Ça y est, les résultats d’admissibilité sont tombés, et toute l’équipe de Major-Prépa espère que tu es satisfait.e ! Place aux oraux désormais, et nous te proposons ce petit entraînement à l’oral d’espagnol : il te permettra de réviser le thème des indigènes et de la déforestation, qui est très susceptible de tomber à l’oral car l’actualité sur ce sujet est – malheureusement – très riche en exemples. Dans cet article, nous t’en rappelons quelques-uns, mais n’hésite pas à rajouter les tiens et à mobiliser des faits très récents (dans les semaines, voire les jours, qui précèdent ton oral) pour montrer à ton jury que tu suis l’actualité de près !

Sans plus attendre, voici l’article de la colle du jour.

Article

23 de enero de 2021, Actualidad RT

Líderes indígenas demandan a Bolsonaro ante La Haya por “crímenes contra la humanidad”

Los asesinatos, los traslados forzosos de pueblos locales y la persecución de los indígenas constituyen “crímenes de lesa humanidad”, aseguran los demandantes.

Dos importantes líderes indígenas brasileños han pedido a la Corte Penal Internacional en La Haya (CPI) que investigue por “crímenes contra la humanidad” al presidente de país, Jair Bolsonaro, al que responsabilizan de los daños ambientales, asesinatos y persecución que se registran en la Amazonia.

Raoni Metuktire, símbolo de la lucha por los derechos indígenas y la preservación de la Amazonia, y Almir Narayamoga Surui, otro emblemático jefe indígena, presentaron este viernes la demanda ante el organismo.

En su denuncia, de la que se hizo eco este sábado el diario francés Le Monde, los dos líderes nativos alegan que desde que Bolsonaro asumió la presidencia en enero de 2019 la destrucción de la selva amazónica se ha acelerado sin medida”.

En particular, destacan que la deforestación se ha disparado “en un 34,5% en un año, el asesinato de líderes indígenas está en su punto más alto en 11 años y las agencias ambientales han colapsado o han hecho frente a amenazas”, recoge AFP.

“Peligro directo para toda la humanidad”

“Esta situación, la más dramática de los últimos 10 años, es resultado directo de las políticas de Jair Bolsonaro”, quien quiere “levantar todas las barreras para saquear las riquezas de la Amazonia”, sostienen los demandantes, que consideran que los asesinatos, los traslados forzosos de pueblos locales y la persecución de los indígenas constituyen “crímenes de lesa humanidad”.

La destrucción de la selva amazónica es un “peligro directo”, no solo para los brasileños, “sino para toda la humanidad”, alertan los líderes indígenas.

El Gobierno de Bolsonaro ha propuesto una legislación que relajaría las restricciones en las regiones amazónicas para la minería comercial, la extracción de petróleo y gas y la agricultura a gran escala.

La demanda, de unas 50 páginas, es la segunda presentada contra el mandatario brasileño ante este organismo desde el pasado mes de julio, cuando el personal sanitario de Brasil pidió al tribunal una investigación contra Bolsonaro por “crímenes contra la humanidad” por su gestión de la pandemia del coronavirus.

Résumé

Cet article présente les termes de la plainte déposée par deux figures dominantes de la communauté indigène brésilienne, Raoni Metuktire et Almir Narayamoga Surui, auprès de la Cour pénale internationale. En effet, ils accusent le gouvernement de Bolsonaro de crimes contre l’humanité en raison de la déforestation en Amazonie qui s’est accélérée depuis son arrivée au pouvoir.

L’auteur relève l’urgence de la situation et rappelle la part de responsabilité de Jair Bolsonaro dans la dégradation de l’environnement et ses conséquences dramatiques sur la population indigène.

Axes de réflexion

Il est important de noter avant toute chose que bien que cet article soit centré sur le Brésil, puisqu’il est question de la politique de Bolsonaro, il serait attendu ici d’élargir le sujet : d’une part, parce que les enjeux liés aux indigènes et à leurs luttes sont un thème majeur dans tout le continent, ce qui nécessite de mobiliser des exemples d’autres pays ; d’autre part, car le Brésil, s’il est situé dans une zone géographique et culturelle d’influence majoritairement hispanique, n’est pas un pays hispanophone, et cela impose de parler d’au moins deux autres pays.

Le premier axe de réflexion que l’on peut tirer de cet article concerne tout d’abord les désastres environnementaux liés à la déforestation et leurs conséquences dramatiques sur la vie des indigènes.

