Jeux olympiques

Les Jeux olympiques d’hiver de 2022 ont lieu à Pékin en Chine. Cette compétition a été rejetée en décembre dernier par les États-Unis, l’Australie, le Royaume-Uni et le Canada qui ont annoncé se retirer de cet évènement sportif en protestation contre le non-respect des droits de l’homme en Chine. Cela ne les empêchera pas d’envoyer des sportifs, mais il n’en reste pas moins que l’on assiste à un boycott diplomatique jamais vu depuis la guerre froide. Si le sujet t’intéresse, n’hésite pas à lire notre série d’articles sur le sport et la guerre froide.

Bien évidemment, le plus grand tournoi du monde n’en est pas à son coup d’essai quant aux controverses diplomatiques. Retrouve dans cet article trois faits marquants de l’histoire des Jeux olympiques facilement utilisables en essai d’anglais !

1936, Jeux olympiques de Berlin (Allemagne) : Jesse Owens, l’athlète qui contrecarre la propagande nazie

En 1936, c’est au tour de Berlin d’organiser les JO. Nous sommes trois ans après l’accession au pouvoir d’Adolf Hitler qui prône la supériorité du peuple allemand sur les étrangers. Les Afro-Américains en particulier sont mal vus par le pouvoir en place. Dans un tel contexte, Jesse Owens, athlète noir, concourant pour les États-Unis, est en terre inconnue.

Pourtant, Jesse Owens devient un symbole le temps de quatre épreuves. Il gagne successivement quatre médailles d’or pour les épreuves du 100 mètres, du 200 mètres, du saut en longueur et du relais 4 x 100 mètres, prouvant que la supériorité allemande est un mythe. Un athlète allemand, Luz Long, lui donne même un conseil pour réussir son saut en longueur !

Les journaux de l’époque rapportent qu’ayant appris ce résultat, Adolf Hitler aurait refusé de lui serrer la main. En vérité, il a simplement arrêté de serrer la main de tous les athlètes à partir d’un certain moment dans la compétition. L’histoire se souvient néanmoins de Jesse Owens comme de l’athlète qui a contrarié le Führer allemand. Malgré la soudaine notoriété qu’il acquit à ces Jeux, on lui refusera la traditionnelle entrevue avec le président des États-Unis Franklin Roosevelt. Un manque de reconnaissance dû à la ségrégation de l’époque.

1968, Jeux olympiques Mexico (Mexique) : deux athlètes médaillés lèvent le poing pour protester contre le racisme

En 1968, lors de la cérémonie de remise des médailles du 200 mètres des JO de Mexico, les deux athlètes américains noirs, Tommie Smith et John Carlos, respectivement premier et troisième de l’épreuve, lèvent un poing ganté de noir sur le podium olympique. Le geste s’inscrit dans une logique de lutte de la population afro-américaine contre les violences et actes de racisme encore en vigueur en Amérique du Nord, et contribue à donner de la visibilité à de nouveaux partis politiques, comme le Black Panther Party.

1968, Jeux olympiques Mexico (Mexique) : deux athlètes médaillés lèvent le poing pour protester contre le racisme
17 octobre 1968. De gauche à droite : Peter Norman, Tommie Smith et John Carlos.

L’effet est instantané : la foule les siffle. Les deux athlètes sont bannis du village olympique pour avoir introduit une dimension politique dans des Jeux olympiques. Leur carrière sportive, malgré leurs performances, se termine abruptement avec leur interdiction à vie de participation à une compétition. Ils sont victimes d’un fort harcèlement.

Une célèbre photo immortalisa ce moment

Sur cette photo, on remarque que l’Australien Peter Norman, deuxième sur le podium, ne lève pas le poing. Il est pourtant un acteur fort de cet évènement. Bien que Blanc, il a demandé à faire partie de cette protestation en portant un badge de l’« Olympic Project for Human Rights » et en conseillant les deux athlètes de partager leur paire de gants (l’un des deux avait oublié la sienne).

Bien que Peter Norman ne fut pas la cible du même harcèlement que Tommie Smith et John Carlos, il fut banni des Jeux olympiques de 1972 pour des raisons floues. Quant aux deux athlètes américains, ils ont été tardivement réhabilités, notamment en étant invités à la Maison-Blanche par Barack Obama en 2016.

