L'essentiel sur la Nouvelle-Zélande

Pour varier les exemples en anglais, il faut parfois savoir sortir du cadre fermé de la civilisation britannique et américaine. Après l’Australie, c’est donc aujourd’hui le moment de découvrir l’autre grand pays d’Océanie : la Nouvelle-Zélande !

Carte d’identité de la Nouvelle-Zélande

La Nouvelle-Zélande (Aotearoa en maori) est un pays d’Océanie situé au sud-ouest de l’océan Pacifique. Le pays est divisé en deux îles principales auxquelles s’ajoutent près de 600 îles de très petites tailles. Isolé sur le plan géographique et séparé de plus de 2 000 kilomètres de l’Australie par la mer de Tasman, le pays ne fut découvert que très tardivement par les Européens et reste donc très fortement imprégné par la culture maorie. Les Maoris représentent environ 15 % de la population néo-zélandaise, soit 750 000 personnes.

Superficie du territoire : 270 000 kilomètres carrés

Population : 5 millions d’habitants

Capitale : Wellington

Plus grande ville : Auckland

Première ministre : Jacinda Ardern

Monnaie : Dollar néo-zélandais

PIB (nominal) : 170 millions de dollars (53e mondial en 2018)

IDH : 0,917 (très élevé, 16e mondial)

On emploie souvent le terme « kiwi » pour désigner de façon informelle la population locale, en référence à l’oiseau endémique du pays, le kiwi.

Géographie et environnement

Géographie et ressources naturelles de la Nouvelle-Zélande

Légèrement plus petite que l’Italie, mais légèrement plus grande que le Royaume-Uni, la Nouvelle-Zélande est un pays géographiquement fragmenté. Les deux îles principales, North and South Islands en anglais, constituent à elles seules l’immense majorité du territoire. Avec plus de 15 000 kilomètres de côtes, la Nouvelle-Zélande a très largement accès aux ressources de la mer et possède ainsi la septième ZEE (zone économique exclusive) du monde.

Certains types de ressources sont abondantes en Nouvelle-Zélande et constituent des sources de richesses importantes pour le pays. C’est notamment le cas de l’or et du charbon, mais aussi du fer et du gaz naturel. Les forêts néo-zélandaises regorgent également de ressources.

La question environnementale en Nouvelle-Zélande

La Nouvelle-Zélande se caractérise par sa relative ambiguïté sur la question climatique et environnementale. Si la conscience du changement climatique fut précoce dans ce pays menacé par la montée des eaux et par la disparition de sa biodiversité – la Nouvelle-Zélande fut le premier pays du monde à avoir un parti politique environnemental au niveau national, dès les années 1970 –, le pays assiste depuis quarante ans à une dégradation continue de son environnement. On estime qu’avant l’arrivée des hommes sur les terres néo-zélandaises, les forêts recouvraient 80 % des terres du pays.

La force du lobby agricole est en partie responsable d’un tel phénomène. En 2003, le gouvernement a par exemple proposé d’introduire une taxe sur tous les animaux d’élevage (Fart Tax) pour compenser leurs émissions de méthane, mais l’industrie agricole s’y est violemment opposée et la motion fut retirée.

La nouvelle coalition au pouvoir depuis 2017 entre le parti travailliste et les Verts a partiellement changé la donne. En effet, la préservation de l’environnement est de manière croissante perçue comme nécessaire à l’économie néo-zélandaise. L’agriculture, le tourisme et la production d’électricité, trois des grands fleurons de l’économie du pays, dépendent ainsi tous de l’environnement. En Nouvelle-Zélande, près de 50 % des émissions de gaz à effet de serre proviennent de l’agriculture (contre une moyenne de 12 % à l’échelle mondiale).

La coalition au pouvoir multiplie ainsi les efforts sur la question des richesses, de la transition énergétique et de la diversification des ressources économiques. Pour enrayer la perte en biodiversité du pays (plusieurs autres oiseaux endémiques dont le kiwi et le takahé sont en danger d’extinction), le ministère de la Conservation protège environ 30 % du territoire. La Nouvelle-Zélande cherche également à jouer un rôle important dans la lutte contre la chasse à la baleine.

Résumé de l’histoire néo-zélandaise

Premiers peuplements et colonisation

Bien que riche, l’histoire de la Nouvelle-Zélande est l’une des plus courtes du monde. Il s’agit en effet d’un des derniers territoires découverts par l’homme. Les Maoris, venus de Polynésie, peuplent le pays seulement à partir du XIe siècle et le nomment Aotearoa, le pays du long nuage blanc.

