rapport anglais LV1 ELVi 2020

Tu peux retrouver le sujet de l’épreuve ici : Anglais LV1 ELVi 2020 – Sujet

Tu peux également retrouver l’analyse du sujet ici : Anglais LV1 ELVi 2020 – Analyse du sujet

Les statistiques

Sur 7810 copies corrigées, la moyenne est de 10,11 avec un écart-type de 3,72.

La note maximale est de 20/20 (tolérance de quelques fautes mineures dans chacun des 4 items).

Le barème

Traductions : 40%

La Version et le Thème sont notés sur 20 points chacun. Les textes sont divisés en sections qui sont évaluées séparément.

Version : la compréhension de l’anglais est mise à l’épreuve. Le jury note en fonction du respect du sens du texte d’origine, de la qualité de la traduction vers le français, de l’exactitude grammaticale, de la richesse du vocabulaire, et du respect du registre ou ton du texte, de l’orthographe et aussi de la ponctuation.

Thème : le jury évalue la capacité du candidat à traduire un texte en français dans un anglais correct et riche, en respectant tout le sens de l’original. Les règles de grammaire et de syntaxe ainsi que la connaissance du champ lexical sont les critères de notation principaux, avec le style, l’orthographe et la ponctuation.

Les meilleurs candidats produisent des textes sans erreurs majeures, complets et nuancés, fluides à lire, employant un vocabulaire varié et recherché dans le style approprié.

Les deux exercices de traduction demandent aux candidats de la maîtrise, des subtilités des deux langues.

Expression écrite : 60%

Pour l’expression écrite, ce qui est le plus important est le langage. Le candidat doit être très attentif pour toute question de grammaire; la faute de temps étant la plus grave. Moins sérieux, mais toujours important, est la question de respecter le ton et éviter les faux-amis.

Le candidat doit répondre à deux questions de 250 mots chacune (+/-10%). Chaque question est d’une importance égale (50% chaque question). La première question teste la compréhension, non seulement de l’article, mais de l’angle spécifique vers lequel la question oriente le candidat. Il est important que le candidat réponde à la question de la compréhension avec ses propres mots, en prenant des précautions particulières pour ne pas faire de «copier-coller».

L’objectif n’est pas d’avoir un résumé exhaustif de l’article, mais d’avoir une compréhension concise.

Le jury évalue la capacité du candidat à répondre succinctement dans un style grammaticalement correct et fluide.

Le rapport de jury de l’épreuve d’Anglais LV1 ELVi 2020

Sujets

Version

Un extrait de Transcription, de K. Atkinson, un roman littéraire publié en 2018. L’extrait vient du premier chapitre où l’héroïne du roman rencontre par hasard dans la rue l’homme avec lequel elle a travaillé pendant la guerre dans les services secrets britanniques, une vingtaine d’années auparavant. Il refuse de la reconnaître, pour des raisons mystérieuses.

Thème

Un extrait d’Au revoir Là-Haut de P. Lemaître, publié en 2013. Le roman – ainsi que le film de 2017 basé sur le livre – peut être connu de certains candidats. L’extrait décrit la rencontre entre M. Péricourt et son gendre Henri dans le bureau du premier ; Henri vient demander un service à son beau-père; les deux hommes se méprisent mutuellement.

Les deux extraits contiennent de la description et des éléments de dialogue. Le registre est formel dans la Version et très soutenu dans le Thème.

Expression écrite

L’article est tiré de Harvard Business Review, ce qui fait une riche diversité des années passés du The New York Times et The Guardian. Le titre de l’article, qui n’apparaît pas sur le sujet, est “Young People Are Leading the Way on Climate Change, and Companies Need to Pay Attention”.

L’article de 934 mots est un peu plus long que les années passées, mais le style est simple et limpide. Un avantage de sa longueur est que le candidat peut s’y s’inspirer pour traiter la question 2.

L’auteur de l’article est un contributeur fréquent de HBR. Il est diplômé de Columbia, Princeton et Yale. L’article traite de la crise du changement climatique et du rôle des jeunes militants.

Remarques de correction

Partie traduction

La quasi-totalité des copies contiennent une version et un thème complets. Même les copies les moins réussies laissent peu de blancs, permettant aux correcteurs de mieux les comparer.

(1) Version :

Malgré de nombreuses difficultés lexicales, la version est dans l’ensemble bien rendue. Ceux qui ont saisi le contexte de cette histoire intéressante ont pu traduire leur intérêt dans leur écriture. Beaucoup de candidats ont fait preuve de créativité en contournant les difficultés par des propositions cohérentes. Certains ont essayé soigneusement d’éviter le calque, avec succès. Les meilleures copies démontrent une excellente appropriation du sens de l’ensemble du texte.

