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L’année scolaire est déjà bien enclenchée, mais malgré tes belles résolutions, tu te rends compte qu’il est difficile de maîtriser l’actualité ; les événements s’enchaînant à une vitesse grand V. Pas de panique, Major-Prépa organise pour toi une petite session de rattrapage sur l’actualité du dernier mois, concernant le monde anglo-saxon.

Bonne lecture !

Is DeJoy sabotaging the USPS?

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Le principal événement de ce mois de novembre est l’affrontement entre républicains et démocrates quant à la gestion du Bureau fédéral des services postaux : l’USPS, ou United States Postal Service.

En effet, l’USPS n’est pas un organisme fédéral comme les autres. Contrairement à ses frères, il n’est pas financé par les contribuables américains, mais est responsable de ses propres revenus. Or, depuis la loi sur la responsabilisation et l’amélioration des services postaux de 2006 (Postal Accountability and Enhancement Act of 2006), le service est déficitaire. En effet, il doit désormais – entre autres – payer à avance les mutuelles de santé (Healthcare Benefits) de l’ensemble de ses employés et ex-employés désormais retraités, et ce, jusqu’à 50 ans à l’avance !

En mai dernier, ne pouvant faire face à ces nouveaux frais – plus de cinq milliards de dollars par an, alors même que le PAE Act empêche justement d’augmenter les revenus – le maître général des Postes (Postmaster General), Megan Brennan, demande un financement de 89 milliards de dollars au Congrès américain.

C’est cette apparente faillite – alors même que l’USPS serait rentable sans le PAE Act – qui pousse le nouveau maître général des Postes, Louis DeJoy, à faire démonter boîtes aux lettres et machines de tri du courrier, afin de réduire les frais fixes. Cela a eu pour conséquence une augmentation du délai et des erreurs de livraison.

Les démocrates l’accusent de concentrer ses économies sur les États démocrates (Blue States) ou de façon à desservir les électeurs démocrates au sein des États charnières (Swing States). En effet, Donald Trump mène depuis trois ans une campagne de décrédibilisation du vote par correspondance (accusé – sans preuves – d’être source de fraude électorale) et la pandémie du coronavirus devient une question partisane outre-Atlantique.

En conséquence, les électeurs démocrates sont beaucoup plus susceptibles de voter à distance que les électeurs républicains. L’objectif, selon les démocrates, serait de décrédibiliser les votes à distance afin de pouvoir contester les résultats électoraux lors de l’attendu décalage vers le bleu (Blue Shift) de la soirée électorale (election night). Traditionnellement, les votes à distance sont comptés après les résultats provisoires de la soirée électorale, créant une amélioration du score démocrate : c’est le décalage vers le bleu.

Si les républicains nient de telles manigances, DeJoy a suspendu toute opération de démantèlement – mais la plupart ont déjà eu lieu.

The death of Supreme Court Justice RGB

Dans la plus pure tradition des surprises d’octobre (October Surprise) – ces événements arrivant dans la deuxième moitié des années d’élections et qui occupent les débats jusqu’à l’élection de septembre – Ruth Bader Ginsburg (RBG) est morte le 18 septembre 2020.

RBG était l’une des neuf juges de la Cour suprême américaine (Associate Justice of the US Supreme Court). C’est donc à Donald Trump de nominer son (sa) remplaçant(e). Or, cette décision est lourde d’implications pour l’avenir des ÉUA. La Cour suprême a un pouvoir quasi constitutionnel et Donald Trump a déjà eu l’occasion de nommer deux juges : Neil Gorsuch et Brett Kavanaugh.

Il faut se souvenir qu’en 2016, pendant les 300 derniers jours du mandat du président Obama, Antonin Scalia, juge conservateur, est mort subitement. Le président de la majorité au Sénat (Senate Majority Leader), le républicain Mitch McConnell, avait refusé de faire voter le Sénat sur le choix d’Obama, arguant que le pays se trouvait en état de campagne pour l’élection présidentielle – cas inédit dans l’histoire. En conséquence, c’est Donald Trump qui nomma un juge à la place d’Obama, préférant un conservateur au choix modéré d’Obama. Mais aujourd’hui, à moins de 60 jours des élections présidentielles, Mitch McConnell entend remplacer RBG, une libérale, aussi vite que possible par un juge conservateur, ce qui leur donnerait une majorité de 6 contre 3.

California burns at a rate never seen before

revue de presse

Une fois de plus, les forêts de Californie brûlent. Cet épisode de feu de forêt est le plus grand de l’histoire de la Californie, s’étendant sur plus d’un million et demi d’hectares, soit 15 000 km carrés.

Il est communément admis parmi les scientifiques et les observateurs qu’il s’agit d’une conséquence directe du réchauffement climatique (climate changing) dû à l’homme.

La crise du coronavirus a ralenti l’action des pompiers et le ciel de Californie est devenu rouge sang à des kilomètres à la ronde.

Johnson’s new deal is nothing but smoke

Brexit revue de presse

Au Royaume-Uni, la négociation du Brexit Deal se poursuit. Boris Johnson opte pour la stratégie de la terre brûlée et menace de nouveau l’Union européenne d’un No Deal Brexit.

Cette menace d’un No Deal Brexit succède à un vote d’une loi qui revient sur l’accord d’octobre dernier signé par le gouvernement britannique. L’objectif est de forcer la main de l’UE, en la poussant à reculer sur ses positions : une violation assumée par le gouvernement d’un traité international.

Un No Deal Brexit briserait le Good Friday Agreement, que Johnson s’était engagé à respecter en octobre dernier. S’il est encore trop tôt pour savoir exactement ce qui aboutira de cette stratégie de la part de Johnson, il apparaît que si les conservateurs quittent peu à peu le navire, la majorité de Johnson tient bon. L’Union européenne, de son côté, ne semble pas disposée à céder, d’autant que Johnson, qui doit faire face en parallèle à la crise du coronavirus, est de plus en plus impopulaire.

Navalny allegedly poisoned

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Le principal opposant à Vladimir Poutine, Alexei Navalny, a été empoisonné par un poison de la famille des Novitchok. Cela a été annoncé par l’hôpital militaire allemand où il a été transporté et confirmé par plusieurs laboratoires européens indépendants. Néanmoins, l’hôpital russe où il a été préalablement hospitalisé affirme le contraire.

Les Novitchok sont les poisons historiques des services de renseignement, le GRU. Alexei Navalny a été hospitalisé du 24 juillet au 23 août suite à des manifestations et a connu des problèmes de santé dès le 28 juillet. Il a été hospitalisé en urgence le 20 août et évacué de Russie le 22 août pour Berlin suite à des pressions de ses proches.