L’architecture en Espagne est extrêmement diversifiée, héritage d’un mélange de la période médiévale, de l’inspiration maghrébine, du franquisme, du modernisme… Il est ainsi impossible d’analyser dans son entièreté l’architecture en Espagne, tant elle est variée. Cet article se concentre donc sur quelques lieux emblématiques de l’Espagne, dont l’art architectural mérite d’être relevé.
L’architecture à Barcelone
Quand on pense à l’architecture espagnole, le nom d’Antoni Gaudí (1852-1926) vient presque immédiatement en tête. Pourtant, la ville de Barcelone est partagée entre héritage roman, gothique, contemporain et moderniste. En effet, le Barri Gòtic, où se dressent d’imposants vestiges d’une muraille, était une ancienne ville romaine. Une cathédrale gothique (Santa Creu) est implantée au sein de ce quartier.
La ville est évidemment marquée par le travail de Gaudí, connu pour la Sagrada Familia, le parc Güell et bien d’autres œuvres, qui font de Barcelone la capitale du modernisme. L’artiste s’inspire d’éléments minéraux et végétaux. Il exploite les formes aquatiques, reflétées dans l’ondulation des murs ou la forme des plafonds. Il puise ses idées dans la nature, la religion et la Catalogne.
Immeuble typique de Gaudí, Barcelone
Plafond de la Sagrada Familia, Barcelone
Sagrada Familia, Barcelone
Parc Güell, Barcelone
L’architecture à Madrid
Les musulmans ont été présents pendant longtemps à Madrid, laissant une muraille dont on peut encore voir une petite portion. Après la Reconquête, ils ont continué à étendre leur style architectural, appelé le style mudéjar. La ville en conserve deux vestiges : les tours des églises San Nicolas et San Pedro. Ce style présente les caractéristiques suivantes : clochers en forme de minarets, arabesques, plafonds à caissons…
Alors que la capitale présente peu de monuments de style gothique, le baroque y est bien implanté (Plaza Mayor, église San Miguel par exemple). L’artiste José de Churriguera (1665-1725) incarne l’architecture baroque en Espagne, qui se reconnaît principalement dans l’abondance ornementale.
Madrid compte aussi de nombreux monuments néoclassiques (XVIIIᵉ-XIXᵉ siècles), dont le Palacio Real, le musée du Prado ou la Bibliothèque nationale. Ce style a été introduit en Espagne après l’arrivée des Bourbons et se caractérise par l’utilisation d’éléments gréco-romains, tels que les colonnes ou encore l’art des proportions harmonieuses. Il caractérise en particulier les édifices politiques.
Palacio Real, Madrid
Parmi ces mélanges de styles, l’époque franquiste a aussi laissé des traces architecturales, notamment avec la construction de grands complexes et bâtiments imposants, tels que l’immeuble España.
Le style andalou
Le style andalou est, une fois de plus, un mélange de diverses inspirations. Les monuments andalous les plus réputés sont des édifices arabes, témoignant de la période des Maures, comme celui de l’Alhambra à Grenade, site historique le plus visité d’Espagne, ou encore l’Alcazar à Séville. On peut aussi mentionner La Giralda à Séville, minaret de l’ancienne mosquée. L’art hispano-mauresque, mélange d’influence ibérique et maure, est caractérisé par trois éléments : l’arabesque, la calligraphie et la représentation géométrique de l’octogone.
Intérieur de l’Alhambra, Grenade
Tu l’auras compris, l’architecture espagnole est imprégnée de l’histoire du pays et se caractérise par sa richesse et son éclectisme. Réputée dans le monde entier, elle témoigne de l’histoire du pays et de la richesse culturelle de l’Espagne. Pour en savoir plus sur le soft power espagnol, tu peux consulter cet article.