Les premiers contacts avec le monde occidental sont particulièrement violents : en 1642, un explorateur hollandais, Abel Tasman, doit faire face à la défense sauvage des habitants lorsqu’il tente d’accoster en Nouvelle-Zélande. Ce n’est donc qu’en 1769 que les Européens parviennent à y débarquer, grâce à une expédition conduite par le capitaine James Cook. Si ses premiers contacts avec les Maoris sont tout aussi violents, il devient le premier européen à explorer ces terres jusque-là inconnues.

En 1840, soit un siècle plus tard, les Maoris se voient contraints de signer le traité de Waitangi par lequel ils cèdent le pouvoir du pays à l’Angleterre. En échange, ils peuvent être protégés par les troupes impériales et obtiennent le droit de conserver leurs terres. La date du 6 février, jour de signature de ce traité historique, a ensuite été choisie pour devenir la date de la fête nationale. Cependant, les tensions entre les colons et les Maoris s’exacerbent peu à peu et débouchent sur une guerre. Après dix ans de combat, les Maoris s’inclinent en 1870.

De l’indépendance à aujourd’hui

En 1880 débute la ruée vers l’or en Océanie, d’où une forte croissance de la population européenne sur le territoire. En parallèle, l’élevage extensif se met en place et permet alors de subvenir aux nouveaux besoins de la population. La Nouvelle-Zélande s’intègre aussi aux systèmes d’échanges entre les pays du futur Commonwealth.

Tout comme en Australie, des réformes sociales précoces ont lieu en Nouvelle-Zélande. Kate Sheppard, la suffragette la plus célèbre du pays, mène le combat pour le droit de vote des femmes. Son action conduira ainsi la Nouvelle-Zélande à devenir le premier pays souverain à accorder le droit de vote aux femmes en 1893.

Devenue un dominion britannique en 1907, la Nouvelle-Zélande poursuit sa modernisation malgré les guerres mondiales. Elle signe de nombreux accords de libre-échange et s’éloigne ainsi progressivement de la Grande-Bretagne. Les États-Unis, l’Asie et le Japon deviennent alors ses principaux clients. Peu à peu, et malgré les contraintes de son isolement, le pays se développe donc fortement, en atteste son indice de développement humain particulièrement élevé.

La place de la culture en Nouvelle-Zélande

Coutumes et religion

La culture néo-zélandaise est marquée par sa variété. Imprégnée à la fois du monde occidental (Grande-Bretagne et États-Unis notamment) et de ses racines maories, elle associe ainsi tradition et modernité. Le tatouage maori est par exemple l’un des grands symboles de l’appartenance à ces traditions séculaires. Les Néo-Zélandais célèbrent chaque année plusieurs grandes fêtes : la fête nationale le 6 février, la fête d’ANZAC le 25 avril, en l’honneur des soldats tombés lors du premier conflit mondial, et l’anniversaire officiel de la reine le 1er juin.

Le christianisme est aujourd’hui la religion la plus répandue dans le pays (environ 50 % de la population). Contrairement aux États-Unis, la religion ne joue pas une place prépondérante en politique. Les quelques partis religieux (comme le parti de l’Héritage Chrétien) ne reçoivent qu’une audience minime.

Arts et sports

L’art maori n’a pas l’importance d’autrefois mais demeure un élément distinctif du pays. Il s’agit d’une culture essentiellement orale, transmise notamment par les chants et les danses (comme le célèbre haka). Dans un registre plus contemporain, le cinéma néo-zélandais se porte plutôt bien, avec des grands réalisateurs comme Peter Jackson, reconnu quasi unanimement par Hollywood. Russell Crowe a lui remporté l’Oscar du meilleur acteur en 2000 pour Gladiator.

Le sport joue une place majeure dans la société néo-zélandaise. Le rugby à XV est particulièrement attaché à l’identité néo-zélandaise. Les « All Blacks » ont en effet remporté trois des neuf coupes du monde. L’autre grand sport national est le criquet, discipline dans laquelle la Nouvelle-Zélande figure là aussi parmi les meilleures nations du monde. Enfin, le netball est le principal sport féminin : les « Silver Ferns » ont déjà remporté plusieurs fois le Championnat du monde.

