Amazon est une des entreprises les plus importantes au monde, si bien qu’elle se retrouve souvent à faire les gros titres dans le monde anglo-saxon. Dans cet article, tu trouveras un rapide résumé de la success-story d’Amazon ainsi que les principaux défis et objectifs de l’entreprise de Jeff Bezos à replacer dans tes essais au concours !

1994 : le début de l’aventure pour l’entreprise américaine

C’est Jeff Bezos qui a fondé Amazon en 1994. Tu connais certainement le service proposé par cette entreprise : le client peut commander un produit sur un catalogue très bien fourni qui sera ensuite livré chez toi, où que tu habites dans le monde (ou presque). Cependant, peu savent que le catalogue était initialement composé uniquement de livres. Aujourd’hui, tous les types de produits sont disponibles : la flèche qui relie la lettre A à la lettre Z sur le logo indique bien que tous les produits de A à Z sont en ligne.

Amazon n’a pas enregistré de bénéfices avant 2001. Cela n’a pas empêché l’entreprise d’avoir une croissance rapide, très rapide : elle enregistre 15 millions de dollars de revenus en 1996, 610 millions de dollars en 1998… et 320 milliards de dollars en 2020 (pour un bénéfice total net de 21 milliards de dollars). Une sacrée progression, en somme.

Les objectifs d’Amazon : une présence dans tous les secteurs

L’entreprise de commerce en ligne a donc grandi de manière démesurée. Pour mieux illustrer cette croissance, il est utile de regarder le spectre de ses activités : distribution alimentaire, voitures autonomes, streaming de vidéos et de musique, etc. Depuis sa création, le membre des « Big Tech » (GAFA en français) a racheté une centaine d’entreprises, dont voici quelques exemples :

Entreprise Description Date du rachat Montant du rachat
Zoox Zoox est une start-up américaine spécialisée dans le développement de voitures autonomes. 2020 1,7 Md$
Whole Foods Whole Foods est une chaîne de distribution bio comptant 464 points de vente sur le territoire américain. 2017 13,7 Mds$
PillPack PillPack est une pharmacie en ligne américaine qui se centre sur la livraison de médicaments personnalisée en fonction de l’ordonnance de chaque client. 2018 Inconnu, mais estimé à environ 1 Md$
eero eero a développé un système Wi-Fi maillé qui permet aux ménages d’avoir un réseau Wi-Fi puissant où qu’ils soient dans leur maison. C’est particulièrement utile pour installer Alexa, une intelligence artificielle signée Amazon. 2019 Inconnu

Il est aisé de remarquer que le géant américain de la distribution en ligne souhaite concurrencer toutes les autres grandes entreprises américaines : Tesla, qui souhaite développer des voitures autonomes, Walmart et son empire de supermarchés, CVS pour les pharmacies, Google et son application Google Home pour contrôler tout ce qu’il se passe dans sa maison, etc.

C’est donc en démultipliant ses services que Jeff Bezos souhaite s’immiscer dans tous les pavillons américains… Mais aussi dans ceux du monde entier. En effet, la firme a une portée mondiale qui a été renforcée lors de la crise du coronavirus : les habitants de tous les pays, coincés chez eux, ont eu le temps de surfer sur les pages du site et de commander des produits avec l’argent qu’ils auraient notamment utilisé pour partir en vacances ou aller au cinéma. Cela a permis une explosion de ses performances : au troisième trimestre 2020, son bénéfice net a triplé. Au même moment, tous les petits commerces de France étaient fermés et voyaient leur chiffre d’affaires diminuer.

La réputation d’Amazon est cependant régulièrement mise à mal

L’entreprise Amazon est accusée de tuer les petits commerces

La surpuissance d’Amazon remet en cause le rêve américain. Le rêve américain, c’est la croyance très culturelle que tout homme peut s’enrichir en travaillant honnêtement. Rien n’est censé t’empêcher d’atteindre le bonheur – par ailleurs mentionné dans la devise des États-Unis « Life, Liberty and the Pursuit of Happiness » – aux États-Unis. Si le sujet t’intéresse, n’hésite pas à en apprendre plus en cliquant ici.