Tommie Smith, talking about Peter Norman: ‘Who is this white Australian guy? He won his silver medal, can’t he just take it and that be enough!’

1996, Atlanta (États-Unis) : un attentat à la bombe fait deux morts et plus de 100 blessés

Le 27 juillet 1996, un sac abandonné dans le parc du Centenaire explose au milieu d’une foule de spectateurs, causant plusieurs morts et blessés. Le FBI se penche immédiatement sur l’affaire pour trouver le coupable. À cette époque, la technique du profilage est utilisée. Le garde Richard Jewell, parce qu’il a une personnalité qui correspond à la personnalité supposée du suspect, est injustement mis en examen. L’histoire est d’autant plus absurde que c’est lui qui a prévenu la sécurité des Jeux olympiques de la présence de la bombe. Il a donc sauvé de nombreuses vies ce jour-là et est traité en héros par la presse.

Pourtant, le FBI est persuadé qu’il est le coupable. Pour le faire parler, on décide de faire fuiter l’information à la presse. S’ensuit un harcèlement moral et physique public de la part de la nation entière qui dure 88 jours, au terme desquels Richard Jewell est finalement innocenté.

1996, Atlanta (États-Unis) : un attentat à la bombe fait deux morts et plus de 100 blessés
Un journal de l’époque. Traduction : “Le FBI soupçonne le garde ‘héroïque’ d’avoir installé la bombe”

Il faudra attendre 2003 pour découvrir le véritable auteur de l’attentat des Jeux olympiques. L’Américain Eric Rudolph. Il avait décidé de perturber ces Jeux pour protester contre l’émergence d’une opinion publique favorable à l’homosexualité et à l’avortement. Malgré ce rattrapage du FBI, cet évènement reste le symbole d’une de ses plus grandes erreurs lors d’une enquête.

Bonus : 2012, Londres (Royaume-Uni) : James Bond s’invite aux Jeux olympiques en compagnie de la Reine, Mr Bean le suit

Les JO sont un moyen pour le pays organisateur de faire preuve de sa créativité et d’étaler sa culture aux yeux du monde entier. Les Britanniques ont brillamment saisi cette opportunité en 2012 en intégrant, dans la cérémonie d’ouverture des Jeux, deux symboles mondialement connus de leur pays : James Bond et Mr Bean.

Daniel Craig, l’acteur emblématique de James Bond, apparaît ainsi en parachute au-dessus du stade olympique, quelques secondes après la diffusion d’un clip dans lequel la Reine Elizabeth II et l’agent secret se rencontrent le temps d’un vol en hélicoptère.

Les spectateurs auront aussi pu apercevoir Rowan Atkinson, l’acteur ayant joué Mr Bean, lors d’une performance musicale – digne des plus grands – en direct dans le stade. Nul doute que la culture britannique a imprégné l’esprit du public lors de cette cérémonie d’ouverture non dénuée d’humour.

Les Jeux olympiques ont été, sont et resteront un évènement où des faits marquants se produisent, ce qui est en grande partie dû à la forte exposition internationale. En effet, en 2020, plus de 375 millions de téléspectateurs ont assisté aux épreuves de Tokyo. Dans un contexte de revendications internationales croissantes, notamment du fait des tensions entre la Chine et les États-Unis, il n’est alors pas illusoire de s’attendre à ce que Pékin détourne les Jeux olympiques d’hiver de 2022 pour défendre sa réputation.

Vocabulaire utile

The Olympic Games/The Olympics Les Jeux olympiques
To compete in the Olympics for the gold medal Participer aux JO pour gagner la médaille d’or
An athlete Un athlète
A sportsman, a sportswoman Un sportif, une sportive
An elite athlete, a high-level sportsperson, a top athlete Un athlète de haut niveau
To play tennis Faire du tennis
The track La piste, le circuit
Nowadays, all Olympic performances are recorded De nos jours, toutes les performances olympiques sont enregistrées
To light/To set ablaze the Olympic flame Allumer la flamme olympique
Triathlon combines three disciplines: swimming, cycling, and running Le triathlon combine trois disciplines : la natation, le vélo et la course à pied.

Cet article t’a intéressé ? N’hésite pas à approfondir le sujet en lisant le dernier numéro de Major-Prépa et son dossier “Sport & Culture” !