Des passages difficiles, comme ‘pedestrians flowed awkwardly around them’ ont souvent été traduits justement, si ce n’est avec exactitude, (“les piétons, embarrassés, passaient en les contournant”, par exemple). Beaucoup de candidats ont également réussi à gérer la difficulté de la dernière partie du texte: ‘the cane tap-tap-tapping’ : “résonnant distinctement”, “claquant dans un bruit répétitif”, “comme un métronome” ne sont pas forcément les meilleures traductions possibles mais indiquent un effort à éviter le calque et à s’approprier le texte.

Cependant, d’autres ont ou laissé tout bon sens de côté dans l’effort de traduction des parties mal comprises (“des pâquerettes passaient silencieusement”, “les piétons lévitaient hasardeusement”, “les épaulettes en peau de tortues”, “les spectacles de cabaret tourterelles”, “la plus lumineuse luciole sur ses épaules”, “C’était la plus rapide tapette sur l’épaule de sa grasse trentaine”, “Elle lui a serré la main par derrière avec un gant qu’il avait attrapé), ou déployé beaucoup d’imagination pour pallier leur manque de vocabulaire pour produire un beau texte sans rapport avec le texte en anglais: “On aurait dit un geste que font les chauves”,” Des chevaux s’affolaient de manière gênante autour d’eux”, “les pédiatres communiquaient difficilement entre eux”.

De nombreux candidats ont proposé un contresens en traduisant la phrase ‘his back to her’ (le dos tourné vers elle) par “il retourna/revenait vers elle”.

Des items de vocabulaire assez simples sont mal traduits: ‘glove’ (le gant) devient fleur, mégot, lettre, fantôme, cadeau, déchet, insigne, statue, mouchoir, glaive, épée, stick à lèvres, insigne, montre et encore ‘pedestrians’ (les piétons) – les chemins pédestres, les passages piétons, la randonnée pédestre, la prédestinée fleuriste, des oiseaux, des pédestriers ou alors des hommes gay. ‘Pedestrian’ est devenu un personnage pour quelques candidats. ‘His hat ‘ a été transformé en sa cravate, sa manche.

Par ailleurs, ‘Miss Armstrong’ devient souvent Madame (c.f. la Version 2019, où Mrs Bainbridge devenait Mademoiselle).

Le calque est en évidence sur des traductions de “Juliet picked up her pace” (‘pick up’ est ici un verbe à particule qui veut dire ’augmenter’; donc littéralement ‘augmenter sa vitesse’ ; les meilleurs candidats ont trouvé accélérer, passer la vitesse supérieur, augmenter la cadence, courir / marcher plus vite) – par “Juliet ramassa son passe” ou bien sa pince, sa passoire, sa paix, son paquet, sa pochette, son palpitant, son portable, son sac, son pick-up, et même son défibrillateur. Dans d’autres copies, Juliet rattacha son chignon et même remonta son pantalon.

Chaque correcteur déplore quelques copies composées dans un français incorrect et limité. Des problèmes de grammaire et d’orthographe sont fréquents, au dépens du sens du texte globalement bien compris; la conjugaison du passé simple semble inconnue d’un nombre considérable de candidats, avec des formes parfois surprenantes: elle trouvit* ; elle l’atteigna* ; elle courra* ; il offra* ; elle saisissa* ; elle parvenu* ; il revena* ; il remetta* ; elle attenda* ; il disa* ; il souria* ; il esqui*t ; elle le rejoigna*. Les correcteurs ont relevé aussi des formulations telles que: il l’a* regarda, qu’il avait laissé tombé*, vous m’avait* confondu, continuait de circulaient*, Elle ne l’avais* jamais appeler* ainsi.

Une connaissance approximative du sens des verbes quasi-homophones a donné lieu à des phrases comme “il lui esquinta un sourire”. Un certain nombre a confondu l’orthographe – ou ne connaît pas la différence – entre la canne/la cane (voire câne) et résonner/raisonner – “sa cane raisonnait sur les pavés”- phonétiquement juste, mais aberrant à lire.

Donc, des candidats qui ont apparemment compris le texte reçoivent une pénalité pour leur manque de rigueur qui donne lieu à des contresens hilarants.

L’utilisation du tutoiement dans le dialogue (improbable dans le contexte de l’extrait) est considérée comme une erreur de compréhension.

(2) Thème :

Cet exercice, toujours difficile, a été réussi par un bon nombre de candidats qui ont maîtrisé les temps et utilisé une syntaxe claire. Ils ont su se montrer astucieux pour la traduction de termes qui leur étaient inconnus en trouvant des paraphrases simples.