Politique et diplomatie en Nouvelle-Zélande

Politique intérieure

Tout comme l’Australie, la Nouvelle-Zélande est une démocratie parlementaire fondée sur le système de Westminster. Concrètement, la reine Elizabeth II est la cheffe d’État, mais le pays reste entièrement indépendant. La véritable détentrice du pouvoir exécutif est donc bien la Première ministre (Jacinda Ardern aujourd’hui).

Jacinda Ardern : une Première ministre exemplaire ?

Jacinda Ardern est souvent mise en avant par les progressistes du monde entier comme un modèle de leadership. Sa gestion des crises (terrorisme, crise sanitaire) a en effet été exemplaire. Elle est la troisième femme et la deuxième personne la plus jeune à avoir occupé ce poste. Élue une première fois en 2017, son parti remporte plus de 50 % des voix lors des législatives de 2020, une première depuis l’introduction du système de représentation proportionnelle mixte en 1996.

Comme dans l’immense majorité des pays anglo-saxons, la politique néo-zélandaise est essentiellement dictée par deux partis, l’un plus à droite (le parti national), l’autre plus à gauche, au pouvoir depuis 2017 (le parti travailliste de J. Ardern).

La diplomatie néo-zélandaise

Sur le plan diplomatique, la Nouvelle-Zélande cherche à se positionner sur plusieurs sujets clés, en partie l’écologie, les droits de l’homme et le libre-échange (avec un accent tout particulier sur les questions agricoles). Elle est membre de plusieurs grandes organisations, dont l’OCDE et l’APEC (forum de coopération économique pour l’Asie-Pacifique). Elle est également signataire de l’ANZUS depuis 1951 (accord de protection signé avec les États-Unis et l’Australie). Sur le plan diplomatique, la Nouvelle-Zélande est traditionnellement proche des positions australiennes. Les forces armées néo-zélandaises comptent environ 15 000 individus.

Économie et société

L’économie néo-zélandaise

La Nouvelle-Zélande est un pays très dépendant de son commerce extérieur, notamment dans le domaine de l’agriculture. Pour autant, le secteur tertiaire reste prédominant (environ les deux tiers du PIB grâce aux recettes du tourisme). La Nouvelle-Zélande exporte principalement vers l’Australie, les États-Unis, le Japon et la Chine. Le traité de libre-échange sinozélandais signé en 2008 a en effet permis d’accroître largement les échanges entre ces deux pays. Plus largement, depuis les années 1980, la Nouvelle-Zélande a laissé derrière elle le protectionnisme et a fait le choix du libéralisme. La richesse moyenne du pays a dès lors fortement augmenté, au détriment des inégalités sociales qui elles se sont accrues.

Les problèmes identitaires en Nouvelle-Zélande

Dans l’ensemble, malgré la diversité qui la caractérise, la Nouvelle-Zélande donne l’image d’une société pacifiée. Cependant, l’attentat de Christchurch a démontré les limites de son modèle. Le 15 mars 2019, un ultranationaliste et suprémaciste blanc du nom de Brenton Tarrant a été responsable de la plus grande tuerie meurtrière commise contre des musulmans dans un pays occidental. La tuerie fut d’autant plus terrifiante qu’elle fut diffusée en direct sur Facebook par le terroriste. Le réseau social a été incapable de supprimer la vidéo avant que des milliers de personnes y aient accès. Convaincu de la théorie du grand remplacement et haineux à l’égard de l’islam, Tarrant est devenu le premier homme condamné à la prison à perpétuité sans remise de peine possible en Nouvelle-Zélande.

La Nouvelle-Zélande face à la Covid-19

La Nouvelle-Zélande fait partie des pays qui se sont illustrés en matière de lutte contre la pandémie. Avec seulement 25 décès (sur cinq millions d’habitants), le pays affiche l’un des plus faibles taux de mortalité dans le monde. Selon le magazine Foreign Policy, la Nouvelle-Zélande serait même le pays ayant le mieux géré la crise.

Un tel succès provient des mesures drastiques et surtout précoces prises par le gouvernement. Les frontières ont été fermées dès le début du mois de mars (alors que l’épidémie circulait à peine sur le territoire) et les sept semaines de confinement ont été parfaitement respectées par la population. Le gouvernement a aussi mis en place une application – NZ COVID Tracer app –, qui permet de retracer tous les contacts d’une personne contaminée. Chaque magasin ou entreprise se doit d’afficher à l’entrée un QR Code que chaque personne doit scanner avant d’entrer. L’insularité, la faible densité de population et la confiance profonde des Néo-Zélandais dans leur exécutif expliquent également cette réussite.

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