et le Mozambique. C’est un pays qui possède de très nombreuses richesses minières (or, nickel, terres rares, chrome, etc.) et qui s’est développé sur ses richesses.

Superficie du territoire : 1 219 912 kilomètres carrés

Population : 55,7 millions d’habitants (en 2018)

Capitales : Pretoria (administrative), Cape Town (législative), Bloemfontein (judiciaire)

Président de la République : Cyril Ramaphosa depuis février 2018

Monnaie : le rand (1 euro = 16,02 ZAR)

PIB (nominal) : 351 milliards de dollars (2019)

IDH : 0,699 (113e rang mondial sur 189).

Petite histoire du pays

L’histoire de l’Afrique du Sud est d’abord celle de la colonisation, d’abord par les Néerlandais dès le XVIIe siècle, puis par les Britanniques qui en font une colonie officielle en 1806. Cette colonisation explique la forte présence de la population blanche (ceux qu’on appelle les Afrikaners sont ainsi les blancs d’origine hollandaise) encore aujourd’hui en Afrique du Sud, à hauteur de 9,5 % de la population. Au cours du XIXe siècle, le pays est parcouru par de violentes guerres entre les colons britanniques et néerlandais (les fameux Boers), ce sont les guerres des Boers, et elles se soldent par la proclamation de l’indépendance du pays le 31 mai 1910 via le South Africa Act.

En 1912, en réaction à l’ultradomination blanche en politique, naît le parti ANC (le Congrès national africain) qui revendique une plus grande participation des populations noires aux affaires du pays.

En 1948, le parti national (parti des Afrikaners) remporte les élections générales. Le nouveau Premier ministre, Daniel François Malan, met en place la politique d’apartheid, c’est-à-dire la séparation des noirs et des blancs via des lois de ségrégation.

Puis vient un personnage très important dans l’histoire du pays : Nelson Mandela, un des chefs de l’ANC. En 1960, le parti est interdit, ce qui pousse la communauté internationale à condamner la conduite du pays et à prendre des sanctions contre lui. Pour protester, Mandela organise une lutte souvent armée, et pour cette raison, il est condamné en 1963 à la prison à perpétuité.

Le pays souffre dans les décennies suivantes des sanctions économiques et politiques internationales, et in fine en 1990, le président Frederik de Klerk légalise l’ANC, et Mandela est libéré. L’apartheid est aboli en 1991 et en 1994, Mandela est élu premier président noir de l’Afrique du Sud.

–> L’histoire sud-africaine est liée à la violence et à la lutte raciale, ce qui explique les grandes problématiques sociales que rencontre aujourd’hui le pays.

La situation économique du pays depuis 1994

Lorsque Mandela prend la tête du pays en 1994, l’inflation et le chômage sont au plus haut, et l’on dénombre pas moins de 10 millions de Sud-Africains vivant dans les shanty towns (villes à l’abandon). Mandela décide donc de libéraliser le marché sud-africain, ce qui permet au pays de recevoir des IDE. Le programme GEAR (Growth Employment And Reconstruction) est lancé en 1996 afin de contrer l’inflation et le chômage, et de donner ses premiers objectifs économiques au gouvernement. L’Afrique du Sud remonte alors peu à peu la pente dans la décennie 2000.

Mais aujourd’hui, on ne peut pas dire que l’Afrique du Sud se porte parfaitement bien, puisqu’après avoir bénéficié d’une croissance supérieure à 5 % dans les années 2004-2007, l’économie sud-africaine a fortement ralenti : 0,3 % en 2016, 0,6 % en 2017 (et 0,8 % en 2018, après un début d’année difficile marqué par deux trimestres de récession). Le secteur minier, en particulier, est en difficulté. Il pèse pour 7,3 % du PIB et assure 450 000 emplois directs. La production d’or est en net recul, le taux de chômage dans le pays atteint 29 %, les inégalités n’ont jamais été aussi élevées (avec un indice de Gini à 0,63 en 2015, l’Afrique du Sud est l’un des pays les plus inégalitaires au monde), et le pays souffre d’un manque chronique d’investissements.

Un pays fracturé socialement

En 1994, Nelson Mandela qualifie l’Afrique du Sud de Rainbow Nation, terme censé symboliser l’unité retrouvée entre toutes les ethnies qui composent la population sud-africaine. En 1995, l’Afrique du Sud gagne sa coupe du monde de rugby organisée à domicile et l’équipe des Springboks incarne le nouvel État égalitaire qu’est alors censée être l’Afrique du Sud.

La réalité est tout autre : selon un rapport de 2017 d’un cabinet d’audit, le South African Department of Rural Development and Land Reform Land Audit, 70 % des terres sont possédées par les fermiers blancs, alors que les personnes de couleur noire comptent pour 90 % de la population sud-africaine. Ces inégalités flagrantes, combinées au ressentiment qu’éprouvent les populations noires envers les descendants des colons blancs, ont abouti à de nombreuses exactions menées envers les fermiers blancs depuis quelques années.

Globalement, le pays est rongé par une forte criminalité et par la corruption des élites qui n’arrange rien. Ainsi en février 2018, Jacob Zuma, le président de la République, a dû démissionner à cause de son implication dans des affaires de corruption. L’arrivée de Cyril Ramaphosa a redonné aux Sud-Africains l’espoir de retrouver la paix sociale et l’unité, mais en réalité, rien n’a vraiment changé. Ainsi, en septembre 2019, de nombreuses manifestations sociales ont éclaté pour dénoncer les supposées magouilles de Ramaphosa.

Conclusion

L’Afrique du Sud est un pays aux multiples richesses minières, mais le poids du passé colonial et de l’apartheid pèse sur le pays tout comme le manque d’investissements, faisant du pays une puissance africaine certes, mais un nain au niveau international.

Voilà pour la fiche, j’espère qu’elle vous servira. N’hésitez pas à checker d’autres articles de Major-Prépa, comme cette Copie d’Anglais ELVi LV1 2020 notée 19,10/20 et commentée ou encore ce petit point de grammaire rapide en anglais sur for, since et ago.

La bise, Jules.