Certains ont également su faire usage de formules idiomatiques qui s’intégraient bien dans la traduction, comme “he was running out of time” ou “the clock was ticking” pour ‘il y avait urgence’, par exemple.

Globalement, les temps de narration et les dialogues sont les éléments les mieux maîtrisés. Cependant, beaucoup de copies sont inégales, avec des erreurs importantes surtout dans les parties narratives.

Certaines structures courantes ne sont pas maîtrisées par bon nombre de candidats, notamment l’utilisation de ‘such’ : ‘une victoire si facile’ était souvent traduite par a so easy victory. On note également des lacunes en concordance de temps sur la phrase du texte : avec du temps, il aurait fait durer. Dans le contexte, ‘avec du temps’ = s’il avait eu du temps, exigeant un conditionnel passé dans la seconde partie de la phrase, même si celle-ci commence par ‘With (more) time…’. De nombreux candidats emploient ‘will’ au lieu de ‘would’ et commettent des erreurs sur la formulation du conditionnel passé: would had/have make, would have did last… La syntaxe est approximative pour de nombreux verbes et après why : letting him finishing ; why bothering ; why to upset ; why want you bother.

Les accords des verbes sont parfois erronés: “he owe me a lot”, “the adversary were going to fight”. La formulation de la question ‘Did he need’ a posé problème pour certains: Needed he, Did/Do/Is/Was he needed, Should he needs; ainsi que les pronoms personnels: It pour He dans la phrase “C’est un ami très proche” et He pour It lorsqu’il s’agit d’un rapport (“Il concerne mes affaires”). Pour un petit nombre de candidats, Monsieur Péricourt est devenu Mrs Péricourt.

Sur le plan du vocabulaire, un nombre surprenant de candidats ne semblait pas connaître le sens de ‘délectable’, traduit entre autres par horrible, detestable ou interesting. On peut trouver normal que certains candidats n’aient pas été capables de traduire “sous-main” ou “babiole” ; mais il paraît très étonnant qu’ils soient nombreux à ignorer la traduction en anglais de mots et expressions tels que devoir (owe) = own (posséder), gendre (son-in-law) = stepson, gender (beau-fils, genre/sexe) et des bizarreries telles que the mary of his daughter, his daughtfather, beau-père (father -in-law) = goodfather, half-father (bonpère, demi-père), faire semblant (pretend/feign) = faint (s’évanouir), bureau (desk – le meuble) = office (le bureau – la pièce), Dieu le père (God the Father, God Almighty) = the Godfather, God’s father (le parrain, le père de dieu(?), en relevant la tête (raising his head) = standing up / waking up/ driving up his head, making his head up (en mettant sa tête debout, en réveillant sa tête, conduisant vers le haut de sa tête, en maquillant sa tête), frappa à la porte (knocked at/on the door) = hit/hurt/beated/rang the door (heurta, fit mal à, batta, sonna la porte), trôner derrière son bureau (sitting/seated regally/ royally/majestically at his desk) = thrown behind his desk, standing on his throne (jeté/lancé derrière son bureau, debout sur son trône), intervenir auprès du ministre (have a word with the Minister, speak/talk to the minister on my behalf) = do something about/ move with / interfere with the minister (faire quelque chose à propos du ministre, bouger avec le ministre, pratiquer des attouchements sur le ministre) et resta pensif (remained thoughtful) = le barbarisme stayed thinkfull.

Le calque sur la phrase ‘l’adversaire allait se débattre’ a donné le contresens “the adversary was going to debate himself / beat himself” au lieu de “was going to struggle/put up a fight/defend himself”, trouvé dans les bonnes copies.

Des erreurs d’orthographe donnent lieu à des non-sens : a closed friend, a cloth friend, tout comme le calque: his underhand, diagnostic, it was stronger than him.

Beaucoup de candidats ont commis les fautes d’orthographe suivantes : dept (debt), interrumpted (interrupted), burry/burried (bury, buried) et affraid (afraid).

Pour les dialogues, le registre était parfois inadapté: Sure I can pour ‘Tout à fait’, stuff ou dumb thing pour ‘babiole’, piss the minister off pour ‘déranger le ministre’ et if it’s a piece of shit pour ‘s’il est mensonger’.

Il est intéressant de noter que quelques candidats ont eu l’idée – malheureuse car erronée – de copier une expression dans la version, ‘after a beat’ (après un court moment, littéralement, le temps d’un battement de coeur) pour traduire ‘resta pensif un court instant’ dans le thème (remained thinking a beat).

Néanmoins, ces candidats ont le mérite d’avoir lu dans le détail les deux textes.