Mais, avec Amazon, c’est le contraire : impossible de faire tomber le géant. Dans David contre Goliath, c’est le petit David qui vainc le géant Goliath. Dans la réalité, c’est le géant Amazon qui écrase les petits commerces, notamment avec son fameux « Black Friday », un jour de soldes sur le site. Les petits commerçants ne peuvent tout simplement pas rivaliser contre les coupes de prix du site américain et réalisent des pertes monstrueuses à cette période. Tant et si bien qu’Amazon, sous la pression de l’opinion publique, avait accepté de décaler son « Black Friday » en 2020 pendant la crise du coronavirus pour ne pas leur porter le coup de grâce dans cette période difficile.

Évidemment, l’entreprise Amazon seule n’est pas responsable de ce phénomène. Mais elle en est un symbole : si tu souhaites illustrer la perte de sens des idéaux américains dans un essai d’anglais, c’est un exemple à garder en tête.

Le traitement des travailleurs n’est pas la préoccupation première de l’entreprise

Nous y voilà : tu t’apprêtes à découvrir une des plus grandes controverses d’Amazon. Avec près de 1,3 million d’employés dans le monde, c’est le troisième plus gros employeur de la planète. Cela ne signifie pourtant pas que l’entreprise sait bien les traiter : de nombreux salariés se sont plaints de conditions de travail déplorables dans les entrepôts comme dans les camions de livraison. Emplois du temps erratiques, pauses trop peu nombreuses et trop courtes, employés encouragés à quitter l’entreprise au bout de trois ans pour garder les salaires faibles… Si tu souhaites plus creuser le sujet, n’hésite pas à lire cet article de Forbes.

L’entreprise se défend en rappelant que le salaire versé à ses employés est supérieur au salaire moyen des employés dans le commerce : 15 dollars de l’heure contre 13,19 dollars de l’heure en temps normal. Mais, dans le même temps, certaines de ses pratiques vis-à-vis des salariés semblent immorales. En 2020, un vote a eu lieu dans un entrepôt d’Amazon en Alabama pour déterminer si les travailleurs de cet entrepôt allaient former un syndicat ou non pour défendre leurs intérêts. Ç’aurait été le premier syndicat américain chez Amazon, mais le vote en a décidé autrement. Or, durant la campagne de vote, certains ont repéré des efforts assez conséquents de la part du géant américain pour dissuader les travailleurs de se syndiquer… Notamment, de faux comptes Twitter ont été créés pour défendre les conditions de travail existantes dans les entrepôts et pour diaboliser les syndicats. On a connu plus éthique.

Quelques mots de vocabulaire qui peuvent t’être utiles pour parler d’Amazon en essai d’anglais :

les États-Unis the US/USA/the States
conditions de travail working conditions
une société multiculturelle a multicultural society
entrepôt warehouse
15 dollars l’heure 15$ an hour
salaire faible low income
le rêve américain the American Dream
avoir le monopole de to have the monopoly of
un pays où tout est possible a land of opportunity
l’égalité des chances equality of opportunity
le pays de la libre entreprise the land of free enterprise
opinion publique public opinion
l’esprit d’entreprise entrepreneurship
culture d’entreprise forte strong entreprise culture
une attitude de gagneur, de battant a con-do attitude
l’indépendance self reliance
être individualiste to be individualistic
secteur de la distribution distribution sector
gravir les échelons du succès to climb up the ladder of success

Cet article t’a plu ? N’hésite pas à jeter un coup d’œil aux articles suivants : L’hégémonie croissante des GAFA, The American Dream : reality or mirage? ou encore Alibaba, le nouveau géant de l’e-commerce ?