actualité hispanique

¡Holà! Ces dernières semaines ont encore été mouvementées pour le monde hispanique ! En Espagne comme en Amérique latine, l’actualité a été passionnante. En voilà un résumé concocté juste pour toi 😉

Amérique latine

Argentine

Mi-novembre, Alberto Fernandez a proposé une loi légalisant l’avortement au Congrès, convaincu qu’il est temps de légaliser l’IVG jusqu’à la 14e semaine, et plus en cas de viol ou de danger pour la femme enceinte. C’était en effet l’une de ses promesses de campagne. La loi soumise au Congrès comporte aussi de nouvelles dispositions pour surveiller la santé des femmes enceintes. La loi interdit également toute condamnation morale des femmes ayant recours à l’avortement par les médecins et prévoit une meilleure information sur le sujet. Pour le moment, l’avortement est interdit en Argentine, sauf en cas de viol ou si la vie de la mère est en danger.

Le processus de légalisation de l’avortement, aussi initié en mars, a été stoppé net par la propagation de la Covid-19. Cependant, la crise sanitaire n’est pas le seul obstacle à la légalisation de l’IVG. En effet, ce projet avait été proposé en 2018 au Congrès, accepté par le Parlement mais rejeté au Sénat. Enfin, la dernière barrière se trouve du côté de la population, divisée quant à la question de l’avortement. D’un côté, de nombreuses manifestations ont eu lieu pour légaliser l’avortement, comme en février 2020. À l’opposé, toute une partie de la population a exprimé son rejet de la légalisation de l’avortement lors de manifestations dans plusieurs villes à la fin du mois, notamment soutenues par l’Église.

C’est la neuvième fois qu’un projet de légalisation de l’avortement est présenté au Parlement. Cette fois sera-t-elle la bonne ?

Bolivie

Fin octobre, le peuple bolivien a élu Luis Arce, candidat du parti MAS (Movimiento al Socialismo). Bien qu’il ait été élu avec une majorité écrasante, cela n’a pas empêché de violentes manifestations d’éclater à Santa Cruz, à La Paz ou encore à Cochabamba. Pour rappel, les scores étaient les suivants : 55,1 % pour Luis Arce, contre 28,8 % et 14 % pour les deux autres candidats, Carlos Mesa et Luis Fernando Camacho.

Dirigées par el Comité Civico pro Santa Cruz, les manifestations dénonçaient une possible fraude lors des élections présidentielles et contestaient les résultats. Le MAS a même affirmé que le président nouvellement élu avait été victime d’un attentat, puisqu’une déflagration a été entendue à la maison de campagne du MAS à La Paz. Pendant ce temps, Jeanine Añez a été accusée de génocide, d’assassinats et de disparitions forcées par le MAS. Elle est tenue responsable de la mort des manifestants tués lors des manifestations de 2019.

Enfin, un peu plus tard dans le mois, Evo Morales est retourné en Bolivie, accompagné notamment d’Alvaro García Linera (qui a été son vice-président pendant 14 ans) et par Alberto Fernandez, après un an passé en Argentine. Son ordre d’arrestation avait en effet été suspendu quelques jours plus tôt. Il a été accueilli par les foules à Chimoré.

Brésil

Bolsonaro rencontre des difficultés inédites depuis son élection. En effet, le parti qu’il est en train de fonder, Alianza por Brasil, a du mal à s’imposer, alors même que le président conserve une cote de popularité supérieure à 30 %. Les élections municipales ont eu lieu à la fin du mois et semblent montrer un recul du bolsonarisme au Brésil. En effet, les Brésiliens se sont davantage tournés vers des politiques traditionnelles de droite ou de centre droit.

Guatemala

Le mois de novembre a été mouvementé pour le Guatemala. D’un point de vue environnemental, le pays a subi les conséquences de l’ouragan Eta, qui a frappé le Nicaragua. Du fait de cet ouragan de catégorie 4, le Guatemala a été victime d’une montée des eaux et de glissements de terrain qui ont provoqué la disparition d’au moins 150 personnes.

Mais les perturbations subies par le Guatemala ne s’arrêtent pas là. En effet, le Congrès a accepté une proposition de budget faite par l’exécutif. Le budget, bien que supérieur à celui des années précédentes, n’a pas plu aux Guatémaltèques. En effet, les budgets qui profitaient aux populations pauvres n’avaient pas changé, ceux des organisations critiquant l’État ont été réduits, tandis que ceux consacrés à la construction d’infrastructures bénéficiant aux entreprises privées ont sensiblement augmenté. Alors que la population souffre des retombées économiques de la crise de la Covid-19, cette proposition n’a pas été acceptée par la population. Des manifestations ont éclaté dans tout le pays, réclamant la démission du président, Alejandro Giammatei. On peut dire que ce budget est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase dans un pays réputé pour être parmi les plus corrompus du monde.

Les manifestations, au départ plutôt pacifiques, ont quelque peu dégénéré (notamment à cause de la répression violente), à tel point que les manifestants ont incendié les bâtiments du Congrès. À l’heure actuelle, c’est 15 à 20 % des bâtiments qui sont en cendres.

Après trois semaines de manifestations, et malgré les conseils de son vice-président Guillermo Castillo Reyes, Alejandro Giammatei est toujours le président du Guatemala.

Pérou

Le 9 novembre, Martín Vizcarra a été destitué par le Congrès, après de nombreuses tentatives, comme nous le relations ici. L’ex-président du Pérou est en effet considéré en incapacité morale de gouverner le pays, puisqu’il est accusé de corruption. Manuel Merino a pris le relais en tant que président de la République du Pérou par intérim. Seulement, le peuple a protesté contre la destitution de Vizcarra et contre la présidence de Merino. En effet, la population ne se sentait pas représentée par cet homme politique ultraconservateur, qui jusqu’alors était à la tête du Congrès. Après seulement cinq jours en fonction, Manuel Merino a annoncé sa démission. Désormais, c’est Francisco Sagasti (centre) qui assume le rôle de président par intérim, après avoir été élu par le Parlement. De nouvelles élections sont prévues pour le 15 novembre 2021.

Porto Rico

Un référendum sur le statut de Porto Rico a été soumis à la population. Jusqu’alors, Porto Rico était gouverné par les États-Unis et tous les Portoricains avaient la citoyenneté américaine, sans pour autant pouvoir voter aux élections présidentielles américaines. Porto Rico n’était pas non plus représenté au Congrès et les Portoricains bénéficiaient moins des programmes sociaux tout en participant au financement autant que les habitants des États-Unis. La population a approuvé à plus de 52 % le fait de devenir un État américain à part entière. Après l’approbation de la population, il faut désormais que le Congrès américain accorde le statut d’État à l’île des Caraïbes.

Espagne

La crise migratoire

Les îles Canaries subissent actuellement une crise migratoire, puisque les arrivées de migrants ont été multipliées par six par rapport à 2019 à cause de la crise de la Covid-19. Pour l’instant, les migrants sont logés dans des hôtels ou dans des campements. La situation est critique car ils ne peuvent ni rejoindre l’Europe ni être expulsés puisque les frontières sont fermées du fait de la pandémie.

Juan Carlos

Empêtré dans un nouveau scandale, que nous avons évoqué ici, Juan Carlos a soumis une déclaration à la Hacienda qui demande la régularisation de sa situation quant à l’usage de cartes de crédit qui n’étaient pas à son nom… Affaire à suivre, donc.

C’est tout pour cette fois ! En attendant la suite de notre telenovela plus vraie que nature, tu trouveras tout ce dont tu pourrais avoir besoin pour perfectionner ton espagnol juste ici 😊