On peut ici citer de nombreux exemples, en plus des chiffres globaux évoqués dans l’article. Tout d’abord, il peut être utile de rappeler que les indigènes d’Amérique latine sont une population essentiellement rurale, ce qui les rend plus vulnérables aux changements climatiques : les indigènes boliviens souffrent notamment des nombreuses sécheresses provoquées par le réchauffement climatique, ainsi que du manque d’eau potable du fait de sa pollution par l’industrie pétrolière. Ils sont alors obligés de fuir les campagnes puisque leur bétail ne peut plus survivre ; cet exode rural est extrêmement difficile du fait de la discrimination dont ils sont victimes à leur arrivée dans les villes.

On peut citer les nombreuses actions de déforestation menées par des entreprises des industries pétrolières, minières, et qui ont un impact direct et immédiat sur les indigènes puisqu’elles détruisent l’écosystème dans lequel ils vivent. Au Nicaragua, une attaque armée en janvier 2020 contre la communauté Mayangna a fait six morts et a mis en évidence l’indolence étatique du gouvernement sandiniste, qui pratique l’impunité et octroie même des titres de propriété aux industriels qui veulent déloger les indigènes de leurs terres dans la réserve naturelle du Bosawás. Sur la même idée de complicité du gouvernement, il est pertinent ici de reprendre ce que dit l’article étudié concernant Bolsonaro qui a lui-même encouragé la déforestation en proposant une loi autorisant l’exploitation minière, l’extraction pétrolière et l’agriculture extensive dans les réserves indigènes.

Par ailleurs, une référence historique sur les enjeux liés aux indigènes serait la bienvenue dans cette colle qui traite d’un sujet loin d’être nouveau ; on peut donner l’exemple de la construction en 1982 d’un barrage de l’entreprise d’énergie hydroélectrique Itaipú, sur le fleuve Paraná (qui traverse une partie du Brésil et du Paraguay). Les conséquences furent dramatiques : des forêts et des chutes d’eau, indispensables pour les cultures et la biodiversité, furent détruites et 40 000 indigènes (de la communauté Ava Guaraní) furent obligés de fuir.

Au Pérou, l’entreprise pétrolière nationale Petroperú envisage d’élargir l’exploration et l’exploitation pétrolières dans les Cuencas Sagradas, où vivent près de 500 000 indigènes et où la biodiversité est extrêmement riche.

Un autre axe de réflexion important est celui de la question du potentiel d’influence de la communauté indigène, et la nécessité de s’adresser à des instances nationales, voire internationales, afin de se faire entendre et d’espérer pouvoir voir les choses évoluer.

En effet, les indigènes d’Amérique latine subissent une discrimination extrêmement forte au sein de la population, et parfois même animée par les gouvernements : Bolsonaro a tenu ouvertement à de très nombreuses reprises des propos racistes à leur sujet, qui ont été dénoncés par l’Articulation des peuples indigènes au Brésil. Cette discrimination les empêche non seulement de prendre part aux décisions locales, mais également d’être écoutés lorsqu’ils ont la possibilité de s’exprimer. Concernant l’influence qu’ils peuvent avoir, tout – ou presque – se joue donc sur les actions judiciaires de grande envergure, comme la plainte dont il est question dans l’article par exemple. Les deux chefs indigènes ont accusé le gouvernement de Bolsonaro d’être responsable de crimes contre l’humanité et se sont pour cela adressés à l’une des plus hautes instances internationales, la Cour pénale internationale (qui siège à La Haye).

On peut citer un autre exemple, celui du procès historique remporté en 2020 par la communauté des Ashaninkas au Brésil. Ces indigènes avaient porté plainte en 1996 contre la famille Cameli (propriétaire d’une société forestière) en raison de ses actes de déforestation dévastateurs. Sans suite, l’affaire est ensuite arrivée devant la Cour suprême fédérale du Brésil en 2011, mais ce n’est que le 1er avril 2020 que le procureur général du Brésil a rendu son verdict et a condamné la famille Cameli à indemniser les Ashaninkas à hauteur de 2,4 millions de dollars et à verser un million au Fonds de défense des droits de l’homme.

Conclusion

Dans la conclusion de cette colle, il pouvait être intéressant d’apporter une lueur d’espoir et de perspectives positives en citant l’exemple du Mexique, où le modèle de « los ejidos » a été mis en place : il s’agit d’un système de propriétés rurales à usage collectif unique au monde et dont les « gardiens » sont les indigènes et les paysans (qui par ailleurs bénéficient d’un droit agraire sur leurs terres).

Nous espérons que cet article t’aura été utile ! Tu peux retrouver ici toutes nos ressources pour t’aider en espagnol. Bon courage pour la fin de ta préparation aux oraux et bonne chance !