Partie expression écrite

Pour la majorité des candidats, le thème du texte a été, en général, bien compris. Il y a eu une bonne compréhension des éléments essentiels, centrés sur les jeunes et l’environnement, et leur rôle essentiel et catalyseur. Dans une grande partie, mais malheureusement pas la totalité, nous avons noté de réels efforts de reformulation : relativement peu de candidats ont calqué les formulations de l’article.

(1) Si le texte de l’article était bien compris, la question n’était pas toujours pleinement comprise. Une erreur récurrente a été notée : le candidat résumait la totalité du texte, au lieu de traiter l’angle spécifique de la question.

Par exemple, la première question demandait au candidat de se concentrer spécifiquement sur le rôle des jeunes militants dans le mouvement pour le changement climatique. Alors que l’auteur du texte a inclus un aperçu historique de l’importance des jeunes dans les mouvements sociaux en général, la question ne demandait pas au candidat de se concentrer sur l’élément historique. La réponse était très souvent formulée dans des termes généraux sans aucune référence à Greta Thunberg, à Alexandria Ocasio-Cortez, au Sunrise Movement ; peu de candidats ont compris la plainte contre le gouvernement. Aussi, le jury a estimé que les candidats auraient peut-être pu se concentrer sur cet élément historique au lieu de traiter la question plus complexe de l’auteur de savoir comment les jeunes pourraient encourager les entreprises à être plus agressives face au changement climatique ; le passage concernant les entreprises était souvent occulté, voir mal compris, et restitué de façon inexacte.

Concernant la construction de la réponse à la première question, le jury a conclu que les introductions faisaient perdre un temps précieux et augmentaient le nombre de mots. Le candidat se livrait donc à un exercice de style inutile, reposant la question pour livrer un résumé linéaire.

Le jury a également constaté une absence fréquente d’organisation, avec un manque de mots de liaison cohérents ; les candidats présentaient un inventaire des éléments de réponse sans les lier de manière cohérente, ce qui a occasionné des redondances dans la rédaction.

Quelques exemples d’erreurs de grammaire fréquentes constatées par le jury : la conjugaison avec ou sans « did » ; emploi fréquent du relatif « that » au lieu de « who » (« politcians that have included ») ; oublie du -s à la troisième personne du présent simple ; aussi bien que des problèmes avec le temps des verbes.

Concernant l’orthographe : craddle au lieu de cradle, artifical au lieu de artificial, Polland, Young people have a high pitch voice ; Youngs/youngers au lieu de young/young people…

(2) La deuxième question demandait au candidat si, à son avis, il fallait faire confiance aux jeunes pour conduire le changement politique et social. Il était très important que le candidat se souvienne que le jury n’évaluait pas l’opinion du candidat, mais seulement comment le candidat défend et argumente sa position, en utilisant des exemples pertinents du monde anglophone pour soutenir sa position. Le jury a conclu que la majorité des candidats avaient des choses à dire sur le sujet et qu’ils illustraient leurs opinions avec des exemples anglo-saxons contemporains (et non français comme les autres années). Une brève liste de quelques exemples : Malala, Emma Gonzalez, Emma Watson, Justin Trudeau, Jacinda Ardern, Dreamers, Black Lives Matter, les manifestations pour George Floyd, Extinction Rebellion. De nombreux candidats ont cherché à nuancer le propos en évitant de répondre simplement « oui » au sujet et en traitant non seulement du conflit entre générations, mais aussi de l’intérêt d’une collaboration entre les générations ou du risque d’un activisme uniquement virtuel qui deviendrait alors du « slacktivism ». Ces exemples, et d’autres, montrent la lecture régulière de la presse et le visionnage des informations télévisées quotidiennes.

Dans certains cas, cependant, le jury a remarqué qu’il y avait des candidats qui voulaient absolument utiliser leurs connaissances, quitte à ce qu’elles ne répondent pas au sujet (le Brexit ou l’Obamacare, par exemple). Certains cas étaient si extrêmes et si évidents qu’ils étaient malheureusement « hors-sujet ».

Le jury a noté avec plaisir de bonnes expressions dans les meilleures copies : « the buccaneering spirit » ; « the Senate subpoena » ; « unfettered globalisation » ; « excoriate », « the spearheads of movements that challenge… ».

Les candidats doivent garder à l’esprit que les copies les meilleures ont évité le « thèse- antithèse-synthèse », utilisant à la place « thesis and support statements ».

Conseils aux futurs candidats

Nous exhortons les candidats à se familiariser le plus possible avec le format et les attentes de l’épreuve. Veuillez lire les rapports précédents pour comprendre clairement ce qui est attendu pour chaque partie de l’épreuve. Tu peux retrouver le rapport de l’an dernier ici.